Ce serait sortir quelque peu du cadre de notre Bulletin, que d'examiner la législation en vigueur dans les divers Etats civilisés concernant les épidémies. Cependant ce qui concerne l'armée se rapproche du domaine de la Croix-Rouge, et la préoccupation actuelle de la lutte contre les épidémies en temps de guerre nous engage à faire une petite place à des renseignements que nous a communiqués, à ce sujet, le Comité central de Copenhague.

Nous recevons, au moment de mettre sous presse, la triste nouvelle que nous apporte la lettre suivante et, en attendant de pouvoir parler de l'utile carrière du défunt, comme président de la Croix-Rouge espagnole,, nous nous associons de grand cœur au chagrin de ses collègues et prenons une part directe à la grande perte que subit la Croix-Rouge espagnole.

Lorsque la Croix-Rouge américaine a été reconstituée, en décembre 1904, nous avons indiqué les bases de cette réorganisation et les principes de l'acte d'incorporation du 5 janvier 1905 qui la consacra, mais nous n'avons jamais donné le texte même de cet acte.

Les deux villes de Peru et Rochester, dans l'Etat américain Indiana, ont toujours été rivales au point de vue commercial, et leurs journaux respectifs ne se sont pas fait, faute d'alimenter cette rivalité vigoureusement quoique sans aigreur.

Nous avons reçu la lettre suivante du Comité central de Washington : Washington, 27 déceinbre 1913.

Les chambres françaises ont voté, au cours de l'été dernier, la loi dont on trouvera le texte ci-dessous, tel que le publie le Bulletin de décembre de la Société française de secours aux blessés militaires, en la faisant précéder du texte de la Convention de Genève de 1906.

Une lettre toute récente de Mme Pérouse, la distinguée présidente de l'Union des Femmes de France, nous signale le mouvement d'expansion à l'étranger que vient de prendre cette Société, par la fondation de comités français dans plusieurs villes étrangères.

M. le Dr Legrand, médecin major de 1re classe au 103e régiment d'infanterie publie, dans les Archives de Médecine et de pharmacie militaires, une étude sur l'état actuel des différentes sociétés de la Croix-Rouge. Cette étude puise sa valeur en ce que, ainsi que l'indique l'auteur lui-même, il est remonté aux sources et n'a utilisé que les documents authentiques et originanx pour en tirer les renseignements qu'il fournit. II relate, sommairement d'abord, les origines de la Croix-Rouge, soit avant la lettre, c'est-à-dire avant 1863, soit à partir de la fondation officielle de l'institution.

La question des avions sanitaires est à l'ordre du jour. Elle préoccupe notamment la ligue nationale aérienne en France. C'est sous ses auspices et avec une préface de son président que M. le Dr en droit Ch. Julliot vient de faire paraître une monographic importante.

Les nouvelles que nous avons pu donner de la Croix-Rouge néerlandaise, ay ant été un peu sommaires ces dernières années, nous publions avec plaisir et presque in-extenso, le résumé de son activité de 1907–1911, que son Comité a fait imprimer en français.

En attendant de pouvoir publier les prescriptions définitives qui régiront les relations entre la Croix-Rouge et l'armée, nous avons donné quelques indications à ce sujet d'après une conférence de M. le colonel Hauser. Parlons aujourd'hui, brièvement, d'après la Croix-Rouge suisse. des «détachements de la Croix-Rouge ».

Nous avons eu l'occasion, à propos de l'application en Suisse de la loi fédérate du 14 avril 1910, d'exprimer notre opinion sur la portée de l'interdiction prononcée contre l'usage de la Croix-Rouge. Nous disions qu'à notre avis le critère devait être, comme en matière de marques de fabrique, la possibilité de confusion, l'interdiction devant recevoir son application toutes les fois qu'un signe pouvait être confondu avec la croix rouge sur fond blanc. Et nous citions un jugement du Tribunal de Bâle faisant une application très saine de ee principe.

Le 8 novembre 1913, le syndicat des fabricants suisses de montres argent, métal et acier nous adressait une demande relative à l'utilisation du signe de la Croix-Rouge dans la fabrication horlogère. IIs nous posaient la question de savoir si les dispositions législatives en vigueur en Suisse actuellement devaient leur interdire de munir d'une croix rouge l'article dit « Nurse watch », c'est-à-dire les montres commandées par les Etats-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne, destinées aux soaurs d'hôpital, membres de la Croix-Rouge, auxquelles elles sont offertes en cadeaux. Les signataires de la lettre faisaient observer qu'il leur semblait que les membres de la Croix-Rouge devaient être autorisés à porter cet objet de première nécessité, que le signe même dont était revêtu l'objet en exclurait l'abus, et qu'il ne serait pas juste que la Suisse souffrît seule de cette interdiction.

Un citoyen suisse très versé dans les questions militaires et économiques suggère dans le Berner Tagblatt de faire participer la Suisse, en cas de guerre européenne, à la grande mission humanitaire que représente la Croix-Rouge, en recueillant les blessés et malades des armées combattantes des pays limitrophes et en les soignant pendant la période des hostilités. En retour de ce service, la Suisse serait autorisée, de la part des puissances voisines qui prendraient les mesures voulues pour cela, à faire passer à travers leur territoire ses approvisionnements en produits de nécessité vitale : blé, combustible, etc… Nul n'ignore, en effet, qu'en cas de guerre générale, la Suisse pourrait se trouver en peu de semaines dans une situation très critique, voisine de la famine même, et qu'elle ne pourrait guère compter obtenir le libre passage pour ses approvisionnements à travers les Etats belligérants sans leur assurer un avantage matériel en retour.

La Société wurtembergeoise a célébré avec éclat, les 7 et 8 novembre 1913, le jubilé cinquantenaire de sa fondation. Cet anniversaire de la plus ancienne société de la Croix-Rouge méritait de ne pas passer inaperçu.