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Loki ou l'État social créateur du mythe ?

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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La mythologie Scandinave nous raconte les exploits d'un personnage singulier, Loki, de riche et mobile ligure, tantôt ami, tantôt ennemi des dieux, tantôt confident ingénieux, tantôt redoutable farceur, « qui s'ébat à son aise dans la petite mythologie » : mais brusquement, dans certains mythes, « il prend une valeur et une ampleur cosmiques ». Et l'exégèse de ce Loki ne cesse de faire couler des flots d'encre.

Cependant, à l'autre bout de l'Europe, l'épopée narte des Osses nous a conservé le récit des exploits d'un personnage homologue, Syrdon. Les Osses, les Ossètes, ce sont les derniers descendants, logés au centre du Caucase, de ces tribus qui, sous le nom de Scythes et de Sarmates, puis d'Alains et de Roxolans, ont longtemps peuplé un immense territoire recouvrant, entre le bas Danube et la Caspienne, tout le sud de l'actuelle Russie.

Type
Mises au Point
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1949

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References

page 327 note 1. Loki, Paris, Maisonneuve (Col. Les Dieux et les Hommes, vol. I), 1948 ; in-8°, 294 p.

page 327 note 2. P. 251 : « Pourquoi disons-nous que le dossier Syrdon et le dossier Loki sont inséparables » et les deux pages qui suivent. Je rappelle que Georges Dumézil a publié, en 1930, chez Champion, des Légendes sur les Nartes.

page 329 note 1. Je dis qu'il discute la question — mais non qu'il conclut — passim, p. 254-255-257, etc. « On touche immédiatement les limites étroites de ce genre d'explication » — ou encore évoquant un trait commun de Loki et de Syrdon dans deux légendes, l'une scandinave, l'autre ossète, dont l'une évoque nécessairement le souvenir de l'autre, et réciproquement : « Sur ce point essentiel, il est clair qu'il est tout à fait vain d'expliquer les analogies thématiques des légendes caucasiennes et scandinaves par la ressemblance des formes sociales : l'accord, les raitons de l'accorfd restent mystérieuses. »

page 329 note 2. V. notamment Horace et les Curiaces (1942), p. 53. Il s'agit de Cûchulainn, l'Irlandais, et de Batradz, le Narte.

page 330 note 1. V. déjà la note finale dte Tarpeia, p. 292 : « Comment concevoir le travail d'adaptation, d'actualisation historique et géographique qui a organisé la légende des premiers siècles de Rome en grande partie à l'aide de mythes préromains, indoeuropéens ? Quels hommes, quels groupes d'hommes, entre 350 et 280, ont mis au point ce chef-d'œuvre ? »