Das Rothe Kreuz. Offizielle Zeitschrift der deutschen Vereine vom Rothen Kreuz (bi-mensuel). — Berlin, in-4.

Leg numéros 17, 18 et 19, de 1912, reproduisent le rapport de M. le Professeur Dr Kimmle, à l'assemblée des colonnes sanitaires en juillet 1912, à Leipzig, sur les enseignements à tirer des deux derniers concours pour le prix de l'Impératrice Marie Féodorovna, à Londres et à Washington.

Der deutsche Kolonnenführer. Zentralblatt der deutschen freiwilligen Sanitäts-Kolonnen vom Roten Kreuz (bi-mensuel). — Heidelberg, in-4.

En juillet 1912, les chefs et médecins des colonnes sanitaires de la Croix-Rouge allemande tenaient leurs assises annuelles à Leipzig. Des représentants de presque tous les Etats allemands s'y rencontrèrent. Le président était le Dr Hensgen et le secrétaire le Dr Cramer, de Zehlendorf. Le nombre des membres de colonnes atteint 56.000.Entre les séances, où un grand nombre de questions intéressant les colonnes furent traitées, des exercices pratiques d'instruction servirent `a démontrer l'application de nouvelles méthodes d'enseignement. Des exercices de la colonne sanitaire de Leipzig, avec la coopération des dames de l'Albertverein révélèrent l'excellente formation de cette colonne pour le secours et le transport des blessés. A cet exercice assistait, entre autres, le major Ch. Lynch, l'organisateur de la remarquable exposition de Washington, lequel avait été délégué en Allemagne pour étudier la Croix-Rouge allemande.

Le dernier rapport de la Croix-Rouge autrichienne embrasse la période du 1er mars 1911 au 28 février 1912. Cette période fut une ère d'activité et de prospérité pour elle. La population reste cependant trop indifférente dans son ensemble, elle s'imagine trop volontiers que la Croix-Rouge n'est qu'une œuvre concernant les classes dirigeantes et qu'elle ne fait que préparer une guerre qui ne viendra jamais. C'est à détruire cette conception erronée et à montrer l'utilité publique et constante de l'œuvre de la Croix-Rouge que tous les membres doivent s'appliquer.

L'assemblée générale annuelle de la Société réunissait le 23 mai 1912, dans le palais Wittelsbach, des représentants de la section de Munich, de la colonne sanitaire de cette même ville, des huit comités régionaux, des membres du Comité central, des délégués des sections de la société bavaroise des dames, de l'association des vétérans et guerriers, enfindes représentants des ministères de la guerre et de l'intérieur. Elle était présidée par le vénérable comte de Drechsel-Deuffstetten, dont on venait, le mois précédent, de célébrer le 70e anniversaire. Il appartient au petit groupe de ceux qui ont fait la campagne de 1870–71; il s'y consacra, avec un zèle oublieux de lui-même, à secourir les blessés et notamment à les rapatrier. Il resta attaché dès lors à la Croix-Rouge, devint le président de la Société bavaroise en 1897, et occupe aujourd'hui ces honorables fonctions.

Notre 141e circulaire, du 16 mars 1912, a annoncé aux Comités centraux la reconnaissance officielle que le Comité international avait pu faire de la Société brésilienne, après examen des statuts. Il manquait encore, cependant, l'assurance que le principe de l'unité de la Croix-Rouge dans chaque pays serait respecté et qu'aucune autre société de la Croix-Rouge ne serait reconnue sur le territoire du Brésil.

Des troubles ont éclaté à Cuba en mai et juin 1912; des bandes de révolutionnaires ont à nouveau mis le pays à feu et à sang. A cette occasion, la Croix-Rouge cubaine a été à la hauteur des circonstances. Son activité s'est exercée, d'abord, auprès de l'armée; elle a veillé à ce que l'armée ne manquât de rien: ni de remèdes, ni de boissons, ni de victuailles; elle a pourvu au soin des malades et des blessés qui ont constamment trouvé auprès d'eux des âmes charitables et dévouées, leur prodiguant des soins et pleins d'attentions à leur égard.

« La mort subite de Sa Majesté le roi Frédéric VIII, survenue le 14 mai 1912, a douloureusement frappé l'Association danoise de la Croix-Rouge en la privant de son auguste protecteur.

« Déjà comme prince royal, l'auguste défunt avait témoigné, pendant une longue série d'années, le plus grand intérêt à l'Association, admirablernent soutenue déjà par l'action personnelle do la reine, en sa qualité de protectrice de la section des dames, et pendant le court espace de temps de 1906 à 1912, où il fut donné à Sa Majesté de régner, la sympathie que le roi avait pour l'Association et pour son but s'est manifestée, à toutes les occasions, de la manière la plus large.

Sous ce titre, le bulletin de la Croix-Rouge espagnole a publié un article engageant ses lecteurs à verser leur obole, pour que, avec les dons ainsi recueillis, l'association puisse faire construire un immeuble où elle serait vraiment chez elle.

Dans notre compte-rendu de la Conférence de Washington, il s'est glissé, p. 208, une erreur concernant Sir John Furley, que celui-ci nous prie de rectifier.

C'est à tort que sir John Furley, représentant de l'Ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem à la Conférence de la Croix-Rouge, a été indiqué comme Grand Prieur de cet Ordre. C'est Son Altesse Royale le duc de Connaught qui remplit cet office, et sir John Turley est « Senior Knight of Justice and Honorable Bailiff ».

Une loi nouvelle vient d'être présentée au Sénat et à la Chambre américaine, « en vue de l'utilisation de la Croix- « Rouge américaine pour venir en aide aux forces militaires « et navales en temps de guerre déclarée ou imminente. »

Nous extrayons des deux derniers fascicules du Bulletin de la Croix-Rouge américaine les quelques nouvelles suivantes. Les derniers mois ont été absorbés par la préparation de la Conférence, dont notre dernier Bulletin donnait le compte-rendu. Le fascicule de juillet du bulletin américain contient la reproduction de certains discours et des fragments de rapports. Nous nous réservons de publier a notre tour quelques extraits de ces travaux, quand le compte-rendu officiel aura paru. De nombreuses illustrations représentent les délégations, les expositions des Societes nationales et les appareils qui ont concouru pour les prix du fonds international Impératrice Maria Féodorovna.

Une des résolutions de la Conférence de Washington concerne les prisonniers de guerre et la tâche de la Croix-Rouge à cet égard. Elle vise la constitution, au sein de la Croix-Rouge, de commissions spéciales devant fonctionner en temps de guerre.

En voici le texte, que le Comité américain nous a adressé, ainsi qu'à tous les Comités centraux.

Notre dernier fascicule contenait quelques lignes de nécrologie sur Miss Clara Barton, décédée en avril 1912.

Nous avions espéré pouvoir les accompagner d'un portrait.

A plusieurs reprises déjà, comme on sait, le gouvernement français a fait appel à la Société française de secours aux blessés militaires pour obtenir des infirmières en vue de secourir les blessés ou malades des armées de terre ou de mer.

L'assemblée générale annuelle de la Société française de secours aux blessés militaires eut lieu le 2 juin 1912 au palais d'Orsay. En l'absence du marquis de Vogüé, retenu par son état de santé, elle fut présidée par le vice-amiral Duperré, qui, dans son discours d'ouverture, retraça à grands traits l'activité de la Société. Nous ne pouvons done mieux faire que d'en reproduire ci-dessous la plus grande partie:

« A l'intérieur, nous avons créé de nouveaux Comités et hôpitaux; dans l'Est, avec un élan admirable, surgissent des groupements et des dépôts de matériel. Nous voyons de tous les côtés, une floraison d'Œuvres: Œuvre du Mont des Oiseaux, Œuvre du Bastion 84, Œuvre de l'Assistance aux familles des Militaires sous les drapeaux. M. de Witt-Guizot nous en donnera le détail dans son remarquable rapport.

Tenue le 16 juin 1912, l'assemblée entendit une allocution de la présidente Mme Pérouse, rappelant la mort de Mme Kœchlin, la fondatrice de l'Union, puis le rapport de M. E. Charrier, secrétaire général adjoint, sur la Conférence de Washington à laquelle il fut délégué.

Nous reproduisons ci-dessous quelques fragments d'un article publié par M. le Dr Lucas-Championnière dans le Journal de médecine et de chirurgie pratique. Il s'agit du rôle que jouent les sociétés civiles de secours aux blessés vis-à-vis des services sanitaires de l'armée.

Il a été maintes fois question récemment de l'emploi des aéroplanes à la guerre. Tantôt prôné comme moyen merveilleux de destruction, tantôt combattu comme contraire à l'humanité et aux lois de la guerre, — comme si un dosage des moyens de combat était chose édictable à des ennemis en présence, — l'aéroplane a d'emblée pris une place importante dans l'arsenal militaire.

En application des articles 23, 27 et 28 de la Convention de Genève du 6 juillet 1906, les Chambres italiennes ont voté en juin 1912, la loi, dont nous donnons le texte ci-dessous, en vue de réprimer les abus du signe et du nom de la Croix-Rouge.

Les expériences de la guerre russo-japonaise ont induit le gouvernement à modifier l'acte du 2 décembre 1901, qui admettait la Société japonaise comme organe auxiliaire du service sanitaire de l'armée et de la marine et fixait ses relations avec le gouvernement.