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Petit-Dutaillis et les communes françaises

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

J. Dhondt*
Affiliation:
Gand, Université

Extract

Quelques semaines avant sa mort, le très bon érudit que fut Charles Petit- Dutaillis publiait dans la collection L'Évolution de l'Humanité un ultime volume intitulé Les communes françaises : caractères et évolution, des origines au XVIIIe siècle. Titre captivant, livre un peu décevant. On espérait une large synthèse, on lit une étude purement institutionelle. L'intention avouée et proclamée de l'auteur est de donner une définition, d'indiquer ce qu'était une commune aux yeux des contemporains.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1952

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References

page 379 note 1. Ce qui est d'ailleurs erroné. Je trouve Communio appliqué à Gand en 1127 dans Galbert de Bruges ; Communio à Arras dans un premier privilège, communauté dans la traduction romaine du premier privilège d'Ypres (dont le texte original est perdu — enfin Communies appliqué collectivement aux villes des Flandres à plusieurs reprises à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle.

page 380 note 1. On le comprend : ou tel paragraphe ne rentrait point dans le cadre d'une histoire des relations entre la commune et le prince. C'est une concession au lecteur avide de réalités historiques. Faute d'avoir réellement creusé le problème, il se contente d'une conclusion qui est non seulement d'un vague dérisoire, mais vraiment fausse. Il n'y a, à mon sens, aucune raison de croire que les communes, au sens étroit que donne du mot Petit-Dutaillis, aient constitué davantage que les villes de franchise l'instrument de l'émancipation urbaine — et ce, pour l'excellente et suffisante raison qu'il n'y a point fondamentalement de différence entre les unes et les autres.

page 381 note 1. Même pacifique, elle est toujours révolutionnaire par essence. En 1152, la charte de Toulouse l'interdit en propres termes (p. 21). Défense analogue en 1254 aux habitants de Saint- Junien-en-Limousin (p. 153). En 1296, s'agissant de Laon, la Cour royale assimile le serment communal à la constitution d'une société secrète (scrupulo societales occulte, p. 143). Du xie au xive siècle, même aversion énergique du pouvoir constitué par la conjuratio.

page 381 note 2. Exemples : Ghelles, p. 31, 32; Châteauneuf, où les bourgeois ont prêté «en secret» le serment, p. 90 ; Laon, p. 95 ; Le Mans, Beauvais, p. 96 ; Amiens, p. 99 ; Airaines, p. 101 ; Aire, etc.

page 383 note 1. Cf. F.-L. Ganshof, «Note sur deux chartes de Philippe d'Alsace pour la ville d'Arras » [Revue du Nord, XXX, 1948, p. 97-112) et les précisions chronologiques de R. van Caengghem, « Note sur la date de la première charte de Philippe d'Alsace pour la ville d'Arras » (Revue belge philo. Hist., XXIX, 1951, p. 481-495).