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Cosmologie, Occultisme et Poésie au XVIe Siècle

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Il y a un sujet, et même un grand sujet, au fond du livre intéressant et consciencieux que M. Albert-Marie Schmidt consacre à La Poésie scientifique en France au XVIesiècle. Mais ce grand sujet est pris analytiquement et le vrai problème n'est peut-être pas dégagé avec assez de force par l'auteur.

Celui-ci nous donne essentiellement une suite de monographies sur des poètes de valeur inégale. Tour à tour il s'occupe de l'indigent Peletier et du grand Ronsard, du difficile Maurice Scève et du déclamatoire Salluste du Bartas, de Baïf, de Belleau, d'Aubigné, escortés par une dizaine de Minores ; tous considérés en tant que « poètes scientifiques ». Les monographies sont fouillées, précises, instructives. Telle (celle qui traite du Microcosme de Maurice Scève) est remarquable.

Type
Questions de Faits et de Méthode
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1939

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References

page 278 note 1. Paris, Albin Michel, 1938 ; in-8°, 378 p.

page 278 note 2. On sait qu'un des hymnes de Ronsard traite de ces Démons. De cet hymne précisément, M. A.-M. Schmidt a fait l'objet de sa petite thèse : Pierre de, Ronsard. Hymne des Daimons. Edition critique et commentaire (Paris, Albin Michel, 1938 ; in-8°, 90 p.). Ce travail reprend, à propos de l'hymne ronsardique, les indications que la grande thèse, en son chapitre III, fournit sur la cosmologie du poète. — Le texte est bien intéressant. Il nous introduit assez avant dans ta psychologie difficile de ces hommes du XVIe siècle, qui continuaient à vivre une sorte de fantasmagorie perpétuelle et quotidienne au sein d'un univers tout peuplé d'esprits.

page 279 note 1. Que j'ai la surprise de ne pas voir cité à la Bibliographie. Le livre d'A.-M. Schmiidt, s'il tombe sous ses yeux, enseignera à Denis Saurat qu'il faut adjoindre Ronsard à la liste des grands poètes qui ont exploité ce fonds commun d'idées et de mythes non-chrétiens — dont on ne saurait dire s'ils les ont pleinement et totalement pris au sérieux, mais qui, du moins, les attiraient incontestablement. Liste qui, dans le livre de Saurat, ne remonte pas au delà de Spencer et de Milton — en France, d'Hugo.

page 279 note 2. C'est une bien giosse question que M. Schmidt tranche bien sommairement quand il parle de « cet aventureux mélange d'évangélisme et d'illuminisme dont se détectèrent et Lefèvre, et Marguerite et Briconnet ». Leur terminologie « pourrait inciter, ajoute-t-il, à imaginer en France une réforme doctrinalement constituée avant Calvin : ce qui paraît historiquement insoutenable ». (p. 163). Voilà Farel bien vite expédié. Et Lefèvre lui-même. Et par derrière, Erasme.