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Quelle fut la stratification sociale au Mexique durant la premiére moitié du XVIe siècle ?

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Sherburne F. Cook
Affiliation:
Université de Californie, Berkeley
Woodkow Borah
Affiliation:
Université de Californie, Berkeley

Extract

Cet article s'appuie sur les comptes et rapports de l'administration espagnole du XVIe siècle relatifs au tribut, sources d'après lesquelles nous avions déjà tenté, dans des études précédentes, d'évaluer la population indienne au cours de ce même siècle. Ici, notre dessein sera très différent. Il s'agira de savoir si une analyse statistique poussée de ces mêmes comptes et rapports peut fournir des renseignements nouveaux et, notamment, sur le point le plus intéressant : apprécier si possible, la stratification sociale durant les années 1548-1551 selon que tels groupes sont, ou non, soumis au tribut. En ces années 1548-1551, les Espagnols n'avaient pas encore effacé les classifications sociales antérieures à la Conquête, ni révisé, de façon radicale, la répartition du tribut et des redevances personnelles ; une documentation sur cette période permet donc d'apercevoir assez clairement la stratification de l'ancienne société indienne, au cours des dernières années de son indépendance. Tel est l'enjeu de la présente recherche.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1963

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References

Cette étude a été réalisée grâce à des subventions de la Fondation Rockefeller, New York, et du Centre d'Études latino-américaines de l'Institut d'Études Internationale et de l'Université de Californie.

page 226 note 1. Woodrow Borah et Sherbume F. Cook. The Population of Central Mexico in 1548. An Analysis of the « Suma de visitas de pueblos» (Ibero-Americana : 43), Berkeley and Los Angeles, 1960 ; Sherbume F. Cook et Woodrow Borah, « The Rate of Population Change in Central Mexico, 1550-1570 », in Hispanic American Historical ReviewXXXVII, 463-470 (1957) ; Cook, Sherbume F. et Borah, Woodrow. The Indian Population of Central Mexico, 1531-1610 (Ibero-Americana : 44), Berkeley et Los Angeles, 1960 Google Scholar.

page 226 note 2. La discussion qui suit est un résumé de notre étude détaillée de la « Suma de Visitas » : The Population of Central Mexico in 1548.Voir spécialement les chapitres I et IV.

page 227 note 1. « Suma de visitas de pueblo por orden alfabetico », Ms. 2 800 de la Biblioteca Naeional, Madrid. Elle a été publiée par Fboncoso, Francisco Del Paso J. dans le volume I des Papeles de Nueva Espaûa, segunda série, Geografia y estadistica (Madrid, 1905 Google Scholar).

page 227 note 2. On les trouvera à Mexico, Archivo General de la Nacion : El libro de las tasaciones de pueblos de la Nueva Espana. Siglo XVI(Mexico, 1952), et dans la «Relation de las tasaciones que se han hecho en los pueblos que estan en la Corona Real, en esta Nueva Espana, para los tributos que se les seflal6 pagasen cada aflo… segun parece p >r un libro grande encuademado, que esta en la Contaduria de su Majestad, intitulado Tasaciones, hasta hoy veinticuatro de abril de quinientos y setentae uno», manuscrit de l'Archivo General de Indias, Séville, secciôn de Patronato, leg. 182.

page note 1. En plus de notre ouvrage cité plus haut, on trouvera une excellente étude de la réforme du tribut dans Miranda, José, El tributo indigena en la Nueva Espana durante el siglo XVI, Mexico, 1952, pp. 121143 Google Scholar.

page note 1. Nous avons calculé la population indienne du Mexique Central comme suit : 6,8 millions en 1548 et 2,7 millions en 1568. Voir The Indian Population of Central Mexicopp. 46-47 et le rectificatif à la fin.

page note 1. Voir Simpson, Lesley Byrd, Studies in the Administration of the Indians in New Spain. III. The Repartimiento System of Native Labor in New Spain and Guatemala (Ibero-Americana : 13, Berkeley, 1988), pp. 4452 Google Scholar.

page note 2. Simpson, Lesley Byrd, Studies in the Administration of the Indians in New Spain. II. The Civil Congrégation (Ibero-Americana : 7, Berkeley, 1934 Google Scholar), et Howard, Cline, F., « Civil Congrégations of the Indians in New Spain, 1598-1606 », Hispanie American Historical Review, XXIX, 349369 (1949) Google Scholar.

page note 3. Voir El libro de las tasaciones de pueblos de la Nueva Espaiia, passim ;Cari Saueb, Colima of New Spain in the Sixteenth Century(Ibero-Americana : 29, Berkeley et Los Angeles, 1948), pp. 98-95 et passim.

page note 4. Voir la Suma de visitas, n° 65, Atirtaque.

page note 1. L'exposé qui suit est basé sur The Population of Central Mexico in 1548Chapitre IV, « The Non tributaries », et sur l'étude excellente des sytèmes sociaux antérieurs à la Conquête, par Alfonso Caso, « La tenencia de la tierra entre los antiguos mexicanos, Memoria de el Colegio NationalMexico, IV, 29-54 (1960).

page note 2. Brève y sumaria relation de los senores de la Nueva Espana.Ed. par Joaquin Ramirez Cabanas, Mexico, 1942. Ibid.pp. 14 et 180.

page note 1. Metztilan, 27 août 1554, dans : Francisco del Paso y Thoncoso, Epistolario de Nueva Espana, 1505-1818(16 vols., Mexico, 1939-1942), XVI, 56-62.

page note 2. Cf. The Population of Central Mexico in 1548p. 78 où les renseignements figurent dans le Tableau 9. S. Alfonso Caso, op. cit.p. 45.

page note 1. The Population of Central Mexico in 1548Chapitre V, « Conversion of the Suma Statements of Population into Comparable Units : Total Town Tributary Populations », surtout p. 88. The Indian Population of Central Mexico, 1531-1610pp. 33-56, surtout p. 55.

page note 1. The Population of Central Mexico in 1548p. 66 ; France V. Scholes and Eleanor B. Adams, eds., Sobre la manera de tributar los indios de Nueva Espana a su majestad, 1561-1564(Documentas para la historia del M3xico colonial, V, Mexico, 1958), pp. 79-81. Huejotzingo est dans un de nos espaces laissés vides.

page note 2. La province de Tlaxcala, qui avait un statut tributaire spécial et le conserva malgré la réforme tributaire, avait une proportion plus élevée de nobles — onze mille sur une population totale de cinquante mille chefs de famille. Cette population est si élevée que l'on soupçonne le terme de noble d'avoir une signification particulière dans cette province. Il pouvait difficilement s'appliquer à une classe supérieure tirant ses ressources des roturiers sans être elle-même engagée dans la production. Sur le tribut nominal de 8 000 fanègues de maïs payées par Tlaxcala à la Couronne, les roturiers payaient un quart de fanègue chacun et les nobles une demi-fanègue. (Luis de Velasco I au Roi, Mexico, 29 avril 1562, et Inspection de Tlascala, 1564, dans Scholes et Adams, pp. 25-26 et 119-120 respectivement). La province de Tlaxcala ne figure pas dans nos données.