Les travaux pouvant intéresser la Croix-Rouge, dans les différents périodiques qui nous sont adressés, étant bien plus nombreux que ceux que nous pouvons analyser, même brièvement, dans nos colonnes, nous pensons rendre service aux lecteurs du Bulletin en leur indiquant, dans chacun de nos numéros, les titres des mémoires originaux et d'un intérêt génêral que nous rencontrerons dans les publications du trimestre, en y ajoutant parfois un très bref aperçu de leur contenu.

Nous faisons suivre notre Sommaire bibliographique de cet aperçu des travaux de médecine ou d'hygiène militaire intéressant la Croix-Rouge, en les classant sous quelques chefs principaux, tels que organisation des secours, improvisations, relations sur l'activité sanitaire à, la guerre, quelques sujets de pathologie et d'hygiène militaires, etc. Cette liste ne contiendra pas l'indication des mémoires que nous analysons dans le Bulletin.

Nous référant à notre 114e circulaire, du 20 mars dernier, concernant la prochaine Conférence internationale à Londres, et â celle que vous a adressée, le 30 octobre dernier, le Comité britannique, nous avons l'honneur de vous rappeler qu'à l'exposition qui doit être organisée à l'occasion de cette Conférence et dont quelques Sociétés ont déjà commencé à se préoccuper, doivent figurer les inventions de ceux qui se proposent de concourir pour le prix institué par Sa Majesté l'impératrice Marie Féodorovna.

La remarque par laquelle nous commencions notre dernière circulaire relative au Fonds Augusta, du 7 janvier 1906, pourrait être renouvelée cette année: les demandes en vue de l'allocation des revenus du Fonds Augusta ont été peu nombreuses également.

Tant que dura la guerre russo-japonaise, les philanthropes qui soupiraient depuis longtemps après la revision de la Convention de Genève, gardèrent un silence prudent, non seulement parce que les événements qui se produisaient chaque jour captivaient toute l'attention das intéressés, mais aussi parce que les questions que ce travail aurait mises en discussion, étant toutes plus ou moins brûlantes, leur examen aurait risqué de surexciter l'animosité des belligérants plutôt que de les calmer. Tandis que lorsque la paix eut été conclue, le monde, las de n'entendre depuis longtemps parler que d'actes de cruauté et de carnages, devait avoir soif de calme et de rapprochements bienveillants. Aussi fut-ce ce dernier moment que choisit la Confédération suisse pour inviter les diplomates à aborder la tâche que leur avait tracée la Conférence de la Paix en 1899.

Dans son dernier rapport sur l'activité humanitaire déployée parmi les troupes allemandes en service au sud-ouest de l'Afrique, le Comité central allemand résume l'œuvre accomplie dans ce domaine. Une somme de 700,000 Mk. a été dépenseé soit en secours directs, matériel pour malades, effets ou comestibles, soit en allocations pour cures de bains, traitement divers. 498 participants à cette expédition ont été admis à faire gratuitement des cures de bains, et l'établissement d'un home d'invalides à Wiesbade permet de continuer ces traitements en hiver.

Au mois d'août dernier, les médecins et chefs des colonnes sanitaires de la Croix-Rouge se réunirent à Passau au nombre de 650. Un exercice pratique de la colonne de Passau précéda les délibérations et, par son exécution remarquable, fournit aux assistants de riches enseignements à remporter chez eux.

La 16me assemblée de l'association des établissements hospitaliers de la Croix-Rouge s'est tenue en 1906 à Cobourg sous la présidence de M. Chuchul, président.

Après lecture du compte-rendu annuel, le Dr Richter, de Berlin, présenta un exposé des maladies des sœurs appartenant à l'association. Les maladies ont atteint le 24% du chiffre total des sœurs, soit de 1862; cette proportion encore trop élevée milite en faveur d'une meilleure alternance entre le travail et le temps de repos. D'autres rapports étudièrent les questions actuelles de la situation des sœurs en dehors de la maison-mère, de leurs droits et devoirs dans la guerre future, de l'égalité et de l'uniformité dans la formation et l'entretien des sœurs de l'association. Enfin Mme la directrice von Wallmenich parla de la façon la plus captivante de la position, des droits et des devoirs de la directrice d'un établissement d'infirmières.

M. le major von Strantz, membre du Comité central allemand de la Croix-Rouge, publie dans l'Ueberall un article sur la Conférence de revision de la Convention de Genève et sur le nouveau texte de ce pacte international.

On a beaucoup écrit déjà sur les expériences médico-chirurgicales de la guerre russo-japonaise. Il semble que tout ait été dit; il reste pourtant beaucoup à en apprendre encore, quant à l'organisation pratique des secours. Nous trouvons à cet égard, dans un rapport présenté au dernier congrès allemand de chirurgie différents renseignements utiles à relater.

Le no 7 de Das Rote Kreuz, l'organe officiel de la Société autrichienne de la Croix-Rouge, publie, d'après une traduction privée et inofficielle, le texte allemand de la nouvelle Convention du 6 juillet 1906 et l'accompagne de la reproduction du groupe photographique que les médecins militaires, délégués à cette conférence, ont fait faire à Genève en juin dernier.

Le rapport annuel de la Société badoise de la Croix-Rouge commence par consacrer quelques pages aux souverains du Grand Duché qui ont célébré, au cours de la dernière année d'exercice, leurs noces d'or, et à rappeler le rôle considérable qu'ils ont joué dans la fondation et le développement de la Croix-Rouge badoise.

A l'occasion du double anniversaire, que célébrait le peuple badois en septembre dernier, des noces d'or de ses souverains, le Grand-Duc et la Grande-Duchesse, et du 80me anniversaire du premier, le Comité central de la Société des dames badoises a refondu l'ouvrage publié en 1881, à l'occasion des noces d'argent de ses mêmes souverains, et l'a élevé, d'une simple monographie qu'il était, à la hauteur d'une histoire complète et détaillée de cette Société.

Le Comité central bavarois de la Croix-Rouge se compose d'un large comité dans lequel sont représentées les différentes sections de la ville de Munich et de tout le territoire bavarois, et d'un plus petit comité, — la commission exécutive, pourrait-on dire, — plus spécialement chargé de la direction des affaires.

Prévoyant l'affluence considérable de provinciaux el d'étrangers qui viendraient assister aux fêtes données en l'honneur du mariage du roi, la Croix-Rouge madrilène avait pris ses précautions; sur plusieurs points de l'itinéraire du cortège royal, elle avait établi des postes de secours et avait adressé à ses membres et aux présidents des Comités de quartier une circulaire leur prescrivant la conduite qu'ils auraient à tenir pendant les fêtes.

A la nouvelle du désastre qui, au mois d'avril 1906, ravagea une partie de la Californie, la Croix-Rouge américaine se mit immédiatement à l'œuvre, conformément à ses traditions humanitaires, pour contribuer à porter secours aux victimes de ce cataclysme. Elle dépêcha sur le théâtre de cette catastrophe le Dr Ed. Devine, de New-York, lequel avait acquis une grande expérience dans de précédentes calamités civiles, pour organiser l'œuvre de secours. Un comité fut constitué au sein de la branche californienne de la Croix-Rouge. De tous côtés des témoignages de sympathie affluèrent. La Croix-Rouge du Japon envoya une contribution de 50,000 dollars due à la générosité du public au Japon. De nombreuses offrandes semblables, provenant d'autres nations furent reçues. Un rapport général, qui contiendra le récit de toute l'œuvre de secours entreprise par la Croix-Rouge américaine, pourra senl en donner une idée un peu complète.

Le Bulletin no 4 (octobre 1906) de la Croix-Rouge nationale américaine contient le rapport détaillé des délégués du gouvernement des Etats-Unis à la conférence de revision de la Convention de Genève. Ce rapport, présenté au Président des Etats-Unis par M. Cary Sanger, chef de la délégation, est suivi du texte anglais du traité conclu le 6 juillet.

La Société française avait été invitée à faire fonctionner aux manœuvres du service de santé, en août 1906, une formation spécialement desservie par elle, l'infirmerie de gare de Juvisy.

La possibilité de dresser des chiens comme auxiliaires du service de santé des armées, dont nous avons souvent parlé ici, résulte implicitement du fait qu'ils sont capables de recevoir une éducation remarquable à d'autres égards, et c'est pourquoi nous croyons utile de rapporter les preuves étonnantes de docilité que quelques-uns d'entre eux ont données cette année à l'exposition canine de Nancy, en reproduisant l'article suivant que M. Cunisset-Carnot leur a consacré dans Le Temps du 3 juillet 1906.

Sous ce titre le Caducée résume un débat qui a eu lieu au «congrès pour la répression de l'exercice illégal de la médecine» à propos des trois sociétés qui composent la Croix-Rouge française.