Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
The notion that rural political life is essentially traditional tribal in Africa and therefore scarcely relevant to modern decision-making at higher echelons of government has had a commanding influence in African studies. Associated with this viewpoint has been a tacit division of labour in the social sciences which emphasizes the pre-eminence of anthropology in the tribal domain and the pre-occupation of political science with macropolitics especially in the urban sphere. Happily, a younger generation of political scientists has emerged in recent years to challenge an essentially artificial arrangement.
TRADITIONNALISME POLITIQUE AU NIGÉRIA: UNE ÉTUDE DES SOCIÉTÉS SECRÉTES ET DES GROUPES DE DANSE PAR RAPPORT AU GOUVERNEMENT LOCAL
L'idée que le leader politique rural en Afrique est essentiellement traditionnel et tribal, qu'il est, par conséquent, en marge des procédures de législation des autorités modernes aux niveaux les plus élevés du gouvernement, a une importance grandissante au sein des études africaines. A cet égard, on a insisté sur la prééminence de l'anthropologie dans le domaine tribal et la mise en application des sciences politiques pour les recherches macropolitiques sur les sphères urbaines. Fort heureusement, une génération, plus jeune, d'érudits en sciences politiques, apparue ces dernières années, a remis le problème en question. Cependant, on doit le souligner avec une certaine ironie, le concept colonial de chefferie clanique— berceau de l'Administration indirecte dans l'Afrique anglophone—a été repris par ces mêmes chercheurs en sciences politiques, qui lui ont accordé une grande importance dans leurs analyses du leader rural politique. Il est maintenant temps de corriger ce faux équilibre.
Cet article attire l'attention sur d'autres institutions traditionnelles associées au leader politique rural dans l'Afrique précoloniale et indépendante. II souligne, en particulier, les activités des sociétés secrètes et des groupes de danse chez les Idoma, société du bas ' Middle Belt' du Nigéria. Après avoir examiné leur faculté d'adaptation chez les Idoma, l'auteur évalue l'avenir de ces institutions dans la vie politique et gouvernementale des sociétés africaines. II conclut que dans de nombreux territoires les exigences du maintien de l'ordre agiront de pair avec l'adaptation progressive des sociétés secrètes et des groupes de danse pour consolider ces institutions, du fait qu'elles peuvent apparaître comme une solution à court terme mais qui, en réalité, se prolonge. Si tel est le cas, le rôle et l'importance des activités de ces groupes ne peuvent pas être surestimés pour les recherches basées sur les sciences politiques qui seront menées sur le chef rural traditionnel.