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Le rationalisme empiriste

Published online by Cambridge University Press:  09 June 2010

Sylvain Auroux
Affiliation:
Université de Rouen, Chargé de cours

Extract

On n'a jamais bien jugé l'empirisme, supposant d'emblée qu'il était l'opposé du rationalisme. En fait, qu'il s'agisse de l'empirisme ou du rationalisme, on déploie dans chaque cas une chaîne de séquences dont il s'agit de rendre les termes solidaires:

(a) rationalisme ═ a priorisme ═ principes généraux abstraits (i.e. pensée logique) ═ raison universelle ═ idéalisme ═ la vérité est raison pure

(b) empirisme ═ a postériorisme ═ pas de principes généraux abstraits ═ pas d'ordre rationnel (on renvoie à Bacon et à la chasse de Pan) ═ positivisme ═ réalisme (naïf).

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Articles
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Copyright © Canadian Philosophical Association 1974

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References

1 Oeuvres, éd. Le Roy, t. I, p. 216.

2 « cette poussière de recettes qu'est l'empirisme », Bachelard, Le rationalisme appliqué, p. 7.

3 On pourrait songer à lier, à la chaîne de l'empirisme, le matérialisme et l'athéisme. Mais la solidarite des termes n'est pas aussi claire. D'une part, l'empirisme classique n'est généralement ni matérialiste ni athée, et le rationalisme lui reprochait de laisser ouverte la possibilité du miracle (cf. Brunschvicg, Les étapes de la philosophie mathématique, p. 277 à propos de Hume); d'autre part, le matérialisme athée attaque l'empirisme au nom de propositions générales (Lénine). On pourrait faire les mêmes remarques à propos du nominalisme: tous les empiristes affirment la nécessité du langage pour la pensée et reconnaissent qu'hors de la pensée n'existent que des individus; mais toutes les positions sont possibles depuis l'existence des seuls noms pour les désignations générates (Hobbes) jusqu'à l'existence d'idées générates désignées par les mots (Locke, Condillac, D'Alembert), en passant par l'idée singulière signe de la généralité (Berkeley), qui ne peut remplir ce rôle que par le biais des mots (Hume).

4 Hegel, Des manières de traiter scientifiquement du droit naturel, éd. Vrin, p. 20.

5 Nouveaux Essais, III, I, 5: « Cet ordre ne donne pas l'origine des notions, mais pour ainsi dire l'histoire de nos découvertes », cf. III, V, 17 « les idées sont en Dieu de toute éternité et même elles sont en nous avant que nous y pensions actuellement ».

6 Essai sur l'Ent. Hum., I, 1: « Je n'aurais pour les convaincre de la fausseté de cette supposition, qu'à leur montrer (…) que les hommes peuvent acquérir toutes les connaissances qu'ils ont par le simple usage de leurs facultés naturelles ».

7 Cf. O'Connor, D. J., J. Locke, N.Y., Dover, 1967, p. 41Google Scholar.

8 Cf. Cassirer, : « Descartes et l'idée de l'unité de la science », in Revue de Synthèse, tome 14, 1937Google Scholar.

9 Reg. XII, A.T., X, 425.

10 Reg. III, A.T., X, 368.

11 Cf. Reg. VII.

12 « Larvatae mine scientiae sunt quae, larvis sublatis, pulcherrimae apparent: catenam scientiarum pervidendi non difficilius videbitur in animo retinere quam seriem numerorum ». Notice de Descartes de Janvier 1619, A.T., X, 215.

13 « prima quaedam veritatum semina humanis ingeniis a natura insita », Reg. IV, A.T., X, 376.

14 Par cette expression empruntée à Cassirer (l.c.) nous désignons l'unité qui préside au déploiement des sciences, sans pour autant contredire la diversité des méthodes, mise en lumière par J. P. Weber (« La constitution du texte des Regulae »)

15 Princ. Philo., I, 53: « … encore que chaque attribut soit suffisant pour faire connaître la substance il y en a toutefois un en chacune, qui constitue sa nature et son essence, et de qui tous les autres dépendent ».

16 Principes, II, 22.

17 Ibid., III, 4. II y a en fait un galiléisme cartésien: cf. lettres à Huygens du 5 oct. 37, et à Mersenne du 12 sept. 38, et du 13 juil. 38.

18 « Ce qui est retourner aux qualités occultes, ou, qui plus est, inexplicables », Leibniz: Nx Es., préf., éd. Garnier-Flammarion, p. 48.

19 « Descartes pour former l'univers, ne demande à Dieu, que de la matière et du mouvement. Mais, quand ce philosophe veut exécuter ce qu'il promet il n'est qu'ingénieux (…) Sans entreprendre de former le monde, il (Newton) se contenta de l'observer… », Condillac, Traité des Systèmes, p. 20.

20 Leibniz a suivi cette polémique: cf. préf. des Nx Es. et Disc, de la conf. de la foi avec la raison, 10: c'est pour éviter les conclusions de Locke qu'il crée la distinction entre genre physique et genre réel. On trouvera un résumé détaillé de l'échange, dans l'édition que Fr. Thurot a donnée des œuvres de Locke et de Leibniz en 1839, chez Firmin Didot, pp. 348 sq.

21 Condillac « exécute » le principe cartésien, in Trait, des Syst., 2: « Ceux qui sont un peu versés dans la lecture des ouvrages des philosophes et surtout des métaphysiciens, remarqueront aisément combien de chimères naissent de ce principe: tout ce qui est renfermé dans l'idée claire et distincte d'une chose en peut être affirmé avec vérité » (t. I, p. 145)

22 « Selon (Descartes) il faut commencer par définir les choses et regarder les définitions comme des principes propres à en faire découvrir les propriétés. Il paraît au contraire qu'il faut commencer par découvrir les propriétés »; article « cartésianisme » (ce passage est en fait emprunté textuellement à Condillac, Es. sur l'or. des con., t. 1, p. 163).

23 « Projet d'un dictionnaire critique, à Mr Du Rondel » (1692); cf. Dict. éd. 1734, t.V.

24 Locke, Essai, Introd. 2, « … le dessein que j'ai formé d'examiner la certitude et l'étendue des connaissances humaines … »

25 Locke, Essai, IV, XXI, 4, éd. citée, p. 467.

26 Nous avons tenté de décrire cette région de savoir dans un ouvrage à paraître aux éditions Du Seuil.

27 Cf. M. Guéroult, Descartes selon l'ordre des raisons, Appendice No 3.

28 Cf. Guéroult, l.c. (t. II, p. 242) qui impute cet échec au « postulat initial » que « s'il y a une science de la médecine et de la morale, elle doit être de type mathematico-déductif et relever de l'entendement seul ».

29 Locke, Essai, II, XI, 17.

30 Cf. Condillac, Essai sur l'origine des connaissances, I, III, 16: « Les mots synonymes de pensée, opération, perception, sensation, conscience, idée, notion … » Déjà Arnauld, qui utilise le même concept d'idée (voir Guéroult, l.c. note 26) identifie idée et perception sensible, cf. « Des vraies et des fausses idées … » chap. V (éd. Schouten, 1683, p. 35). Quand on différencie idée et perception céest pour dire que l'une est la cause de l'autre, l'idée seule étant intellectuelle (cf. Locke).

31 Ce point de vue est exclu par Locke (Essai, introd., 2); Condillac qui développe une théorie de l'apprentissage par conditionnement n'invoque aucun argument physiologique.

32 Condillac, Essai, t. 1, p. 5: « Je ne sais s'il (Locke) ne s'est point trop attardé à combattre cette erreur: l'ouvrage que je donne la détruira indirectement ».

33 La perception n'est done pas identique à l'image rétinienne: « Pour moi quand je regarde un globe, je vois autre chose qu'un cercle plat: expérience à laquelle il me paraît tout naturel de se reporter » (Condillac, l.c., t. 1, p. 54).

34 III, III. Il faudrait bien entendu citer aussi la Lettre sur les aveugles de Diderot.

35 I.c., t. 1, p. 280.

36 III, VI: « Comment on pourrait observer un aveugle-né, à qui l'on abaisserait les cataractes ».

37 III, III, p. 280: « Il ne suffit pas de répéter d'après Locke que toutes nos connaissances viennent des sens: si je ne sais pas comment elles en viennent, je croirai qu'aussitôt que les objets font des impressions sur nous, nous avons toutes les idées que nos sensations peuvent renfermer et je me tromperai ».

38 Cf. par exemple Turgot, in Varia linguistica (éd. Ducros, 1970): « Il est sûr qu'(elles-i.e. « les langues sauvages ») nous apprendraient (…) les premiers pas qu'a fait l'esprit humain ».

39 Leibniz, Essais, IV, VII, 9: « … l'histoire de nos découvertes, (…) est différente en différents hommes, mais (…) la liaison et (…) l'ordre naturel des vérités, (…) est toujours le même ».

40 Cf. Condillac, Traité des systèmes, t. 1, p. 131: « on suppose contre toute raison, qu'il y a des connaissances qui ne peuvent pas être à la portée de tout esprit intelligent ».

41 Essais d'éléments de philosophie, II. Eclaircissement sur ce qui est dit concernant les idées simples et les définitions.

42 L'Encyclopédie qui reprend textuellement la position de Condillac quant à l'acquisition des connaissances (cf. art. « système », « cartésianisme », etc …) n'hésite pas dans l'article « idée » à reprendre tout aussi textuellement les Meditationes de cognitione, veritate et ideis, écrites par Leibniz en 1684.

43 Locke, Essai, IV, IX, 1.

44 Condillac, Trait. Syst., I, II: « Le tout est plus grand que la partie, signifie mon corps est plus grand que mon bras, mon bras que mon doigt, etc. En un mot, cet axiome ne renferme que des propositions particulières de cette espèce; et les vérités auxquelles on s'imagine qu'il conduit étaient connues avant qu'il le fût lui-même ».

45 Principia mathematica, Paperback Edition, 1956, p. 39.

46 contra l.c., p. 91: « By an « elementary » proposition we mean one which does not involve any variables, or in other language one which does not involve such words as « all », « some », « the » or equivalents for such words. A proposition such as « this is red », when « this » is something given in sensation, will be elementary ».

47 « … n'ayant aucun égard aux formes, qui, dans le vrai, ne font rien à l'évidence, nous ne considérons que les idées … » Condillac, Art de penser, II, IV, t. 1, p. 771.

48 Il en résulte que la loi de Dun Scot est refusée; si on désigne par p, la conjonction des prémisses et par q, la conclusion, dans le cas où p = 0, alors, quelle que soit la valeur de vérité de q, (p → q) = 0, tandis que la loi de Dun Scot pose que (p. → q) = 0, si et seulement si q = 0 lorsque p = 1. Ce refus a une conséquence importante: si l'on a un ensemble de propositions, d'où on peut conclure la proposition q, vraie parce que décrivant des phénomènes, il n'en résulte pas pour autant que les prémisses et l'inférence constituent une théorie valide: pour un système rendre compte des phénomènes n'est pas une preuve de correction. (Cf. Condillac, Traité des Systèmes, III, t. 1, p. 128: « Si les raisons a priori des deux systèmes (…) étaient également bonnes, il faudrait donner sa préférence à celui qui expliquerait les phénomènes. Mais si l'un est fondé sur des idées claires, et l'autre sur des idées absurdes, il ne faut pas tenir compte au dernier de rendre raison des phénomènes: il ne les explique pas, il ne les peut expliquer, parce que le vrai ne saurait avoir sa raison dans le faux ».) Pour Descartes la fausseté des hypothèses « n'empêche point que ce qui en sera déduit ne soit vrai » (Princ., III, 47, cf. aussi IV, 204): là encore Condillac contredit la méthodologie cartésienne.

49 On retrouve par ce biais la conséquence exposée dans la note (48). En effet si j'affirme « tout A est B », je veux dire que mon idée A contient B, ou encore que j'ai eu des idées A et des idées x, qui avaient en commun l'idée B. Si je n'ai pas eu des idées A et des idées y qui avaient en commun l'idée C, je ne saurais pas que A contient C. Supposons que j'aie une idée A dont je sais qu'elle contient B, et une idée D dont on me dit qu'elle contient C, tel que C = non-B; alors je puis dire que C est non-A, car si C était A, il faudrait conclure que A est non-B. L'enfant qui n'a vu que des hommes blancs, si on lui dit qu'un nègre est noir pourra conclure qu'un nègre n'est pas un homme (Locke, IV, VII, 16, cité par Condillac, T.S., p. 130). Sa conclusion est fausse parce que ses prémisses sont fausses: son idee d'homme est absurde, et seule l'expérience pourra lui apprendre que « blanc », n'est pas compris dans l'idee d'homme, mais dans l'idée d'homme blanc. Il suffit de voir un homme noir pour savoir qu'un noir est un homme.

50 « La logique ou système de réflexions qui peuvent contribuer à la netteté et à l'étendue de nos connaissances », 2e éd. Amsterdam, 1770.

51 Essai de logique contenant les principes des sciences et la manière de s'en servir pour faire de bons raisonnements O.C., t. 3; 1717.

52 cf. par ex. Les bijoux indiscrets, chap. XXXII.

53 « Une science bien traitée est un système bien fait » (T.S., 216).

54 « Mon objet (…) est de faire sentir que le philosophe et l'homme du peuple s'égarent par les mêmes causes » (T.S., 131).

55 T.S., p. 133.

56 T.S., p. 182. Tout ceci est repris dans l'article « système » de l'Encyclopédie.

57 T.S., 195.

58 T.S., 195.

59 Cette dernière formulation montre bien l'impasse logique dans laquelle Condillac se trouve conduit. Ce type de raisonnement n'est pas valide, la conjunction de (1) « p implique q » et (2) « q » ne permet pas d'affirmer « p », tout ce qu'on peut dire céest (3) « si non-q alors non-p », qui se tire de (1) par contra-position.

60 ibid. 196.

61 Pour l'empirisme, il y a raisonnement a priori, lorsqu'à partir du fonds d'idées fourni par l'expérience, nous en inférons une proposition portant sur un fait non vérifié, i.e. non expérimenté.

62 T.S., 197: « … car tout étant lié, l'explication des choses que nous observons, dépend d'une infinité d'autres, qu'il ne nous sera jamais permis d'observer. Si nous faisons des hypothèses, ce sera done sans avoir pu épuiser toutes les suppositions, et sans avoir de règies qui confirment notre choix ».

63 cf. Condillac; Diet. Synonymes, art. fait: « tout ce qui arrive tout ce qui se fait »; Art de rais., I, VII, t. 1, p. 636: « j'appelle fait toutes les choses que nous apercevons. Soit que ces choses existent telles qu'elles nous paraissent, soit qu'il n'y ait rien de semblable, et que nous n'apercevions que les apparences produites par des propriétés que nous ne connaissons pas ».

64 « Il y a cette différence entre les hypothèses et les faits qui servent de principe, qu'une hypothèse devient plus incertaine à mesure qu'on découvre un plus grand nombre d'effets dont elle ne rend pas raison au lieu qu'un fait est toujours également certain, et il ne peut cesser d'être le principe des phénomènes dont il a une fois rendu raison ». S'il y a des effets qu'il n'explique pas, on ne le doit pas rejeter; on doit travailler à découvrir les phénomènes qui le lient avec eux, et qui forment de tous un seul système » (T.S., chap. XVI).

65 T.S., p. 200.

66 Hegel a parfaitement perçu ce côté de l'empirisme, qui doit s'engager dans les déterminités et « les faire valoir sous le nom de principe »; l'empirisme demeure pour Hegel engagé dans la multiplicité, et forcé malgré tout d'atteindre une unité, détache une déterminité quelconque et la regarde comme l'essence du rapport entre les déterminités; d'où un tourment sans fin, car une telle déterminité n'est pas en liaison nécessaire avec les autres (art. sur le Droit Mat., pp. 18–19). On remarquera que la nécessité d'une liaison n'est originairement pour l'empirisme que la détermination du fait qu'il y ait liaison; la nécessité n'est pas donnée à la pensée comme la forme de sa réflexion dans l'être, mais comme la forme par laquelle l'être, sous certaines conditions, se réfléchit dans la pensée.

67 Condillac réfléchit ainsi la nécessité d'abandonner un certain ordre d'explication dans les sciences.

68 « J'ai oui dire qu'un (…) (physicien) se félicitant d'avoir un principe qui rendît raison de tous les phénomènes de la chimie, osa communiquer ses idées a une habile chimiste. Celui-ci ayant eu la complaisance de l'écouter, lui dit qu'il ne ferait qu'une difficulté, c'est que les faits étaient tout autres qu'il ne les supposait », Condillac, T.S., p. 199.

69 « La géométrie (…) étant la même pour toutes les sectes de philosophie, il résulte de cet accord que les vérités géométriques ne tiennent point aux questions si agitées sur la nature de l'étendue; le philosophe ne cherchera done point dans la solution de ces questions les premiers principes de la géométrie », art. « éléments des sciences ».

70 Brunschvicg a noté la filiation des Encvclopédistes à Comte (cf. Les étapes de la philosophie mathématique, pp. 284, sq.) qu'au reste ce dernier revendique explicitement dans la préface au Catéchisme Positiviste. On remarquera la présence de cette conception positiviste de la science dans les Eléments de la philosophie de Newton. Il faudrait aussi étudier précisément Turgot (qui énonce la loi des trois états) et le tableau historique de Condorcet. A l'inverse il conviendrait de déterminer le rapport exact du positivisme du XIXe siècle au type déempirisme décrit ici (cf. Charlton, D. G., Positivist Thought in France during the second Empire, Oxford, 1959, p. 4Google Scholar).

71 D'Alembert, art. « éléments des sciences ».

72 Encyclopédic t. 1, p. XXXVIJ.

73 « La plupart des sciences n'ont été inventées que peu à peu (…) on ne doit entreprendre les éléments d'une science que quand les propositions qui la constituent ne seront point chacune isolées et indépendantes l'une de l'autre, mais quand on y distinguera des propositions principales dont les autres seront les conséquences » art. éléments des sciences.

74 D'Alembert, art. « éléments des sciences ».

75 « La méthode des géomètres est bonne, mais a-t-elle autant d'étendue que Descartes lui en donnait ? Il n'y a nulle apparence. Si l'on peut procéder géométriquement en physique, c'est seulement dans telle ou telle partie et sans espoir de lier le tout. Il n'en est pas de la nature comme des rapports de grandeur » art. « cartésianisme ».

76 Condillac T.S.; « Aujourd'hui quelques physiciens, les chimistes surtout s'attachent uniquement à recueillir des phénomènes parce qu'ils ont reconnu qu'il faut embrasser les effets de la nature et en découvrir la ressemblance mutuelle, avant de poser les principes qui les expliquent ». La chimie posera le même problème à Kant (cf. la Préface aux Premiers principes métaphysiques d'une science de la nature.).

77 Diderot, article « encyclopédie ».

78 L'ordre des facultés n'est toutefois pas la mênie dans les deux cas, cf. Hubert, R. « Descartes et l'Encyclopédie », Revue de Synthèse, 1937Google Scholar.

79 cf. R. Hubert, article cité.

80 art. « encyclopédie ».

81 art. « dictionnaire ».

82 L'auteur tient à remercier le Professeur Y. Belaval, dont les remarques lui ont permis de corriger les inéxactitudes d'une première rédaction.