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De Giorgione au Titien : l'artiste, le public et la commercialisation de l'œuvre d'art

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Dans une lettre qu'au lendemain de la disparition prématurée de Giorgione, Isabelle d'Esté, duchesse de Mantoue, écrivait précipitamment à l'un de ses compatriotes à Venise, elle lui demandait de retenir à son intention, dans l'héritage de l'artiste, une Nuit dont elle avait entendu l'éloge. De peur que d'autres ne s'en emparent (« per dubio non fusse levata da altri »), elle lui donnait carte blanche pour conclure le marché. A quoi, son correspondant répondait qu'il avait eu connaissance, en effet, de deux tableaux qui semblaient être des Nuits, mais que l'un se trouvait chez Taddeo Contarini, l'autre chez Vittorio Becharo et qu'aucun n'était à vendre quel que fût le prix qu'on en offrît (« non sono a vendere per pretio nessuno »), leurs détenteurs voulant en jouir eux-mêmes (« le hanno fatte fare per volerle godere per loro »).

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1960

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References

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1. Même modèle que la Bella des Offices et que la Jeune Femme à la Fourrure du Kunsthistorisches Muséum à Vienne.

2. C'est-à-dire le seul peintre ayant le droit de faire le portrait de l'Empereur. En 1532.