Résumé

À Hong Kong, plusieurs raisons expliquent qu’une réforme cohérente en droit de la famille se fait attendre depuis quelque temps déjà. Alors que dans le courant des dernières années des réformes touchant plusieurs aspects du droit de la famille avaient été engagées, peu de celles-ci ont abouti, souvent en raison de préoccupations soulevées au sein de l’Administration ou de la Législature, ou des deux. Face à ces préoccupations, le processus de réforme semble chaque fois se mettre à l’arrêt et l’on constate une absence de tout sentiment de nécessité ou d’urgence, malgré les nombreux appels provenant de différents acteurs du monde juridique et de la société civile en faveur d’une action législative. Malgré les efforts soutenus au cours des dernières années des magistrats qui par leur jurisprudence et leurs règles de pratique tentent de moderniser et d’améliorer le contenu et la pratique du droit familial, le leitmotiv de Hong Kong en 2019 a encore été pragmatique et à la pièce plutôt que représenter la mise en place d’une réforme globale du droit de la famille, comme ce chapitre montrera.

INTRODUCTION

In many ways 2019 has not been a good year for Hong Kong. From June onwards the streets were taken over, weekend after weekend, for several months by large numbers of residents protesting against proposed extradition legislation that they feared would facilitate future infringement of their fundamental freedoms. Those protests developed in places into riots with running battles between some protestors and police, allegations of brutality on both sides and public institutions being damaged or shut down.

In these circumstances few governments could be criticised for failing to develop and implement a coherent programme of family law reform. In Hong Kong however there has arguably been little in the way of coherent legislative reform of family law for several years now. While the process of reform of a number of aspects of family law has been initiated over the past several years, few reforms are finalised and implemented, often due to concerns raised before either the Administration or the Legislature, or both. Once those concerns have been raised, the reform process seems to stall, with little sense of a need for urgent action, notwithstanding the myriad calls for legislative change from various quarters of the legal community and civil society.