Summary
11·13 avril. — Pendant mon absence, mes hommes ont chassé et pêché, mais je trouve Fabre assez gravement malade. Je voudrais le laisser à las Bonitas, où il serait bien soigné, mais il préfère retourner à Caïcara, afin de redescendre à Bolivar en profitant d'une occasion.
Nous partons en compagnie du général Oublion, qui veut aller voir aux plages de Buena Vista, comment on récolte les œufs de tortue.
Aucun incident jusqu'à Caïcara, où nous arrivons le 13, à neuf heures du matin. Là, je fais transporter mon malade dans la demeure d'un sien ami et, ayant pris quelques mesures pour son rapatriement, nous repartons.
Après deux heures de navigation, nous arrivons à Cabruta, au pied d'une chaîne granitique, sur la rive droite, à l'est et en face de Caïcara. Le village, de 54 feux, possède 380 habitants, qui se livrent tous à l'élève des bestiaux et appartiennent à la race désignée sous le nom de llaneros, ou hommes de la plaine. Descendants de métis, ils ont tous le teint blanc. Très peu de mulâtres se trouvent mélangés à cette population courageuse et active.
Au pied de la montagne, à 1 kilomètre de Cabruta, se trouvait jadis un bourg populeux de Guamos. Quelques cases s'y voient encore, mais vides pour la plupart; les hommes ont quitté pour ne revenir qu'en juin. Plusieurs infirmes sont restés; on les a confiés à des jeunes gens qui chassent et pêchent pour les nourrir.
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- L'Orénoque et le CauraRelation de Voyages Executées en 1886 et 1887, pp. 120 - 138Publisher: Cambridge University PressPrint publication year: 2010