Cet article est essentiellement extrait (avec les adaptations nécessaires) du mémoire de maîtrise (Lagacé, 1984) déposé en juin 1984, mais non publié, mémoire qui analysait les relations concessives et les structures syntaxiques connexes afin d’établir une systématique à la fois sémantique et syntaxique permettant de définir ce champ linguistique et de créer des outils d’analyse et d’exploration.

My starting point is the theory of CV phonology as developed by Clements and Keyser (1981, 1983) which, in turn, is one of a number of theories of syllable structure that have been proposed during the past decade to replace the earlier linear concept of generative phonology. These theories have in common that the syllable is recognized as a hierarchical unit in phonological representation and not just a concatenation of segments. Kahn (1976), whose dissertation on English first persuaded generative linguists of the need to depart from the linear model, proposed a tier of syllable nodes (here symbolized as $) linked directly to the segments — consonants and vowels — of the traditional analysis, as in the representation of the word Jennifer in (1) (taken from Clements and Keyser 1983:3).

Dans un article précédant (Surridge, 1985) nous avons examiné la relation entre le genre grammatical des composés en français et leur terminaison phonétique. Nous avons démontré que le genre grammatical des composés est attribué selon certaines règles relativement simples. Ces règles dépendent soit directement soit indirectement de la structure morpho-syntaxique du composé en conjonction, pour certains types de composés, avec des critères sémantiques étroitement liés à la structure du nom. La “micro-syntaxe” de la composition (nous empruntons le terme employé par Benveniste 1967:15) inclut une formule pour déterminer le genre grammatical des noms produits par ce mécanisme, formule qui est en large mesure indépendante de la terminaison phonétique du composé. Nous nous proposons maintenant d’examiner le rôle dans l’attribution du genre grammatical d’une autre “micro-syntaxe”, celle de la nominalisation suffixale, et d’un phénomène associé: la nominalisation par conversion grammaticale.