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L’Evolution de la Crise Charbonnière Belge pendant l’année 1932

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Dans l’étude que nous consacrions, dès le début de l’an dernier, à la crise charbonnière belge, nous faisions ressortir l’analogie frappante qui nous paraissait exister, sous plusieurs rapports, « entre la crise charbonnière commencée en 1930, et celle qui sévit entre les années 1884 et 1888… ». Et après avoir mis en lumière ces remarquables similitudes, nous faisions allusion « aux grèves et aux troubles de 1886 ».

L’année 1932 est venue apporter à ces perspectives une confirmation que nous n’avons pas désirée. En d’autres termes, elle a vu se produire l’inévitable transposition sur le plan social, de la fâcheuse situation économique dans laquelle nos houillères ont été mises.

Cette situation, dont notre précédente étude faisait apparaître l’exceptionnelle gravité, a encore empiré pendant les six premiers mois de 1932. Devenue franchement intenable, elle a donné naissance à l’explosion gréviste de juillet-août. Cette violente convulsion a eu pour conséquence un certain assainissement du marché belge de la houille, qui s’est traduit par la diminution des stocks au cours du second semestre, et par la consolidation des prix autour de leurs niveaux minima.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1933

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References

(1) « L’Industrie Charbonnière Belge et la Crise », par CHARLES DEMEURE. — Bulletin de l’Institut des Sciences Economiques, mars 1932, pp. 165–188; et Louvain, Ceuterick, 1932.

(2) Ibid., p. 186 (p. 30 de la brochure en librairie), alinéas 2, 3 et 4.

(1) Nous avons calculé ce débours d’après le prix de revient moyen de la tonne de charbon en 1931 dans l’ensemble des mines du Royaume (145 fr. 64 suivant le tableau V ci-apïès). Il ne s’agit pas ici de la valeur de réalisation des stocks, qui serait moins élevée, noo mines vendant à perte depuis trois ans, et les stocks contenant en outre une forte proportion de charbon de qualité inférieure à la moyenne.

(2) Le tableau II mentionne seulement les stocks à fin décembre, mais l’examen des stocks à fin de mois conduit à la même conclusion, comme l’a montré M. A. Wibail, qui donne comme chiffre-record antérieur 1.899.000 tonnes, enregistrées à fin avril 1919. (A. WIBAIL, « L’Industrie Charbonnière en 1930 », Bulletin de l’Institut des Sciences Economiques, mars 1931, p. 202).

(1) Les stocks à fin janvier 1933, qui viennent d’être publiés à l’instant où nous écrivons ces lignes, sont en nouvelle et inquiétante augmentation de plus de cent mille tonnes, à 2.152.960 t.

(2) Jusqu’en 1931, la Hollande a toujours importé plus de charbon qu’elle n’en exportait (l’excédent des importations sur les exportations a varié de 1.833.866 tonnes en 1927, à 736.321 tonnes en 1930. En 1931, pour la première fois, ses exportations de houille ont légèrement dépassé ses importations (de 59.019 tonnes).

(1) Etude d’une concentration de l’exploitation des mines de houille des bassins du Sud de la Belgique, par ADOLPHE DEMEURE DE LESPAUL. — Bruxelles, Imprimerie Robert Louis, 1931.

(2) L’Industrie belge du charbon et du coke, par CHARLES DEMEURE,— Louvain, Ceuterick, 1930, pp. 11–12 et 16–17.

L’Industrie Charbonnière belge et la Crise, op. cit., pp. 9–14 (pp. 167–172 du Bulletin).

(3) Rapport de la Direction de la Société Générale de Belgique à l’assemblée générale des actionnaires du 28 février 1933, p. 13, al. 5. — Bruxelles, Goemaere, 1933.

(1) L’Industrie Belge du Charbon et du Coke, op. cit., p. 12, alinéa 1.

(2) Ibid., p. 16, alinéa 4.

(3) D’après les chiffres plus détaillés que nous avons sous les yeux, et que nous nous excusons de ne pouvoir reproduire ici, cette réduction n’est due que dans une faible mesure à la diminution du nombre des ouvriers du fond affectés aux travaux préparatoires ou au service général. Elle provient, en ordre principal, de la contraction des services auxiliaires de l’exploitation (creusement et entretien des galeries de desserte des chantiers et des tailles, remblayage des tailles, transports, etc.), qui sont précisément ceux dont le personnel peut être réduit le plus par la concentration des tailles et des chantiers.

(1) L’Industrie Charbonnière belge et la Crise, op. cit., pp. 17–19.

(2) Lettre adressée le 6 août 1932 par l’Association Houillère du Couchant de Mons aux Président et Membres de la Chambre des Représentants.

(1) La moindre dépense d’énergie électrique dans les charbonnages campinois (2,01 fr. contre 3 fr. 73), provient notamment d’une production plus économique du courant dans des centrales plus puissantes et plus perfectionnées.

(2) Annales des Mines de Belgique, 3me livraison 1932 (parue en février 1933), p. 1074; voir aussi p. 1073 et p. 1059 pour le prix de revient et le prix de vente de la tonne vendable.

(1) L’Industrie Charbonnière belge et la Crise, op. cit., p. 30 (p. 186 du Bulletin), al. 1.

(2) Ibid., pp. 28 et 29.

(1) Sur wagon départ Wanne (les importations de coke métallurgique allemand se font presque exclusivement, à l’heure actuelle, vers les usines luxembourgeoises, par voie ferrée).

(2) Accord commercial provisoire entre l’Allemagne et l’Union Économique Belgo-Luxembourgeoise, conclu à Berlin le 4 avril 1925, et ratifié le 16 septembre 1925. Cfr. l’art. 6, et la partie du protocole de clôture relative à l’art. 6.

(3) Ce chiffre a été donné par M. Robert Fabre, Secrétaire général du Comité central des houillères de France. (Revue de l’Industrie Minérale, 1 janvier 1933, chronique minière, p. 4).

(1) Revue de l’Industrie Minérale, Ier janvier 1933, Documents Statistiques, p. 1.

(2) M. Robert Fabre (loc. cit.) évalue ces subventions indirectes à près de 4 francs français, soit 5 fr. 60 belges par tonne.

(1) Le supplément d’importation ainsi octroyé, dit « supplément de batellerie », était égal au pourcentage de bateaux belges employés au-dessus de la proportion minima de 70 %. Pour fixer les idées, si l’un de nos voisins importait chez nous par eau, sous le nouveau régime, un million de tonnes de charbon, et que 85% de ce tonnage étaient amenés par bateaux belges, il se voyait octroyer une autorisation supplémentaire d’importation de 15 % de ce million de tonnes, soit 150.000 tonnes en plus.

Cette disposition, qui conduisit à des majorations appréciables des tonnages importés au détriment de notre industrie houillère, fut prise pour avantager la batellerie belge et répondre ainsi à l’une des objections qu’on avait élevées contre le système des contingentements.