Comité International.

Documents publiés à l'occasion de la guerre (1914–1918):

Rapport du Dr R Guillermin et du Capitaine de Stockar, sur leur visite des camps de prisonniers et d'internés civils en Roumanie (Moldavie). Janvier-mars 1918. Dix-huitième série. Juin 1918. — Genève, 1918, in-8, 103 p., 2 cartes, 8 planches.

L'édition allemande est sous presse.

Nouvelles de l'Agence internationale des Prisonniers de guerre (publiées dès le 1er janvier 1916) (hebdomadaires), — Genève, in-8.

Nous avons publié, dans notre no de juillet, la note collective qu'au mois de mai 1918, les Etats de l'Entente nous ont fait parvenir, en réponse à notre appel du 6 février 1918 contre l'emploi des gaz vénéneux. Nous rappelions qu'une recharge avait été faite auprès de l'Allemagne, qui ne nous avait pas encore adressé de réponse, afin d'en obtenir une.

Le Dr René Guillermin, après avoir visité les camps de prisonniers bulgares en France comme délégué du Comité International, s'était mis à la disposition de ce dernier pour inspecter les camps de prisonniers en Roumanie non occupée, où il se rendait avec une mission, également, du Département Politique fédéral.

Depuis le 1er juillet, 1918 deux nouveaux Etats sont entrés en guerre, au moins contre l'Allemagne, la République de Haïti, et le Honduras, tous deux en juillet 1918. Telles sont du moins les informations que nous ont apportées des journaux bien informés. La déclaration de guerre de la République de Haïti paraît être un renouvellement ou une confirmation: elle avait déjà été annoncée par les quotidiens, en septembre 1917.

Les accords entre Etats concernant les prisonniers de guerre se multiplient, disions-nous il y a-trois mois. Mais leur ratification ne suit pas toujours d'assez près leur signature, au moins au gré des prisonniers et de tous ceux qui s'intéressent à eux. Et une fois ratifiés, ils ne sont pas non plus toujours exécutés aussi rapidement et exactement que l'exigeraient les mobiles qui ent amené leur conclusion.

La Croix-Rouge Argentine nous a communiqué la composition de son Comité pour l'année 1918–1919, et voici les noms des membres de son bureau:

MM. F.-B. Serp, président.

V.-S. Lobato, vice-président.

P.-P. Lalanne.

Dr S. Tatti, directeur général des secours.

J.-R. Amœdo, inspecteur général.

M.-F. Sciurano, comptable.

Dr M. Elzaurdia, trésorier.

Dr A. Olivero, archiviste.

S.-B. Cruz, secrétaire.

S'il y a des sociétés dont l'action nous reste insuffisamment connue et sur laquelle, malgré notre désir et nos efforts, nous ne pouvons renseigner nos lecteurs, il en est d'autres qui multiplient leurs comptes rendus. La tâche du chroniqueur en est plus aisée: l'écueil pour lui, c'est de tomber dans des redites.

Peu après que la France et l'Allemagne, puis cette première puissance et la Turquie eussent conclu le 26 avril et le 15 mai les conventions relatives aux prisonniers que nous avons reproduites, pu que nous résumons dans le présent Bulletin, les représentants de l'Autriche-Hongrie et de la Serbie se rencontrèrent également à Berne et signèrent un accord, dont les grandes lignes sont analogues aux précédents. Les voici:

Les officiers, captifs depuis le 1er janvier 1916 seront rapatriés. Si la différence d'un côté à l'autre dépasse cent, l'excédent serait interné en Suisse.

Par l'obligeante entremise du Département Politique fédéral, nous avons obtenu le texte d'une récente ordonnance espagnole, destinée à combattre et à faire disparaître l'usage abusif de croix rouges, pouvant amener des confusions avec le signe protecteur du personnel et du matériel sanitaires, visés par la Convention de Genève de 1906. Nous en donnons ci-dessous le texte complet, en traduction.

A la dernière assemblée générale annuelle, tenue le 12 décembre 1917, M. Eliot Wadsworth, président en charge du Comité central, a, ainsi que nous l'avons indiqué, présenté le rapport habituel sur la marche de la Société au cours du dernier exercice.

Notre dernier Bulletin a apporté à nos lecteurs les grandes lignes du travail accompli par le Conseil de guerre de la Croix-Rouge Américaine, jusqu'au 1er novembre 1917. Ils auront peut-être remarqué l'absence insolite de tous chiffres de statistique. Ceux-ci étaient réservés à un rapport financier qui a paru peu après, et qui les fournit à la date du 1er mars 1918.

Au 1er novembre 1917, le fonds de guerre de la Croix-Rouge Américaine s'élevait à 80 millions de dollars en chiffres ronds. Un effort spécial a été fait, comme l'on sait, pour porter ce fonds à 100 millions. Ce chiffre a même été dépassé: le fonds atteint l'énorme total de 170 millions de dollars.

L'assemblée générale de la Société française de secours aux blessés militaires, tenue le 21 juillet 1918, au siège social, a été présidée par le Vice-Amiral Touchard, vice-président de la Croix-Rouge Française, le Général Pau, président, étant sur le point de partir en mission, d'ordre de son Gouvernement. Un hommage mérité fut d'abord rendu, comme on le devine, au Professeur Louis Renault, dont le passage à la présidence de la Croix-Rouge a été trop éphémère.

La Fédération nationale d'assistance aux prisonniers de guerre qui, comme on sait, centralisé et monopolise en quelque sorte les secours collectifs envoyés de France aux prisonniers français, et englobe dans son organisation de nombreuses œuvres ainsi fédérées, a tenu son assemblée générale annuelle le 15 juin 1918.

Nous avons publié in-extenso les deux accords francoallemand des 15 mars et 26 avril 1918, de même que l'accord entre les Gouvernements britannique et ottoman, du 26 avril 1918, concernant le rapatriement et l'internement des prisonniers de guerre et des civils.

Cet important recueil est préfacé par M. J. Quinones de Léon, Ambassadeur d'Espagne à Paris. Il contient les rapports successifs adressés à l'Ambassade d'Espagne à Paris, chargée des intérêts français en Allemagne et qui a, dès 1914, fait visiter les camps de prisonniers français par des délégués. L'auteur de la préface, comme, celui de l'introduction, rendent hommage au zèle humanitaire du Roi Alphonse XIII, dont les interventions répétées ont amené la cessation d'odieuses représailles, ainsi que d'innombrables rapatriements, et payent un juste tribut d'admiration reconnaissante à M. Polo de Barnabé, Ambassadeur d'Espagne à Berlin, qui non seulement a organisé et multiplié les visites des camps, mais a souvent pris lui-même l'initiative de réclamations justifiées. La publication de ces rapports, y est-il dit encore, a pour but de «permettre à l'opinion universelle dont aucun Etat, si puissant soit-il, ne peut négliger l'influence, de se prononcer sur le degré de civilisation, sur la valeur morale de chaque peuple, d'après ce critérium irrécusable: le traitement des prisonniers. L'introduction mentionne le rôle du Comité International, son intervention, malheureusement infructueuse, au sujet de la visite des régions occupées, les inspections et-rapports de ses délégués. Enfin elle rappelle les efforts réitérés qui ont été faits pour obtenir le libre choix des camps, détachements et hôpitaux à visiter, ainsi que la liberté d'entretien avec les prisonniers, complément nécessaire de la liberté de visite. En pratique cette liberté a été fréquemment restreinte. Tous les rapports ne sont pas publiés: ils seraient trop nombreux; mais quand ils le sont, leur teneur complète est scrupuleusement reproduite, à l'exception des réclamations individuelles n'offrant qu'un intérêt personnel. Ce qui ajoute grandement à l'intérêt de cette publication, ce sont les «notes explicatives» qui précèdent souvont la reproduction du rapport sur tel camp. Ces notes touchent au travail, aux représailles, aux envois, aux restrictions, aux peines appliquées, à l'utilisation des prisonniers à divers travaux et dans des zones d'opération, aux inspections des médecins suisses, aux accords intervenus, etc., etc.

L'absence presque totale des journaux et périodiques anglais de la Croix-Rouge, égarés sans doute dans quelque recoin, — l'excellent Bulletin anglais The Red Cross ne nous est pas parvenu depuis des mois —, nous empêche malheureusement de donner cette fois des nouvelles de l'activité de la Croix-Rouge Britannique.

«Au Comité International de la Croix-Rouge, Genève.

«Monsieur le Président.

«Nous avons l'honneur de porter à votre connaissance que notre président, M. Jean Athanassakis, ayant été nommé Sous-secrétaire d'Etat au Service de Santé du ministère de la Guerre, et, à la suite de cette nomination, nous ayant donné sa démission, notre Conseil d'administration a chargé des fonctions de président de la Croix-Rouge Hellénique notre vice-président, le professeur N.-G. Makkas.

La République de Haïti avait accédé à la Convention de Genève de 1864 le 24 juin 1907, mais elle n'était pas partie à celle de 1906. Ayant déclaré l'état de guerre avec l'Allemagne en, septembre 1917; et confirmé cette décision par un décret de son Conseil d'Etat en juillet 1918 (d'après les journaux), elle a sans doute, et avec raison, voulu se placer, au point de vue du droit international, sur le même pied que ses alliés.

Le 18 juillet 1918, aprés quelques mois de maladie qui l'avaient obligé à se faire remplacer dans ses fonctions, est décédé à Rome le Comte Della Somaglia, le distingué président de la Croix-Rouge Italienne.

En exprimant à cette derniére les regrets sincéres que nous occasionne cette grande perte, nous lui avons demandé de nous fournir un article nécrologique sur le défunt. Nous n'avons reçu, au moment de mettre sous presse, que le portrait qu'on trouvera ci-contre.