La complexité des troubles psychiques et le passage d’une logique hospitalière à une logique territoriale nécessitent une coordination des actions locales entre les différents acteurs (sanitaire, social, éducatif, logement, insertion professionnelle, judiciaire, culturel, sportif).
Aucun acteur ne peut prendre en charge l’ensemble des dimensions de la santé mentale et c’est la coopération de l’ensemble des acteurs d’un territoire local qui pourra améliorer l’environnement des usagers en santé mentale et de leur famille ainsi qu’un repérage précoce.
Le conseil local de santé mentale (CLSM) qui est un lieu de concertation et de coordination entre les élus locaux d’un territoire, la psychiatrie publique, les usagers et les aidants constitue une des réponses pour la coordination. Il a pour objectif de définir des politiques locales et des actions permettant l’amélioration de la santé mentale de la population.
Le CLSM est une démarche singulière à chaque territoire, tant dans sa constitution que par les priorités qu’il s’octroie, et c’est aussi cette diversité qui fait sa force.
D’une quinzaine de CLSM opérationnels en 2005, à une trentaine en 2010 et plus de 120 créés en 2015 et une soixantaine en cours de création, les CLSM se déploient lentement mais surement sur l’ensemble du territoire national.
Un des cinq objectifs stratégiques du CLSM définis par le CCOMS est de favoriser l’insertion sociale et l’empowerment des usagers. Pour cela, plusieurs actions concrètes sont développées (formations, mise en place de protocoles, création d’outils communs ou de structures…) autour de l’habitat, de l’insertion professionnelle, de l’accès aux droits, etc.
Cette communication présentera les objectifs et les éléments essentiels à l’opérationalité d’un CLSM mais également par les leviers qui permettent à cette démarche d’être un outil de démocratie sanitaire et d’empowerment.