Monetary research has long remained an uncultivated field in Belgium. Recently however growing interest and contact with foreign research have led to the publication of a number of studies, bearing on some or all of the money flows in the economy.

These recent papers show an encouraging degree of convergence, both in their behavioural assumptions and in their interpretation of the institutional framework. They all in fact derive from the basic approach of Brunner-Metzler, where the money supply is determined by a basis-multiplier relation, as applied to an open economy where the basis partly depends on an exogenous balance of payments.

Anelise est construit selon le schéma classique de tous les modèles dits “keynesiens”, comportant deux blocs importants: un bloc “revenus-dépenses” et un bloc “emploi-prix-salaires”.

Dans le premier bloc, se forme Y, la dépense (ou le revenu) de la nation par addition des composantes de la demande: consommation privée (C), consommation et investissements publics (G et IG) autres investissements (I), exportation (X) et importation (M); le deuxième bloc explique la formation des prix (P) à partir d'une des composantes principales, les salaires (W) dont l'évolution est liée au taux de chômage (U) résultant de la différence entre l'offre d'emploi (OE) et la demande d'emploi (DE) exogène.

Cette étude est consacrée à la mise au point et à l'analyse d'une projection d'ensemble établie à l'aide du modèle RENA. La projection ci-après peut être considérée comme un essai officieux — et encore imparfait sur plus d'un point - d'actualiser l'ancienne projection dite de “référence” publiée par le Bureau du Plan en décembre 1973 en vue de servir de base aux travaux préparatoires à la définition des orientations du Plan 1976-1980.

Une première section rappellera les caractéristiques du modèle RENA, tel qu'il a été fourni au Bureau du Plan par les centres universitaires qui l'ont construit, ainsi que les principaux aménagements qui y ont été apportés progressivement par l'équipe économétrique de la Direction Générale du Bureau du Plan.

At the occasion of the 40th birthday of the Bulletin, which was to become the present Recherches Economiques de Louvain, I would like first of all to express, on behalf of the Economics Faculty in Antwerp, a respectful salute to Professor Dupriez, the founder, spiritual father and stimulator of this journal. Many of my senior colleagues at the Faculty have been his student and it has always been very clear to all of us in Antwerp, that the point of his teaching and research has not been missed.

I may add that for our team at the Research Center in Antwerp the example that Prof. Dupriez has set in the Bulletin, the thoroughly scholarly approach to real world problems is a sure and guiding light as to the spirit in which we ourselves should tackle the problems of today.

Dans la logique de la projection de référence établie pour la Belgique à fin 1973, l'évolution des ressources fiscales et parafiscales a été prévue en supposant le maintien, tout au long de la période de prévision, des dernières règles et pratiques de calcul et de perception qui étaient alors en application pour les divers impôts et pour les cotisations de sécurité sociale. Cette projection fournit donc une prévision de ce qu'on appelle les “variations automatiques” des recettes budgétaires, c'est-à-dire une projection où le prévisionniste exclut toute hypothèse de modification des taux, plafonds, exonérations et autres règles ou pratiques des administrations concernées.

1. The paper provides an excellent illustration of one of the uses of a macro-economic model, namely the analysis of the consequences of policy alternatives. Exercises like the one being presented here show clearly how important it is to consider also indirect effects of policy measures. One of the great merits of the use of a rather refined simulation model is precisely that such indirect effects, also those that appear with a certain delay, show up quite clearly in the results.

2. Comments on a paper reporting on simulation experiments usually fall in two categories. On the one hand one can discuss the experiment itself, the choice of alternatives, the presentation and interpretation of the results. On the other hand one can pay attention to the underlying assumptions, i.e. the simulation model, RENA in this case, itself. An interesting feature of simulation of alternatives is that it shows sometimes more clearly than a simple extrapolation how the model functions, a topic usually worthy of some comments.

Un des éléments les plus troublants de l'histoire économique des pays industrialisés tels que la Belgique, c'est qu'en dépit d'une expansion soutenue, la répartition des revenus individuels ne s'est pas améliorée au cours des dernières années. De nombreuses études se sont attachées à souligner le rôle joué par les pouvoirs publics dans la croissance. Par la direction des entreprises publiques, par le financement de gros investissements, par ses interventions dans l'aménagement du territoire et la réorganisation des grandes entreprises, enfin parsa politique fiscale et monétaire, l'Etat favorise de façon déterminante la croissance économique. Mais quel est le rôle joué par l'Etat à l'égard de la répartition des revenus? L'Etat dispose de mille manières de l'influencer. Citons, par exemple, la législation sociale, la démocratisation de l'enseignement et, bien sûr, la politique fiscale. En somme, il est peu de mesures prises en matière économique qui ne fassent sentir leur effet sur la répartition des revenus.

On ne peut, aujourd'hui, aborder l'étude de l'évolution d'un secteur sans envisager les mécanismes qui le rendent solidaire des autres branches de l'économie.

L'objet du présent article est d'étudier les sources et le partage des gains de productivité générés en agriculture et de montrer l'interdépendance grandissante entre le secteur agricole et le reste de l'économie.

La section 1 de cet article sera consacrée à l'étude classique des tendances de la productivité globale des facteurs (1) dans le secteur agricole. La section 2 étudiera deux aspects de ces tendances pour l'ensemble de l'économie. D'une part, on essaiera de déterminer le rôle joué par chacun des agents économiques en appliquant la technique des “comptes de surplus” de P. MASSE (C.E.R.C. - 1969). Par ailleurs, on s'attachera au difficile problème de la répartition à travers toute l'économie des gains résultant de cette croissance de productivi¬té; l'outil de travail sera ici la méthode du surplus économique de H.R. WAGSTAFF (1972).