Comme suite à l’étude parue dans le dernier bulletin sur « La conjoncture économique de la sidérurgie luxembourgeoise », nous ferons porter dorénavant notre chronique de la conjoncture économique sur l’Union économique belgo-luxembourgeoise.

Loin d’apporter une détente, le deuxième trimestre et le mois de juillet de 1932 se sont encore écoulés sous le signe de la nervosité, du pessimisme confinant au désespoir et de l’inquiétude générale; en Belgique, les premières perturbations sociales provoquées par la crise ont pris soudainement une gravité et une ampleur qu’on eût pu difficilement soupçonner, après les années de calme dont le pays avait joui en ce domaine. Elles ne doivent cependant pas nous étonner, car elles trouvent leur aliment dans la misère et se placent dans le cadre des troubles politiques sociaux qui affligent déjà d’autres pays.

L’atmosphère beaucoup meilleure, créée au mois d’août par la résistance des prix de nombreuses matières premières et la hausse des bourses de valeurs ne doivent pas nous empêcher d’examiner les conséquences d’une éventuelle aggravation de la crise et les facteurs qui pourraient contribuer à cette évolution.