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Acteurs et stratégies dans le processus d'intégration économique en Amérique latine

Published online by Cambridge University Press:  10 November 2009

Graciela Ducatenzeiler
Affiliation:
Université de Montréal
Manuel De La Fuente
Affiliation:
Université de Montréal

Abstract

Actors and Strategies in the Economic Integration Process in Latin America

This article examines two forms of economic integration in Latin America: the Latin American Free Trade Association (LAFTA) and the Andean Pact. Although inspired by the work of the Economic Commission for Latin America (ECLA) and, theoretically, having as the principal actors in the integration process both the industrial bourgeoisie and the State, these two forms of integration have had different results.

LAFTA was created in the early 1960's at a time when the most developed countries of the region began policies of import substitution of essential goods. The analysts of ECLA expected that the dynamism of the industrial bourgeoisie would lead the integration process. The state would only subsidize the “deficiencies” of private enterprise, and would intervene only at the level of joint planning. But for the industrial bourgeoisie, it was not the appropriate time to begin creating integrated economies, either at the national or regional levels. Their primary concern was to develop the connections with the bourgeoisie of the western industrial countries.

The Andean Pact was created at the end of the I960's among countries in which the industrial bourgeoisie was weak or virtually nonexistent. The leadership of the integration process thus devolved upon the State. The new dynamism of integration had three actors: the state, multinational corporations, and the industrial bourgeoisie. Integration should be conceived not only as a means of amalgamating the economies of the members, but also as a mechanism to strengthen the bargaining position of the main actors vis-a-vis the multinational corporations. Integration, in short, is conceived as an instrument for the renegotiation of dependency.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Political Science Association (l'Association canadienne de science politique) and/et la Société québécoise de science politique 1979

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References

1 Voir à ce sujet l'article fort intéressant de Janka, Helmel, « La racionalidad de laintegracion y la «irracionalidad de la realidad» », Comercio Exterior 27 (1977), 762–70.Google Scholar

2 Pour des études plus approfondies du développement économique latino-américain voir notamment Sunkel, D. et Paz, P., El Subdesarrollo Latinoamericano y la TeoriaDel Desarrollo (6a ed.; Mexico: Siglo XXI, 1973)Google Scholar; Furtado, C., Breve Historia Economica de America Latina (La Havana: Instituto Cubano Del Libra, 1972)Google Scholar; Cardoso, F. H. et Faletto, E., Dependencia y Desarrollo en America Latino (Mexico: Siglo XXI, 1969)Google Scholar; et Cueva, A., El Desarrollo del Capitalismo en America Latino (Mexico: Siglo XXI, 1977).Google Scholar

3 Nous entendons par bourgeoisie industrielle nationale le secteurdes proprietaires desmoyens de production produisant uniquement ou principalement pour le marchéinterne et dont les sources d'accumulation et de financement sont locales. Lesrapports avec l'Etat et les alliances qu'ils établissent avec les classes subaltemes et d'autres secteurs de la classe propriétaire donneront des caractéristiques particulières à cette bourgeoisie dans chaque pays du continent et produiront des conséquences differentes face à la pénétration intensive du capital étranger qui caractérise la décennie des années 60. Néanmoins dans cette étude, nous considérons les caractéristiques communes au détriment des particularités. Pour une analyse détaillée de la formation et du développement des bourgeoisies nationales voir: Cardoso, F. H. et Faletto, E.,Dependencia y Desarrollo en America Latina (Mexico: Siglo XXI, 1969).Google Scholar

4 On sait que les Etats-Unis ont été traditionnellement opposés à tout projet d'intégration latino-américaine. Ce n'est qu'au début des années 60 qu'ils changeront d'attitude suite notamment à la montée des luttes populaires en Amérique latine.D'autre part, en réponse à la révolution cubaine, ils lanceront l'Alliance pour le progrès dont un des points considère souhaitable l'intégration économique.

5 Teubal, M., « The Failure of Latin America's Economic Integration », dans Petras, M. J. et Zeitlin, M. (eds.), Latin America: Reform or Revolution (New York: Fawcett Publications, 1968), 126.Google Scholar

6 Voir Raul Prebish, José A. Mayobre, Felipe Herrera et Carlos Sanz de Santamaria,« Proposiciones para le creacion del Mercado Comun Latinoamericano », dans Hacia la integracion acelerada de America Latina (Mexico: Fondo de Culture Economica, 1965).Google Scholar

7 Ibid., 131.

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10 Ibid., 18.

11 Voir à ce sujet Oil, W. P. Avery, « Politics and Economic Policy Making: Venezuela and the Andean Common Market », International Organization 30 (1976), 541–71.Google Scholar

12 Article 2 de l'Accord de Cartagena. Pour les autres articles et toutes les décisions prises par le Pacte Andin jusqu'à 1976, voir Central, Banco de Bolivia, , Decisiones del Acuerdo de Cartagena (La Paz: Editorial del Estado, 1976).Google Scholar

13 Teubal, « The Failure of Latin America's Economic Integration », 142–43.

14 Les entreprises mixtes sont celles dans lesquelles les investisseurs nationaux possèdent de 50 à 80 pour cent du capital; de plus, la participation nationale doit se refléterau niveau de la direction technique, financière, administrative et commercialede l'entreprise.

15 C. Vaitsos, « Patents Revisited: Their Function in Developing Countries », dans Cooper, C. (éd.), Science, Technology and Development (Londres: Frank Case,1973), 7197.Google Scholar

16 Pour une analyse plus approfondie des décisions 24, 84 et 85, voir M. de la Fuente,« Technologie et développement des forces productives dans les pays du Pacte Andin », Mémoire de maîtrise, Universite de Montréal, Département de Sciences économiques, septembre 1977. (Inédit.)

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18 Ibid., 186.

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24 Pour une analyse des négotiations et des compromis entre les pays membres lors de l'adoption de la décision 24, voir Axline, W. A. et Mytelka, L. K., « Société multinationale et intégration régionale dans le groupe Andin et dans la Communauté des Canutes », Etudes Internationales 7 (1976), 163–92.CrossRefGoogle Scholar

25 On peut citer entre autres les modifications apportées à la décision 24: augmentation de 14 à 20 pour cent du taux des bénéfices que les entreprises étrangères peuvent rapatrier annuellement à leur maison-mère, augmentation de 5 à 7 pour cent du taux de réinvestissement, possibilité pour les entreprises étrangères d'avoir accès au crédit à moyen terme (trois ans), recul dans les échéances du processus de transformation des entreprises étrangères en mixtes ou nationales. Voir à ce sujet les décisions 103 et 109 et 1'analyse faite par Petras, et Morley, , « Comment le Pacte Andin fut vidé de sa substance », Le Monde Diplomatique (avril 1979), 1213.Google Scholar

26 Tironi, E., Estrategias de desarrollo e integracion: divergencias en el caso andino(Estudios CIEPLAN, no. 7, février 1977), 29.Google Scholar

27 Ibid., 28 et suiv.

28 Acuerdo de Cartagena, « Informe de evaluacion del proceso de integracion subregional andino: 1977 », Lima, jun/dic 20 mars 1978, II-9. (Miméo.)

29 Camacho, La integracion Andina, 184. II faut noter par ailleurs que cette demière entreprise a dû fermer ses portes en 1977 par suite d'un manque « d'agressivité commerciale » de la firme et du « non-respect » des accords par les autres pays. Cette fermeture « est un coup sérieux au prestige de la programmation industrielle du groupe andin » (Acuerdo de Cartagena, « Informe de evaluacion », II-7 et II–8.

30 R. Zavaleta, « Consideraciones generates sobre la historia de Bolivia (1932–1971) », dans P. Gonzales (ed.), America Latina: Historia de Medio Siglo, Tome 1: America del sur (Mexico: Siglo XXI), 100.

31 Il faut soulignerque la défaite de l'Unité Populaire n'est pas simplement la défaite destenants du capitalisme d'Etat, mais également des forces populaires qui tentaient de structurer un « pouvoir populaire », d'où il aurait été possible d'articuler un modèle de développement socialiste.

32 Torres, E., « Notas sobre la crisis de la dominacion burguesa en America latina », Instituto de Investigaciones Sociales de la U.N.A.M., Closes sociales y crisis politicoen America Latino (Mexico: Siglo XXI, 1977), 39.Google Scholar

33 Cardoso, F. A., « Dependency and Development in Latin America », New Left Review 74 (1972), 8395.Google Scholar