Das Rothe Kreuz. Offizielle Zeitschrift der deutechen Vereine vom Rothen Kreuz (bi-mensuel). — Berlin, in-4.

Les numéros 15, 16 et 17, contiennent un important article du Professeur Kimmle, sur l'intervention internationale de la Croix-Rouge allemande en Tripolitaine et pendant la première guerre balkanique.

Der deutsche Kolonnenführer. Zentralblatt der deutschen freiwilligen Sanitäts-Kolonnen vom Roten Kreuz (bi-mensuel). — Heidelberg, in-4.

Monsieur le professeur R. Kraus, de Vienne, qui a été appelé cette année, par le roi de Bulgarie, à combattre l'épidémie de choléra dans l'armée de Thrace, a trouvé, à Tschorlu, 25.000 soldats cholériques à peine soignés vu la pénurie de médecins et d'infirmiers, tandis que pour secourir les blessés, il y avait de nombreuses ambulances internationales admirablement pourvues de personnel et de matériel.

Il y a cinquante ans que se réunissait, à Genève, le 26 octobre 1863, presque exactement à la date où paraît ce Bulletin, la Conférence d'experts qui posa les bases fondamentales de l'institution de la Croix-Rouge. Fallait-il célébrer glorieusement et avec éclat cet anniversaire? Cela n'eut pas correspondu aux sentiments de modestie des hommes de bien, qui étaient en même temps des hommes de foi, grâce auxquels la Croix-Rouge a vu le jour. Leur œuvre, assise sur des bases sobres et empreintes de sagesse, qui sont demeurées les principes fondamentaux et quasi immuables de cette institution devenue puissante et considérable par ses ramifications dans tous les Etats civilisés, porte en ellemême la glorification de ceux qui l'ont conçue.

Au moment où nous pensions pouvoir fermer notre Agence internationale de Belgrade, a éclaté la seconde guerre balkanique, qui a rendu des services indispensables pendant plusieurs mois.

Le service d'information au sujet des prisonniers a été la branche la plus importante de son activité, et, dès le début de cette seconde guerre, les Croix-Rouges des Etats belligsérants ont recouru à son intermédiaire. Elle a rencontré beaucoup de difficultés dans l'accomplissement de sa tàche, soit en raison parfois d'une certaine incurie, soit en raison de l'impossibilité de faire face à tout le travail que la reprise des hostilités procura aux Croix-Rouges, soit à cause de la peine qu'elle avait à obtenir des renseignements complets et exacts sur les prisonniers respectivement retenus par les belligérants.

Nous devons à l'obligeance du Département politique de la Confédération de pouvoir publier l'échange de notes suivant, qui fait suite à celles que nous avons antérieurement publiées sur le même sujet.

« Berne, le 26 août 1911.

A Son Excellence Monsieur le Ministre des Affaires étrangères.

Monsieur le Ministre,

Par note du 25 avril, nous avons eu l'honneur de communiquer à Votre Excellence une note du Gouvernement Impérial de Russie touchant les conditions auxquelles, de l'avis de ce Gouvernement, la Turquie serait autorisée à se servir du Croissant-Rouge comme signe distinctif du service sanitaire de ses armées.

Nombreuses sont les publications qui ont vu le jour, ces derniers mois, sur les conditions sanitaires des armées pendant les dernières guerres balkaniques. Glanons-y quelques renseignements qui pourront intéresser les lecteurs du Bulletin en tant que se rapportant à l'organisation des secours aux blessés et aux malades de la guerre.

A la Conférence des Associations allemandes de la Croix-Rouge, tenue à Munich en mai 1913, la question de la mise à exécution de la déecision de la Conférence de Washington concernant l'assistance aux prisonniers de guerre a été étudiée.

Le rapport, arrêté au 28 février 1913, que la Société autrichienne présente sur l'exercice écoulé, débute par le rappel de l'événement principal: l'œuvre d'assistance aux Balkans, accomplie indistinctement en faveur des victimes de toutes les puissances belligérantes, en raison de la neutralité et de la solidarité qui sont les principes de la Croix-Rouge.

La Croix-Rouge belge, une des premières, a fait paraître un compte-rendu complet de son intervention charitable pendant la guerre des Balkans, lequel vient heureusement compléter les détails sommaires que la correspondance nous avait permis de donner à nos lecteurs.

« 1) Composition actuelle du bureau du Comité:

C. G. Balle, général de brigade, président;

J. Jensen, maire de Copenhague, vice-président;

C. G. Schack, capitaine, secrétaire.

2) Pendant l'exercice écoulé, les opérations de la Société se sont continuées sur la même base et on est parvenu à en élargir encore les cadres.

J'ai l'honneur de vous informer, avec la plus profonde douleur, du décès de M. le Général C. G. Balle, notre Président.

Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de notre considération la plus distinguée.

Malgré les dénégations formelles et répétées du Comité central de la Croix-Rouge espagnole, les journaux de la péninsule lancent de temps en temps la nouvelle que le gouvernement espagnol accorde à la bienfaisante association une subvention annuelle de 75.000 pesetas.

Dans le copieux Magazine de juillet 1913, auquel nous empruntons notre chronique, le rédacteur se pose la question de savoir jusqu'où doivent s'étendre les secours en cas de guerre. La Croix-Rouge est faite pour soulager les blessés et les malades à la guerre, mais les souffrances et les misères de la guerre s'étendent bien au delà; ses victimes sont aussi bien les vieillards, femmes, enfants privés de leur soutien que ceux qui tombent frappés par une balle ou quelque maladie. Si la Croix-Rouge, en dehors des prescriptions de la Convention de Genève qui ne l'y oblige point, se porte également au secours des familles, elle assume une part de la charge qui incombe à l'Etat belligérant. Elle permet à ce dernier de conserver ses ressources, économisées de ce côté là, et par conséquent rend possible, dans une certaine mesure, la prolongation de la guerre. Elle diminue aussi la pression de la misère qui pourrait acheminer à la cessation des hostilités. Si le soulagement des souffrances a pour effet d'en prolonger la cause, il faut avouer que l'intervention de la charité étrangère serait discutable.

Une importante partie du Bulletin américain de juillet 1913 est consacrée à ces inondations dont nous avons déjà parlé dans notre fascicule de juillet, et qui ne méritent que trop, hélas! par l'étendue du désastre, d'être à nouveau mentionnées.

En mars 1913, alors que les réfugiés chassés des ports européens par la guerre s'entassaient à Smyrne, la Croix-Rouge américaine y entreprit une œuvre de secours. Les familles mahométanes y arrivaient complètement dénuées de tout et en proie à toute sorte de maladies. Il fallut notamment secourir les enfants et leur donner les soins indispensables. Pendant des semaines, il fallut aussi pourvoir à la nourriture de cette population misérable.

L'assemblée générale annuelle de la Société de secours aux blessés militaires, tenue au palais d'Orsay le 8 juin 1913, était présidée par M. le marquis de Voguë, président de la Société ainsi que du Comité central de la Croix-Rouge française.

On se souvient qu'il y a quelques années, le Dr Blaschke, à Berlin, avait entrepris la publication d'un petit dictionnaire intitulé d'abord Internationaler Sprachführer, puis Dolmetscher am Krankenbette, destiné, ainsi que son nom l'indique, à faciliter aux gardes-malades de langue allemande, la conversation avec leurs patients de toute nationalité. Le Comité international avait même reçu de l'auteur, la demande de préfacer son ouvrage, et nous l'avions fait volontiers.

« Le premier soussigné déclare avoir remis et le second soussigné déclare avoir reçu, pour être déposé dans les archives de la Confédération suisse, l'acte de la France portant la ratification de la Convention pour l'amélioration du sort des blessés dans les armées en campagne, du 6 juillet 1906.

Bien que nous ayons mentionné, à deux reprises déjà, l'action secourable de la Croix-Rouge hongroise en faveur des victimes de la guerre balkanique, nous nous faisons un plaisir de publier les détails que la Direction de la Société a bien voulu nous envoyer en vue du Bulletin.

Le rapport annuel présenté, à l'assemblée générale du 24 mai 1913 par le nouveau président de la Société italienne, M. le comte G. G. della Somaglia, commence par rappeler la perte considérable faite par l'association en la personne du comte Taverna, et par retracer l'activité de ce dernier en faveur de la Croix-Rouge.