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Passé Légendaire, Archéologie et Réalité Historique : L'Hellénisation de Chypre

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Claude Baurain*
Affiliation:
CNRS (Paris) et Université de Liège

Extract

Fare storia significa studiare fonti. La problematica storica non è, se non al caso limite, uno studio dei fatti in quanto tali, ma uno studio délie fonti in quanto in un modo o nell'oltro ci danno i fatti.

(Arnaldo Momigliano, Sesto contributo alla storia degli studi classici e del mondo antico (1980), p. 392).

L'expansion du monde mycénien, tel qu'il nous apparaît au terme d'un long siècle d'activités archéologiques, fait toujours l'objet de multiples études et prises de position. On a longtemps cru reconnaître la présence physique de Grecs mycéniens en des lieux aussi éloignés de la péninsule hellénique que l'Italie du Sud, la Sicile, l'Anatolie occidentale, Chypre ou encore Ugarit.

Summary

Summary

In the course of the past thirty years, many studies have been devoted to the “Mycenœan colonization” of Cyprus. The problem is a considerable one, and the stances adopted are more contradictory than certain widely read publications would lead one to think. For many years it was thought that Mycenœan communities were established on the island as early as the 14th century B.C. But the extraordinary boom in Cypriot archeology has made a profound impression, and most researchers today rule out any serious Mycenœan presence before the beginning of the 12th century B.C.. Faced with the massive destruction (at times attributed to the Dorians) which occurred in Greece at the end of the 13th century B.C., the Achœns are thought to have taken refuge in Cyprus where they ensured the survival of part of the Mycenœan heritage. But archeological data and Near-Eastern written evidence reveal a far more complicated historical picture. Their examination, however, leads above all to illuminating the central role, in all such historical reconstructions, occupied by Homer's poetry and foundation legends relating to Cypriot centers. The centrality of epics and legends is hardly justifiable when one considers the nature of epic poetry and the speculative tendency dominating ancient historiography concerning the distant past.

Type
Métier D'Historien, 2
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1989

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References

Notes

1. Pour l'Italie et la Sicile, cf. L. Vagnetti, Fréquentation mycénienne des côtes d'Italie du Sud et de Sicile et D. Musti, « Héros troyens, héros achéens, les éléments du système », à paraître dans J. de La Genière éd., Epeios et Philoctète en Italie. Colonisation légendaire et données archéologiques , Actes du colloque des 23-24/XI/1987 de l'Université de Lille III.

2. Voir D. Musti éd., Le Origini dei Greci. Dori e mondo egeo (1985) et surtout P. Darcque, dans R. Treuil éd., Les civilisations égéennes : le Néolithique et l'Age du Bronze , Nouvelle Clio (à paraître).

3. Cf. Negbi, O., « The climax of urban development in Bronze Age Cyprus », dans RDAC, 1986, pp. 113114 Google Scholar pour la bibliographie.

4. Par ex., A. Dimitriou, dans Aρχαιoλoγíα 23 (1987), pp. 26-31. Critique identique chez F.-G. Maier, Kinyras and Agapénor (cf. note 5, p. 314).

5. Karageorghis, V. éd., Acts of the Intern. Archaeological Symposium « Cyprus between the Orient and the Occident » Nicosia, 8-14 september 1985, Nicosie, 1986 Google Scholar.

6. V. Karageorghis, « Excavations at Maa-Palaeokastro, 1979-1982. A Preliminary Report », dans RDAC, 1982, p. 91 ; ID., préfaceàCl. Baurain, Chypre et la Méditerranée orientale au Bronze récent. Synthèse historique ( = ÉtCh VI), Paris-Athènes, 1984, p. viii.

7. Schaeffer, Cl., Enkomi-Alasia I, Paris, 1952 Google Scholar ; Demargne, P., Naissance de l'art grec, Paris, 1964, pp. 253254 Google Scholar ; Sjöqvist, E., Problems of the Late Cypriote Bronze Age, Stockholm, 1940, p. 183 Google Scholar ; J. F. Daniel, Compte rendu de Sjöqvist, E., Problems…, dans AJA 46 (1942), pp. 291293 Google Scholar.

8. Gjerstad, E., Studies in Prehistoric Cyprus, Uppsala, 1926, p. 326 Google Scholar sq. ; Furumark, A., « The Excavations at Sinda. Some Historical Results », dans Op. Ath. 6 (1965), pp. 108110 Google Scholar ; Desborough, V., The Last Mycenaeans and their Successors. An Archaeological Survey c.1200- c. 1000 B.C. , Oxford, 1964, pp. 229230 Google Scholar.

9. Cf. M. Fortin, « Fondation de villes grecques à Chypre : légendes et découvertes archéologiques », dans Mélanges d'études anciennes offerts à Maurice Lebel, Québec, 1980, pp. 25-44, et « Nouvelles découvertes relatives aux légendes de fondation de villes grecques à Chypre à la fin de l'Age du Bronze », dans Échos du monde classique. Classical Views 3 (1984), pp. 133-146.

10. Cf. V. Karaoeorghis éd., Archaeology in Cyprus, 1960-1985, Nicosie, 1985, en particulier pp. 1-10 et 304-311.

11. Catling, H., « Patterns of Settlements in Bronze Age Cyprus », dans Op. Ath. 4 (1963), pp. 129169 Google Scholar ; ID., Cypriot Bronzework in the Mycenaean World, Oxford, 1964 (conclusions reprises dans « Workshop and Heirloom : Prehistoric Bronze Stands in the East Mediterranean », dans RDAC, 1984, pp. 69-91, et «The Date of the Cape Gelidonya Ship and Cypriot Bronzework », dans RDAC, 1986, pp. 68-71) ; ID., Cyprus in the Neolithic and Bronze Age Periods, Cambridge Ancient History, fasc. 43 (19662) [ = CAH3 1.1 (1970), pp. 539-556 ; 1.2(1971), pp. 808-823 ; II. 1 (1973), pp. 165-175 et II.2 (1975), pp. 188-216].

12. Cf. Karageorghis, V., Cyprus. From the Stone Age to the Romans, Londres, 1982 Google Scholar.

13. Une production de céramique Myc. IIIB dans l'île fut repoussée dès 1926 par E. Gjersdad, op. cit. (note 8), pp. 326 sq. ; mais voir J. T. Hooker, « Minoan and Mycenaean Seulement in Cyprus : a Note », dans les Praktika du 2e Congrès Intern. d'Études Chypriotes d'avril 1982, Nicosie, 1985, pp. 175-179, et Yon, M. et Caubet, A., Le sondage LN 13, Bronze récent et Géométrique I, Kition Bamboula III (= Mémoire n° 56), Paris, 1985, pp. 175181 Google Scholar.

14. Karageorghis, V., « “ Barbarian ” Ware in Cyprus », dans Cyprus between Orient and Occident (note 5), pp. 246253 Google Scholar. Pour les dangers d'une telle démarche, cf. F.-G. Maier, op. cit. (note 5), p. 311 et note 2 ou B. Sergent, dans P. Lévêque éd., Les premières civilisations. l.Des despotismes orientaux à la cité grecque, Paris, 1987, pp. 580-581.

15. Cf. Cl. Baurain, op. cit. (note 6), pp. 237-357.

16. Cl. Baurain, op. cit., pp. 352-355, repris en partie par Karageorghis, V., Pyla Kokkinokremos. A Late 13th Century B.C. Fortified Seulement in Cyprus, Nicosie, 1984, p. 69 Google Scholar.

17. Sur les traits originaux de la Grèce mycénienne, cf. P. Darcque, « Les tholoi et l'organisation socio-politique du monde mycénien », dans Thanatos. Les coutumes funéraires en Egée à l'Age du Bronze. Actes du colloque de Liège, 21-23 avril 1986, Liège, 1987, pp. 185-205, et ID., « Pour l'abandon du terme “ mégaron “ », dans L'habitat égéen préhistorique, Table ronde d'Athènes (EFA), 23-25 juin 1987 (à paraître dans Supp. BCH) ; voir aussi J. D. Muhly, « The Rôle of the Sea Peoples in Cyprus during the LC III Period », dans V. Karageorghis et J. D. Mulhy éds, Cyprus at the Close of the LBA, Nicosie, 1984, pp. 39-56 ; Catling, H., Cyprus and the West 1600-1050 BC, Jan Sanders Mémorial Lecture, Sheffield, 1980, pp. 2324 Google Scholar, et Cl. Baurain, « La présence mycénienne à Chypre et les légendes de fondation », à paraître dans The Prehistoric Aegean and its Relations to Adjacent Areas. Acts of the VIth Intern. Congress on Aegean Prehistory, Athènes 30 août-5 sept. 1987.

18. Cf. Baurain, Cl., « Kinyras. La fin de l'Age du bronze à Chypre et la tradition antique », dans BCH 104 (1980), pp. 278 CrossRefGoogle Scholar, note 2.

19. Pour Kition, cf. Baurain, Cl., « Le rôle de Chypre dans la fondation de Carthage », dans Studia Phoenicia VI, Louvain, 1988, pp. 1527 Google Scholar.

20. Gjerstad, E., « The Colonization of Cyprus in the Greek Legend », dans Op. Arch. 3 (1944), pp. 107123 Google Scholar.

21. Theopompe de Chios, 115 F 103 J ; cf. Cl. Baurain, « Réflexions sur les origines de la ville d'après les sources littéraires », dans P. Aupert et M.-Ch. Hellmann éds, Amathonte I. Testimonia I(= « mémoire » n° 33), Paris, 1984, pp. 109-113.

22. Pour les sensibilités différentes exprimées par l'Iliade et l'Odyssée et que ne peut expliquer un simple décalage chronologique entre les deux œuvres, cf. infra, note 45.

23. Cf. M. Piérart, « L'historien ancien face aux mythes et aux légendes », dans LEC 51 (1983), pp. 47-62 et 105-115.

24. Cf. Snodgrass, A., The Dark Age of Greece , Édimbourg, 1971, pp. 110 Google Scholar et surtout note 11 (p. 22).

25. Cf. Eratosthene de Cyrène 241 F la J ; voir aussi Apollodore d'Athènes 244 F 61 J (cf. Timee 566 F 125 J, qui plaçait les mêmes « faits » dix ans plus tôt et le Marmor Parium 239, A24 J, qui situait cette même prise de Troie en 1209/8) ; chez Hérodote VII. 171, le processus s'amorce déjà avec une datation de la guerre par rapport à Minos.

26. Cf. Morris, I., « The Use and Abuse of Homer », dans Classical Antiquity 5 (1986), pp. 81138 Google Scholar, et J. K. Davis, « The Reliability of the Oral Tradition » et J. B. Hainsworth, « The Fallibility of an Oral Heroic Tradition », dans Hooker, J. T. éd., The Trojan War. Us Historicity and Context (Liverpool, 1981), Bristol, 1984, pp. 87110 Google Scholar et 111-135 et surtout, en dernier lieu, E. Havelock, « The Alphabetic Mind : A Gift of Greece to the Modem World », dans Oral Tradition, 1 (1986), pp. 134-150.

27. Pour la terminologie, cf. J. F. Daniel, op. cit. (note 7), p. 291, Branigan, K., « Minoan colonialism », dans ABSA 76 (1981), pp. 2333 Google Scholar et infra.

28. Cf. I. Morris, op. cit. (note 26), pp. 83-94.

29. Cf. Momigliano, A., Problèmes d'historiographie ancienne et moderne, Paris, 1983, pp. 104119 Google Scholar.

30. A. Momigliano, « Historicism revisited », dans Sesto contributo alla storia degli studi classici e del mondo antico (1980), t. 1, p. 29 ; cf. aussi J. D. Muhly, « The Role of the Sea Peoples » (note 17), pp. 54-55.

31. R. Hägg et N. Marinatos éds, The Minoan Thalassocracy. Myth and Reality. Proceedings of the Third International Symposium at the Swedish Institute in Athens, 31 May-5 June 1982 (1984). Même critique dans le compte rendu de Petruso, K. M., dans AJA 91 (1987), pp. 334336 CrossRefGoogle Scholar.

32. Une démarche similaire à celle de Thucydide vis-à-vis d'une présence carienne dans les îles : en dernier lieu, J. B. Hainsworth, « Classical Archaeology ? », dans J. T. Killen, J. L. Melena et J. P. Olivier éds, Studies in Mycenaean and Classical Greek presented to J. Chadwick( = Minos XX-XXII [1987]), pp. 211-219.

33. THC 1.10.1 ; cf. aussi L. Lacroix, « La légende et l'histoire selon la conception des Grecs », dans Académie Royale de Belgique. Bulletin de la Classe des Lettres et des Sciences politiques et morales, 5e série, 66 (1980), pp. 189-209, et Reinach, Th., « Thucydide et la guerre de Troie », dans REG 10 [1897], pp. 460 Google Scholar.

34. Cf. Pouilloux, J. et Salviat, Fr., « Thucydide après l'exil et la composition de son histoire », dans Revue de Philologie, 49 (1985) pp. 1320 Google Scholar ; contra J. et L. Robert, « Bull, épigraphique » (n° 314), dans REG 97 (1984), pp. 468.

35. HDT V.l 13 : « Les gens de Kourion sont, dit-on, des colons argiens » (information reprise par Strabon, XIV, 683 C).

36. Pour Kition-Carthage de Chypre, cf. supra note 19.

37. A la suite de Goody, Jack, La raison graphique. La domestication de la pensée sauvage, Paris, 1979 Google Scholar, et surtout d'Eric A. Havelock, The Literate Revolution in Greece and its Cultural Consequences, Princeton, 1982 ; cf. aussi M. Detienne, L'invention de la mythologie, Paris, 1981.

38. Cf. J. Goody et I. Watt, « The Consequences of Literacy », dans Goody, J. éd., Literacy in Traditional Societies, Cambridge, 1968, pp. 2768 Google Scholar. Sur le caractère quelque peu illusoire que revêt toute critique littéraire pratiquée aujourd'hui sur l'œuvre homérique, cf. E. Havelock, « The Alphabetic Mind » (note 26), pp. 135-136.

39. On tente par là d'échapper à la dichotomie réductrice « civilisé-primitif » dénoncée, à juste titre, par J. Goody, op. cit. (note 37), pp. 35-60.

40. Considérant la nature forcément orale des sources d'Hérodote (et aussi de Thucydide), on préférera la formule de Claude Lévi-Strauss, La pensée sauvage, Paris, 1962, p. 342, « il n'y a pas d'histoire sans date » à celle de J. Goody, op. cit. (note 37), p. 249, « il n'y a pas d'histoire sans archives ».

41. M. I. Finley, « Schliemann's Troy », dans Proceedings of the British Academy, 60, 1974, et ID., Le monde d'Ulysse, Paris, 19832, pp. 199-221 (Appendice II).

42. Finley, op. cit., p. 211 et p. 216.

43. Cf. aussi I. Morris, op. cit., (note 26), p. 95, note 83. Le choix de M. Finley se porte donc sur une période légèrement postérieure à celle proposée par Andrewes, A., Greek Society, Harmondsworth, 1967 Google Scholar, ou Dickinson, O.T.P.K., « Homer, the Poet of the Dark Age », dans Greece and Rome, 33 (1986), pp. 2037 Google Scholar (xiie-xie siècles) et légèrement antérieure à celle privilégiée par I. Morris, ibid. (le viiie siècle).

44. Critiques justifiées de Vidal-Naquet, P., « L'Iliade sans travesti », Préface à Homère, l'Iliade, Paris, 1975, pp. 532 Google Scholar, à l'égard de démonstrations fondées sur des rapprochements entre des objets évoqués dans les poèmes et des objets assez proches découverts par l'archéologie.

45. Cl. Baurain, « Recherche sur l'iconographie créto-mycénienne du lion iliadique », dans J. Servais et T. Hackens éds, Stemmata. Mélanges J. Labarbe, Supplément à l'Antiquité Classique, Liège-Louvain la Neuve 1987, pp. 339-367.

46. Cf. G. Scott, The Oral Nature of the Homeric Simile, Suppl. Mnemosyne, 28 (1974). Cf. aussi les essais de M. Kundera, L'art du Roman, Paris, 1986, et d'I. Kadaré, Eschyle ou l'éternel perdant, Paris, 1988.

47. Tous mes remerciements à Stella Chrysoulaki (Ministère grec de la Culture) pour cette photo et l'autorisation de la reproduire.

48. Cf. supra, note 6. J. G. Macqueen, The Hittites and their contemporaries in Asia Minor, Londres, 19862, pp. 37-41 et p. 51.

49. La chronologie des dialectes grecs reste très vague dès lors qu'on renonce à confondre le grec du Linéaire B avec la langue parlée dans la Grèce mycénienne des xive-xiiie siècles, cf. Cl. Baurain, dans M. Piérart éd., Argos de la fin des palais mycéniens à la constitution de l'État classique (Fribourg, mai 1987), à paraître dans Suppl. BCH, et M. E. Voyatzis, « Arcadia and Cyprus : Aspects of their Interrelationship between the Twelfth and the Eighth Centuries B.C. », dans RDAC, 1985, pp. 155-163.

50. Cf. supra , note 21 et infra , note 54.

51. L'œuvre d'Homère étant, bien davantage qu'une œuvre littéraire, une paideia, cf. H. I. Marrou, Histoire de l'éducation dans l'Antiquité, Paris, 1948, pp. .33-38 ; E. Havelock, Préface to Plato, Cambridge (Mass.), 1963 ; I D . , The Muse Learns to Write, New Haven-Londres, 1986, pp. 5-18. Cf. aussi Schnapp-Gourbeillon, A., « Les “ siècles obscurs “ de la Grèce », dans Annales ESC, 29 (1974), p. 1465 et p. 1474Google Scholar.

52. Cf. Antoniadis, L., « L'institution de la royauté en Chypre antique », dans Kupriakai Spoudai, 45 (1981), pp. 2948 Google Scholar (absente de Carlier, P., La royauté en Grèce avant Alexandre, Strasbourg, 1984, p. vi Google Scholar).

53. Fordyke, J., Greece before Homer. Ancient Chronology and Mythology, Londres, 1956, p. 7 Google Scholar.

54. Voir cependant encore, par ex., O. Panagl, « Cyprus and Cypriots in the Homeric Poems », dans J. Karageorghis et Masson, O. éds, The History of the Greek Language in Cyprus, Larnaka 1986, Nicosie, 1988, pp. 3137 Google Scholar.

55. O. Masson, Les inscriptions chypriotes syllabiques. Recueil critique et commenté, Paris- Athènes, 19832, p. 82 et cf. supra , note 3.

56. Cf. supra , note 6.

57. Cf. aussi K. Nicolaou, « The First Mycenaeans in Cyprus », dans Acts of the Intern. Arch. Symposium, Nicosie, 1972 : The Mycenaeans in the Eastern Mediterranean, Nicosie, 1973, pp. 51-61, et surtout J. T. Hooker, op. cit. (note 13), p. 175.

58. Cl. Baurain, « Chypre et le monde égéen », dans BCH 104 (1980), pp. 571-580.

59. Voir cependant V. Karageorghis, Kition V. 1, Nicosie, 1985, p. 276.

60. A côté de l'école chypriote « mycénisante » de l'ivoire taillé (cf. J.-Cl. Poursat, Les Ivoires mycéniens. Essai sur la formation d'un art mycénien, Paris-Athènes, 1977), voir G. F. Bass, « A Bronze Age Shipwreck at Ulu Burun (Kaş) : 1984 campain », dans AJA 90 (1986), pp. 269-296.

61. Constatation non contredite par les études linguistiques les plus récentes, cf. supra, note 54. Pour la portée réelle à reconnaître à l'inscription en syllabaire chypriote du nom o-pe-le-ta- u (gén. d'Opheltès) incisée sur l'obelos de la T. 49 de Kouklia-Skales, cf. J. T. Hooker, op. cit. (note 13), p . 178 : elle indique sans plus que le groupe arcado-chypriote était « en usage » dans l'île vers 1000 av.n.è. Par ailleurs, vu de la diffusion limitée du Linéaire B en Grèce (cf. supra, note 45), l'absence de grec dans les textes en chypro-minoen n'est pas un obstacle à l'usage du grec dans l'île dès le Chypriote Récent II.

62. En fait incomplète, cf. Pseudo-Skylax de Caryanda, supra, note 21.

63. Cf. supra notes 6 et 18.

64. Les archives de Mari ou d'Ugarit indiquent la rigueur du contrôle des étrangers dans les États proche-orientaux du iie millénaire.

65. Cf. E. Gjerstad, SCE IV.2, pp. 428-448.

66. Cf. A. Schnapp-Gourbeillon, op. cit. (note 51), p. 1465 et p. 1472, et J. D. Muhly, op. cit. (note 17), p. 53 ; MacDonald, C., « Problems of the Twelfth Century BC in the Dodecanese », dans ABSA 81 (1986), pp. 125151 Google Scholar ou encore P. Åström, « The Sea Peoples in the Light of New Excavations », dans Cahier, n° 3, Centre d'Études chypriotes de Paris X-Nanterre (1985), pp. 3-18 ; F.-G. Maier, op. cit. (note 4), pp. 316-317 n. 3, et surtout p. 318.

67. Mes remerciements vont à Corinne Bonnet (Fac. Univ. N.-D. de la Paix, Namur) pour l'aide apportée lors de la mise au point de ces pages.