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Les États de l’Angola et la formation de Palmares (Brésil)*

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

John K. Thornton*
Affiliation:
African American Studies and History, Boston University

Résumé

Au début du XVIIe siècle, les esclaves en fuite créèrent les mocambos de Palmares et en firent un véritable État à l’intérieur du Brésil, gouverné par un roi et une classe dirigeante. Les historiens s’interrogent sur les origines de cet État, sur sa structure et ses institutions. Pourquoi un État hiérarchique ? La réponse est à chercher dans l’origine géographique des esclaves africains, dont beaucoup venaient d’Angola. Avant d’être réduits en esclavage, la plupart d’entre eux avaient été enrôlés dans les armées des États guerriers de la région et, selon John Thornton, c’est dans ces structures militaires que les esclaves sont allés chercher le modèle qui a conduit à l’élaboration d’une formation politique d’un type nouveau.

Abstract

Abstract

The runaway community of Palmares was the largest such community in the history of the Atlantic world. Unlike many runaway settlements, Palmares was quite ethnically homogeneous, most of its people coming from West Central Africa (Angola). After considerable growth during the Dutch occupation of Pernambuco (1630-1654) it took on the forms of a state, with leadership, social stratification and slavery. While some historians have looked to the organization of the Imbangala of Angola as the model for this state, this article argues that it was the military organization of the state, which was instrumental in the process of enslavement in Africa and necessary for defense of the community that provided the model and incentive to construct a state.

Type
Traite et esclavage
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2008

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Footnotes

*

Ce projet de recherche a reçu le soutien du W.E.B. DuBois Institute (université Harvard) et de l’African American Studies Program de l’université de Boston. Des versions antérieures ont été présentées à la conférence « Slavery from Below », Middleburg, Pays-Bas, en juin 2005, et à un séminaire du département d’histoire de l’université de Boston le 30 novembre 2006. Nous tenons à remercier les participants à ce séminaire, et particulièrement Linda Heywood, pour leurs commentaires. Les recherches dans les archives portugaises et brésiliennes ont reçu le soutien de l’African American Studies Centre de l’université de Boston et du W.E.B. DuBois Institute of African and African American Studies de l’université Harvard. Nous remercions Andrea Mosterman qui nous a aidé pour la lecture des documents de la Oude West Indische Compagnie, ainsi que Marta Isabel da Silva Roriz de Matos pour sa retranscription de documents de l’Arquivo da Universidade de Coimbra.

References

1- Déclaration de la Camara d’Olinda et Pernambouc, 28 novembre 1603 : « Correspondencia do Diogo Botelho (Governor do Estado do Brasil), 1602-1608 », Revista de Instituto Historico Geografico Brasileiro, 73-1, 1910, p. 18-95, ici p. 24. Ceci constitue la première référence aux campements de fugitifs dans la région de Palmares. Pour les offensives suivantes, ibid., p. 63, Serviços de Domingos Botelho, 1603, point 16, expéditions organisées aux frais de la Couronne contre les « Nègres rebelles de Guinée » parmi lesquels sont pris des captifs, comme le rapporte João Barbosa de Almeida le 9 septembre 1603, qui note que l’expédition a été lancée contre « les Palmares », ibid., p. 71. Selon le témoignage de Felicidade Coelho de Carvalho (même date) et de plusieurs autres témoins, l’expédition est dirigée par Bartolomeu Bezerra : ibid., p. 86.

2- « Correspondencia… », art. cit., p. 37 : Certificat de Manuel Mascarenhas Homem, 29 juin 1603, rapportant une attaque conduite avec des fonds privés.

3- Salvado, João Paulo et Miranda, Susana Münch (dir.), Cartas para Álvaro de Sousa e Gaspar de Sousa (1540-1627), Lisbonne, Rio de Janeiro, CNCDP/Centro de Historia e Documentação MRE, 2001, p. 111 Google Scholar : du roi au gouverneur du Brésil, le « vingt et quelques » (vinte e tantos) août 1612, f. 98, no 20. Pour l’original de la plainte, voir f. 90, et l’annonce du déploiement de troupes dans le rapport d’Alexandre de Moura, capitaine de Pernambouc pour le roi, souligné dans sa lettre à Gaspar de Sousa le 17 août.

4- Lara, Silvia Hunold, « Esclaves en fuite et pouvoir colonial. Palmares, Cucaúet les frontières au Pernambouc à la fin du XVIIe siècle », Annales HSS, 62-3, 2007, p. 639662.Google Scholar

5- Il existe de nombreux ouvrages sur Palmares, donc celui de Freitas, Décio, Palmares: A Guerra dos Escravos, Porto Alegre, Graal, 1984 Google Scholar. Pour un bon aperçu historique, voir Abreu Funari, Pedro Paulo de et Carvalho, Aline Vieira de, Palmares, ontem e joje, Rio de Janeiro, Jorge Zahar Editor, 2005.Google Scholar

6- Fernão de Sousa Coutinho au roi, 1er juin 1671, in Ennes, Ernesto, As Guerra nos Palmares, São Paulo, Cia Ed. Nacional, 1938, p. 134 Google Scholar ; Lettre du Pernambouc, 25 juin 1687, Ibid., p. 161-162 ; Rocha Pitta, Sebastião da, História da America Portuguesa, éd. par M. Guimaraẽs Ferri, São Paulo, EDUSP/Itatiaia, [1730] 1976, t. 8, no 24, p. 213214.Google Scholar

7- Pedro Paulo Funari, un archéologue, a écrit en détail sur l’historiographie de Palmares au Brésil et en partie à l’étranger, replaçant l’interprétation de la fuite des esclaves dans leur contexte historique. Pour une étude récente, voir P. P. de Abreu Funari et A. Vieira de Carvalho, Palmares…, op. cit.

8- Péret, Benjamin, La commune des Palmares. « Que fut le quilombo des Palmares ? », Paris, Éditions Syllepse, [1956] 1999 Google Scholar ; D. Freitas, Palmares: A Guerra…, op. cit.

9- P. P. Funari considère l’histoire de cette conception de Palmares comme une sorte de querelle dans la bataille des civilisations in de Abreu Funari, P. P. et Carvalho, A. Vieira de, Palmares…, op. cit., p. 3338 Google Scholar, en s’appuyant principalement sur les travaux de Nina Rodrigues, Artur Ramos (dont ce n’était pas le principal sujet d’études), et surtout Carneiro, Edison, O Quilombo dos Palmares, 1630-1695, Rio de Janeiro, Civilização Brasileira, 1947 Google Scholar, qui fut le premier à étudier les sources de manière systématique.

10- Kent, Raymond K., « Palmares: An African state in Brazil », The Journal of African History, 6-2, 1965, p. 161175 CrossRefGoogle Scholar. R. Kent est le premier africaniste professionnel à avoir conduit une étude rigoureuse de Palmares, bien qu’il ne soit pas un historien du Brésil ou de l’Angola (son travail porte principalement sur Madagascar). Pour une lecture critique du travail de R. Kent et de ses traductions, voir Anderson, Robert, « The quilombo of Palmares: A new overview of a maroon state in seventeenth-century Brazil », Journal of Latin American Studies, 28-3, 1996, p. 545566.CrossRefGoogle Scholar

11- En particulier chez Allen, Scott J., « A ‘cultural mosaic’ at Palmares? Grappling with the historical archeology of a seventeenth century Brazilian quilombo », in de Abreu Funari, P. P. et Hall, M. (dir.), Cultura Material e arqueologia histórica, Campinas, IFCH Unicamp, 1998.Google Scholar

12- Kent, R. K., « Palmares: An African state in Brazil », art. cit., réédité in Price, R. (dir.), Maroon societies: Rebel slave communities in the Americas, Baltimore, The Johns Hopkins University Press, [1973] 1979, p. 170190.Google Scholar

13- Rowlands, Michael, « Black identity and sense of past in Brazilian national culture », in de Abreu Funari, P. P., Hall, M. et Jones, S. (dir.), Historical archeology: Back from the edge, Londres, Routledge, 1999, p. 328344.Google Scholar

14- Brito Freire, Francisco de, Nova Lusitânia. História da Guerra Brasílica, éd. par M. de Andrade Lima Lisboa et P. Maciel Barbosa, São Paulo, Beca, [1675] 2001, t. 7, no 526527.Google Scholar

15- Nationaal Archief Nederland, Oude West Indische Compagnie [ci-après OWIC], Daglikje Notulen, 1er janvier au 4 juin 1644 (traduction portugaise dans Monumenta Hyginia: http://www.liber.ufpe.br/hyginia/monumenta.jsp), entrée du 2 février 1644, rapport du 25 février 1644, voir aussi l’entrée du 6 février 1644.

16- OWIC, vol. 60, « Journael van de voyagie die Capt Johan Blaer… naer de Palmares », entrée du 21 mars 1645 (pas de pagination dans le volume).

17- Barlaei, Casparis [Caspar BAERLE], Rerum per Octennium in Brasilia et alibi nuper gestarum, sub praefectura Illustrissimi Comitis I. Mauritii, Nassoviae… historia, Amsterdam, I. Blaeu, 1647, p. 242244 Google Scholar ; Nieuhoff, Jan, Gedenkweerdige Brasiliaense zee en lantreize Behelzende Al het geen op dezelve is voorgevallen. Benessens Een bondige beschrijving van gantsch neerlants Brasil…, Amsterdam, Jacob van Meurs, 1682, p. 14 Google Scholar. Bien qu’écrits dans des langues différentes (nous citons ici les originaux), les deux textes ne diffèrent que très légèrement l’un de l’autre, ce qui reflète probablement des lectures et des traductions légèrement différentes (dans le cas de C. Baerle) d’un rapport hollandais original. C. Baerle est aussi plus concis.

18- Baerle, C., Rerum…, op. cit., p. 243 Google Scholar ; Nieuhoff, J., Gedenkweerdige…, op. cit., p. 14 Google Scholar.

19- Guattini, Michelangelo, La mission au Kongo des peres Michelangelo Giattini et Dionigi Carli, trad. par A. du Cheyron d’Abzac, Paris, Chandeigne, [1671] 2006, p. 76.Google Scholar

20- « Relação das Guerras feitas aos Palmares de Pernambouc no tempo do Governador D. Pedro de Almeida, de 1675 a 1678 », in Carneiro, E., O Quilombo dos Palmares…, op. cit., p. 188189 Google Scholar. Il existe trois versions identiques de ce texte, une à Evora (réimprimée par D. Carneiro) et deux à Lisbonne, à la Biblothèque nationale et aux Archives historiques d’outre-mer ; ces deux dernières ont été publiées in Freitas, Décio, República de Palmares: Pesquisa e comentá rios em documentos históricos do século XVII, Maceió, Edufal, 2004, p. 1948.Google Scholar

21- « Requerimento… do terço de Infantria São Paulista… que actualmente serve… na guerra dos Palmares », c. 1698, in Ennes, E., As guerra nos Palmares, op. cit., p. 325 Google Scholar. Le nom, comme le souligne justement R. Anderson, ne signifie « Petite Angola » ni en kikongo, ni en kimbundu.

22- De telles instructions peuvent être retrouvées dans « Dizpozições dos Governador de Pernambouc », un recueil en cinq volumes de retranscriptions d’ordres, d’instructions et de décisions émis par les gouverneurs du Pernambouc entre 1654 et 1746 (dont les originaux sont maintenant perdus), trouvé dans les archives de l’université de Coimbra, VI, 3a, I-1, vol. 31 à 35 (cité plus bas sous le titre : AUC, 31, Dizpozições I), voir par exemple f. 16, no 33, « Instructions pour Francisco Baretto », 5 septembre 1654 ; f. 64v, no 58, « Regimento », 24 décembre 1661 ; f. 122v, nº 32, « Ordres à Gonçalo Fernandes », 24 octobre 1664.

23- Ces chiffres ont été obtenus en multipliant le nombre de maisons par 7, le même rapport que suggère la déclaration de J. Blaer : OWIC, vol. 60, « Journael van de voyagie die Capt Johan Blaer… », op. cit. Il note que les 220 maisons du mocambo qu’il a visité comptent 1 500 habitants.

24- « Relação das Guerras… », art. cit., p. 202.

25- Freitas, D., República de Palmares…, op. cit., p. 86 Google Scholar (ne cite pas de source).

26- Les noms sont donnés dans « Relação das Guerras… », art. cit. ; quelques autres noms, Una, Cucaù et Outeiro do Zumbi, apparaissent également dans les rapports de différents participants aux expéditions de Carrilho, F. : Ennes, E., As guerra nos Palmares, op. cit., p. 272 Google Scholar et 298.

27- Freitas, D., República de Palmares…, op. cit., p. 86.Google Scholar

28- Ibid., p. 146.

29- Stuart Schwartz a souligné cette comparaison entre les estimations de population de Palmares et la population totale du Pernambouc, et suggère qu’une telle situation est impossible. Ce jugement serait justifié dans des circonstances normales, et la seule manière dont il est possible d’accepter des chiffres aussi élevés est de prendre en compte les évasions en masse pendant la période hollandaise, auxquelles s’ajoutèrent un flot continu d’évasions et la croissance naturelle de la population au milieu du XVIIe siècle.

30- AUC, 31, Dispozições I, f. 402v, no 7 «João sa Cunha Sotto Mayor », 6 septembre 1685.

31- Freitas, D., República de Palmares…, op. cit., p. 9296.Google Scholar

32- OWIC, vol. 60, « Journael van de voyagie die Capt Johan Blaer… », entrée du 21 mars 1645, « desen Coningh heeten dij dambij, hout strengh recht over sijn volck ».

33- «Relação das Guerras… », art. cit., et « Sobre a conquista dos negros dos Palmares… », 8 novembre 1677 (résumé d’un rapport de Manuel de Inojosa avec ses appendices, maintenant perdus) in Freitas, D., República de Palmares…, op. cit., p. 141.Google Scholar

34- L’auteur de « Relação das Guerras… », art. cit., p. 189 et 197, et avec lui les auteurs modernes, l’appelle « Ganga Zumba » dans tout le texte, mais il s’agit probablement d’une graphie erronée de « Gana Zumba ». La plupart des autres récits contemporains le nomment « ganazumba », voir AUC, 31, Dispozições I, f. 336, no 13, « Ayres de Sousa de Castro à Ganazumba », 24 juillet 1678, qui commence par les mots « J’ai reçu votre lettre… » (Recebi a vossa carta), ce qui suggère qu’il épelait le nom comme Gana Zumba l’écrivait lui-même. Voir le résumé de son rapport à Lisbonne dans les Archives historiques d’outre-mer (ci-après AHU), Pernambouc, boîte 11, doc. 1103, qui fait clairement référence, malgré le mauvais état du document, à « o seu Rej por nome ganazumba ». Voir également un ordre ultérieur du sergent-major Manuel Lopes, 26 mars 1680, in E. Carneiro, O Quilombo dos Palmares…, op. cit., p. 229. L’usage de Ngana Zumba, avec un -n nasal initial, provient d’un autre document dans AUC, 31, Dispoziçoes I, f. 338, décembre 1678, ordonnant le paiement à « Anganasona », où l’on reconnaît l’élision, qui se produit en kimbundu parlé après une voyelle marquant la présence de la nasale, car ces nasales ne sont pas prononcées lorsqu’elles sont placées en position initiale (observation, par l’auteur, du kimbudu parlé dans les villes de N’dalatando et Dondo en Angola en juillet 2004).

35- Freitas, Selon D., República de Palmares…, op. cit., p. 92 Google Scholar, « on dit qu’il était de la nation des ‘Ardra’ ». Bien que la véracité de ce fait soit plus discutable encore que la plupart de ses affirmations, cela constituerait un cas très intéressant de formation institutionnelle, étant donné que la structure des titres et d’autres aspects de Palmares, ainsi que la majorité, probablement la très vaste majorité, de ses habitants étaient d’origine angolaise. On peut présumer qu’un roi de ce rang aurait soit appartenu à une aristocratie existante, soit gagné son rang, peut-être en prouvant sa valeur militaire, pour accéder au titre de roi. Si c’est le cas, cela prouverait que la dynastie régnante en Angola était d’origine Allada.

36- Si l’on accepte que son nom soit Gana Zumba, on peut aisément traduire le premier élément du nom comme le mot kimbundu ngana, qui signifie « seigneur », ou « grand seigneur », ce qui s’accorde avec la traduction utilisée dans « Relação das Guerras… », art. cit., de son titre par Senhor Grande, mais qui implique que l’orthographe de « Ganga » est une erreur. Le terme « ganga » désigne une sorte de prêtre (nganga signifie prêtre en kikongo et en kimbundu), ce qui a porté à s’interroger sur la nature religieuse de son rôle, étant donné que nganga nzumbi était un rôle religieux mbundu important : voir Schwartz, Stuart B., Slaves, peasants and rebels: Reconsidering Brazilian slavery, Urbana, University of Illinois Press, 1992, p. 127 Google Scholar ; R. N. Anderson, « The quilombo of Palmares… », art. cit., p. 559, bien qu’il faille pour cela changer « Zumba » en « zumbi ». Zumba peut être un nom propre en kimbundu. Il est peu probable que le mot provienne du kikongo, car ngana désigne dans cette langue un conte, une fable, un proverbe, etc. – pour cet usage au XVIIe siècle, voir « Vocabulario congohese… », [ms. de 1648], f. 123, Bibliothèque nationale centrale de Rome, dans un sermon non traduit qui contient les phrases « atulonga ngana eij » (il nous apprend avec cette histoire), « nfumu omoçi yanquentu » (une noble dame) dans lequel un conte édifiant est présenté comme un « ngana » et la noble dame en question appelée mfumu, un mot courant en kikongo qui signifie « seigneur ».

37- « Relação das Guerras… », art. cit., p. 189.

38- Ennes, E., As guerra nos Palmares, op. cit., p. 137 Google Scholar : « États de service de Fernão Carrilho, nominé pour un poste à Ceará, 6 mai 1681 ».

39- « Relação das Guerras… », art. cit., p. 190.

40- AUC, 31, Dispozições I, f. 336, no 13.

41- « Relação das Guerras… », art. cit., p. 190.

42- AUC, 31, Dispozições I, f. 93v, « Francisco de Britto Feyre », 23 août 1663 ; le traité avait été conclu très peu de temps auparavant, comme le rapporte F. de Britto Freire le 17 avril, f. 91, no 31.

43- Freitas, D., República de Palmares…, op. cit., p. 9496 Google Scholar, réfute l’existence d’une dynastie royale, étant donné la nature purement symbolique des termes de parenté – pour marquer cette idée, il utilise ces termes entre guillemets tout au long de son texte.

44- « Relação das Guerras… », art. cit., p. 188, 197 et 202. La capture de la reine est également mentionnée dans les états de service de F. Carrilho, lors de sa nomination à Ceará le 6 mai 1681, in Ennes, E., As Guerra nos Palmares, op. cit., p. 137 Google Scholar ; Gana Zona était considéré comme un roi à part entière : « Relação das Guerras… », art. cit., p. 202, peut-être du fait de la survivance de la division passée entre Grand et Petit Palmares.

45- « Relação das Guerras… », art. cit., p. 190 et 202.

46- Ibid., p. 203 sq.

47- Par exemple au Congo, le duc de Mbata était considéré comme le « grand-père du roi » en 1624 : Cardoso, Mateus, História do Reino no Congo, 1624, éd. par A. Brásio, Lisbonne, Centro de Estudos Histó ricos Ultramarinos, 1969, p. 48 Google Scholar ; trad. par F. Bontinck in Études d’histoire africaine, t. 4, Histoire du royaume du Congo : c. 1624, Louvain/Paris, Nauwelaerts, 1972. La dirigeante d’un petit territoire au nord était la « mère du roi du Congo » en 1650, de la même manière que la « mère du roi d’Angola Janga » fut tuée à Aquatene en 1678 : Damontesarchio, Girolamo, « Viaggio al Gongho (sic) » in Piazza, C. (éd.), La prefettura apostolica del Congo alla meta del 17. secolo: la relazione inedita di Girolamo da Montesarchio, Milan, A. Giuffrè, 1976, f. 20 Google Scholar. Ces titres étaient clairement symboliques, mais le roi du Congo nommait aussi à certains postes des parents avec lesquels sa relation généalogique est prouvée.

48- Pour plus de détails, voir Heywood, Linda et Thornton, John, Central Africans, Atlantic creoles and the foundation of the Americas, 1585-1660, Cambridge, Cambridge University Press, 2007, p. 7678.Google Scholar

49- Freitas, D., República de Palmares…, op. cit., p. 94 Google Scholar, affirme que les deux récits biographiques démentent l’idée selon laquelle Zumbi aurait été le fils de Gana Zumba (comme il est déclaré dans « Relação das Guerras… », art. cit.), ce qui n’est de toute évidence pas le cas, puisqu’il aurait pu être né de Gana Zumba à Palmares.

50- « Relação das Guerras… », art. cit., p. 200 ; « Requerimento… » in Ennes, E., As guerra nos Palmares, op. cit., p. 325.Google Scholar

51- La meilleure description des reliquaires des rois d’Afrique centrale porte sur la célèbre reine Njinga (qui régna entre 1624 et 1663), dont le reliquaire (appelé misete en kimbundu) contenait les restes de son frère et prédécesseur, voir Giovanni Antonio Cavazzi da Montecuccolo, « Missione Evangelica al Regno del Congo… » (ms. de 1665, révisé en 1668, propriété de la famille Araldi à Modène), ms. A, liv. 2.

52- Nieuhoff, J., Gedenkweerdige…, op. cit., p. 14 Google Scholar. Des informations semblables, bien que plus concises et probablement issues de la même source (probablement l’expédition de B. Lintz) se trouvent dans Baerle, C., Rerum…, op. cit., p. 243 Google Scholar. Nous avons retenu la citation de J. Nieuhoff car elle est dans sa langue originale, alors que celle de C. Baerle est en latin.

53- OWIC, vol. 60, « Journael van de voyagie die Capt Johan Blaer… », entrée du 21 mars 1645. La signification du terme « criollos » est ici assez incertaine, car J. Blaer utilise le mot portugais qui désigne habituellement une personne née au Brésil. Une explication possible serait que le roi de Palmares avait parmi sa suite des hommes nés au Brésil auxquels il confiait cette charge ; une autre serait qu’il applique le terme (ou bien ceux qui parlaient portugais l’appliquaient) pour désigner une personne née au mocambo, ou y résidant depuis longtemps. La seconde explication nous semble préférable.

54- AUC, 31, Dispozições I, f. 16, no 33, 5 septembre 1654 ; f. 68, no 64, 1er février 1661 ; f. 81, no 106, « Du gouverneur au Capitão Mor », 18 avril 1662 ; f. 119v, no 24, 24 octobre 1664 ; f. 323, no 237, 13 octobre 1672.

55- Freitas, D., República de Palmares…, op. cit., p. 96 Google Scholar : « Sobre o modo de poder vencer os negros que se retiraram de Pernambouc para os Palmares », n. d., ca. 1675.

56- Guattini, M., La mission au Kongo…, op. cit., p. 76 Google Scholar.

57- AUC, 31, Dispozições I, f. 309v, no 187, 21 décembre 1671.

58- Freitas, D., República de Palmares…, op. cit., p. 105 Google Scholar : « Rapport du Conseil d’Outre- Mer sur Manuel de Inojosa, plan pour attaquer Palmares », vers 1675.

59- Ibid., p. 141-142 : « Conquista dos negros ».

60- « Relação das Guerras… », art. cit., p. 203 pour le récit le plus complet. Le premier rapport relate la capture de Gana Zumba : AHU, Pernambouc, boîte 10, doc. 1103, « Pedro de Almeida au prince régent », 4 février 1678 ; le résumé du document fait référence à la mort de « Ganga Zumba », de sa femme et de ses fils, mais le texte lui-même, bien que très endommagé, parle de captures. Voir aussi le rapport du 28 avril 1674 [sic] in Freitas, D., República de Palmares, op. cit., p. 111.Google Scholar

61- « Relação das Guerras… », art. cit., p. 203-204. Pour les termes exacts présentés à Gana Zumba, voir AUC, 31, Dispozições I, f. 334, no 6, « Pedro de Almeyda à Ganazumba », 22 juin 1678. Pour d’autres rapports, voir Freitas, D., República de Palmares, op. cit., p. 179180.Google Scholar

62- AUC, 31, Dispozições I, f. 334, no 6 et 11, « Ayres de Sousa Castro à Ganazumba », 22 juin 1678, apparemment en réponse aux demandes de Gana Zumba lui-même ; f. 335v, no 12 « Camara da villa de Alagoas sur la soumission des nègres de Palmares », 22 juillet 1678 ; f. 335v, no 13, « Lettre à Ganazumba », 24 juillet 1678. Voir aussi AHU, Pernambouc, boîte 11, doc. 1116, « Aires de Souza de Castro au prince régent », 22 juin 1678 ; doc. 118, « João do Rego Barros au prince régent », 22 juin 1678 ; doc. 1124, « Aires de Souza de Castro au prince régent », 19 juillet 1678.

63- Freitas, D., República de Palmares…, op. cit., p. 124126 Google Scholar : « Sobre o que escreve o Provedor da Fazenda e o Governador de Pernambouc acerca da paz que pediram os negros de Palmares », 26 janvier 1680.

64- AUC, 31, Dispozições I, f. 339v, « Ayres de Souza de Castro, 1679. Des troupes furent envoyées pour attaquer son mocambo l’année suivante » ; f. 362, no 94, « Ayres de Souza de Castro », 8 décembre 1679. Voir également ses rapports à la Couronne, AHU, Pernambouc, boîte 12, doc. 1146, « Ayres de Souza de Castro au prince régent, 20 août 1679 » et doc. 1150, « João Fernandes Vieira au prince régent », 20 août 1679. Le roi était cependant prêt à pardonner à Zumbi dès 1685, voir D. Freitas, República de Palmares…, op. cit., p. 183 : « Le roi au capitaine Zumbi », 26 février 1685.

65- Ibid., p. 110 : « Rapport du Conseil d’Outre-Mer », 8 août 1680.

66- Carneiro, E., O Quilombo dos Palmares…, op. cit., p. 247 Google Scholar : « Bando du Sargento-Mor Manuel Lopes », 26 mars 1680.

67- Arquivo Público Estadual Jordão Emerenciano, Recife (ci-après APEJE), Ordens Regias (OR) 5, p. 87, « Lettre royale », 26 septembre 1699. L’annonce de l’extinction imminente des « nègres de Palmares » par les Paulistas faisait partie de leur argumentaire pour obtenir que leurs femmes puissent les rejoindre : voir AHU, Pernambouc, boîte 18, doc. 1746, « Rapport du Conseil d’Outre-Mer », 13 janvier 1698 et documents joints.

68- APEJE, OR 5, p. 67, « Lettre royale », 19 septembre 1699 ; p. 128, lettre royale non datée de 1701 ; voir aussi l’avis mesuré du gouverneur, AHU, Pernambouc, boîte 18, doc. 1826, « Rapport du Conseil d’Outre-Mer », 24 juin 1700, en référence à la lettre du gouverneur du 20 janvier.

69- APEJE, OR 6, p. 7, « Lettre royale », 23 juillet 1704.

70- AHU, Pernambouc, boîte 2, doc. 145, « Requête d’office de Lázaro Coelho de Eça, Indio natural da aldeia do Orucú, presidio de Palmares », 26 octobre 1754, comprenant les registres de service du contingent tapuya du presidio, voir en particulier les certificats de Joseph de Souza Rebello, 22 décembre 1733, et Agostinho de Britto, 11 février 1728. La compagnie servait également contre les Tapuya de la région du fleuve São Francisco.

71- AHU, Pernambouc, boîte 73, doc. 6115, « Certificat de Luis Mendes da Silva », 10 juin 1752.

72- Pour une estimation de la traite des esclaves depuis l’Angola, écrite principalement à partir du rapport de Domingos Abreu de Brito, qui inspecta Luanda en 1591, voir Godinho, Vitorino Magalhães, Os Descobrimentos e a Economia Mundial, Lisbonne, Editorial Presença, [1963-1965] 1991, vol. 4, p. 165 Google Scholar (qui comptait un tiers en plus). Par ailleurs, une inspection soigneuse par l’Inquisition des bateaux arrivant à Cartagène en 1634-1635, y compris de cinq bateaux provenant d’Angola, montra que le nombre était à multiplier par deux ou plus, voir Böttcher, Nikolaus, Aufstieg und Fall eines atlantischen Handelsimperiums: portugiesische Kaufleute und Sklavenhändler in Cartagena de Indias von 1580 bis zur Mitte des 17. Jahrhunderts, Francfort, Vervuert, 1995, p. 158167.Google Scholar

73- Extrait de « Quadro 1 », in Vilar, Enriqueta Vila, Hispanoamérica y el comercio de esclavos: los asientos portugueses, Séville, Escuela de estudios hispanoamericanos, 1977 Google Scholar. Sur la « vague angolaise » en général, voir Heywood, L. et Thornton, J., Central Africans…, op. cit., p. IX et p. 3940.Google Scholar

74- « Correspondencia… », art. cit., p. 24 : « Déclaration de la Camara d’Olinda et Pernambouc », 28 novembre 1603.

75- Joannes de Laet, Iaerlyck verhael van de verrichtinghen der Geoctroyeerde West-Indische Compagnie in derthien boecken, éd. par S. P. L’Honoré Naber et J. C. M. Warnsinck, La Haye, Nijhoff, [1624-1636] 1931-1937, liv. 7, p. 192.

76- Universitetsbiblioteket Uppsala, L 123, f. 59-65, « Handel op alle de kusten van Africa van Cap: Spartell tott Cab: de bona Esperanza ». La liste des voyages se trouve f. 63v-64, et celle des biens f. 64v.

77- de Laet, J., Iaerlyck verhael…, op. cit., annexes, p. 1113.Google Scholar

78- Pour les statistiques, voir Postma, Johannes, The Dutch in the Atlantic slave trade, 1600- 1815, Cambridge, Cambridge University Press, 1990, p. 21 CrossRefGoogle Scholar.

79- Esteves, Maria Luísa, « Para o estudo das relações comerciais de Angola com as Índias de Castela e Génova no periodo da Restauração (1640-1668) », Studia, 51, 1992, p. 2960, ici p. 41Google Scholar : « Luis Martins de Sousa Chichorro au roi », 3 février 1656.

80- Archive de la « Propaganda Fide » (Rome), Scritture originali nelli Congregazione Generale, 250, f. 197 ; Vetralla, Giacinto da, « Nelli Schiavi che si comprono e vendero nel Congo » cité in Saccardo, Graziano, Congo e Angola: con la storia dell’antica missione dei Cappuccini, Venise, Curia Provinziale dei Cappuccini, 1982-1983, vol. 1, p. 502.Google Scholar

81- AHU, Angola, boîte 8, doc. 8, « Bartolomeu Paes Bulhão au roi », 16 mai 1664.

82- Cimas, Antonio Villes de, « Rellação pera a diligencia que se ha de fazer sobre os caminhos da Baya a Pernãbuco », f. 408v, non daté mais probablement de 1611, in Salvado, J. P. et Miranda, S. M. (dir.), Cartas para Álvaro de Sousa…, op. cit., p. 293.Google Scholar

83- OWIC, Dagelijck Notulen, 2 février 1644, in Monumenta Hyginia, op. cit.

84- OWIC, vol. 60, « Journael van de voyagie die Capt Johan Blaer… », et « soo dat de vrese onderhaer is, te weeten de Angolsche negros » (deuxième phrase).

85- Ennes, E., As Guerra nos Palmares, op. cit., p. 133 Google Scholar : « Fernão de Souza Coutinho au roi », 1er juin 1671.

86- Freitas, D., República de Palmares…, op. cit., p. 72 Google Scholar : « Résumé des activités de Francisco de Brito Freire », n. d., ca. 1662. D. Freitas suggère peut-être un langage créole de leur création, ce qui semble moins probable bien que possible au vu de la composition démographique du campement.

87- AHU, Pernambouc, boîte 11, doc. 1116, « Aires de Souza de Castro au prince régent », 22 juin 1678.

88- Antonio Vieira: Cartas, éd. par João Lúcio de Azevedo, Lisbonne, Imprensa Nacional, 1970-1971, vol. 3, p. 638-639 : « António Vieira à Roque Monteiro Paim », 2 juillet 1691.

89- AUC, 31, Dispozições I, f. 578, no 74, « Ordre au Proveador da Fazenda Real », 18 février 1696.

90- Freitas, Mário Martins de, Reino negro de Palmares, Rio de Janeiro, Biblioteca do Exercitoa Editora, [1954] 1988, p. 266 et 278.Google Scholar

91- Schwartz, S. B., Slaves, peasants and rebels…, op. cit., p. 103136.Google Scholar

92- Miller, Joseph C., Kings and kinsmen: Early Mbundu states in Angola, Oxford, Clarendon Press, 1976, p. 151175.Google Scholar

93- Schwartz, S. B., Slaves, peasants and rebels…, op. cit., p. 126128 Google Scholar. Dans son résumé du travail de J. Miller, il souligne la pratique du pillage, de l’infanticide et du cannibalisme chez les bandes Imbangala, sans trouver qu’ils représentent une barrière à l’adaptation du kilombo.

94- R. N. Anderson, « The quilombo of Palmares… », art. cit., p. 545-559, voir aussi Munanga, Kabengele, « Origem e histó rico dos quilombos em África », in Moura, C. (dir.), Os quilombos na Dinâmica Social do Brasil, Maceió, EDUFAL, 2001, p. 2134 Google Scholar.

95- Beaucoup de ces particularités émanent des conditions qui, à l’origine, ont conduit à la formation des Imbangala, qui auraient emprunté à des cérémonies d’initiations de la région d’élevage des collines du centre, et qui auraient peut-être inclu des rebelles de cette même région, comme l’a récemment suggéré Vansina, Jan, How societies are born: Governance in West Central Africa before 1600, Charlottesville, University of Virginia Press, 2004, p. 196201 Google Scholar. Ces particularités ne les rendent pas, pour autant, attrayants pour leurs anciennes victimes des régions de langue kimbundu, où ils sévissaient au début du XVIIe siècle.

96- Le récit d’Andrew Battell est écrit et oral. Les versions orales sont présentées en 1613 à l’écrivain et géographe anglais Samuel Purchas qui en publie le résumé avec ses notes : Purchas, Samuel, Purchas his pilgrimage, Londres, William Stansby, 1613 Google Scholar, une description historique générale du monde. S. Purchas obtient ensuite le manuscrit d’A. Battell et le publie avec ses propres annotations, additions et altérations dans Id., Purchas his Pilgrimes, Londres, William Stansby, 1625. En 1901, Ernest Ravenstein produit une édition moderne des deux documents, avec des notes d’une précision et d’une pertinence surprenantes, dans The strange adventures of Andrew Battell of Leigh in Angola and the adjoining regions, éd. par E. G. Ravenstein, Londres, Hakluyt Society, 1901. E. Ravenstein a aussi en partie modernisé l’orthographe et la ponctuation.

97- The strange adventures of Andrew Battell…, op. cit., p. 84 (1613), p. 30-31 (1625).

98- Ibid.

99- Ibid., p. 30.

100- Ibid., p. 84-85 (1613) (ce qui étend la fourchette d’âge des captifs de 10 à 20 ans) et p. 32-33 (1625).

101- Ibid.

102- Ibid., p. 86 (1613), p. 26-27 et 32-34 (1625), où sont décrites la religion Imbangala et celle du reste de la population. Pour une explication du rôle religieux du cannibalisme en Afrique centrale, voir Thornton, John, « Cannibals, witches and slave traders in the Atlantic world », The William & Mary Quarterly, 60-2, 2003, p. 273294.CrossRefGoogle Scholar

103- The strange adventures of Andrew Battell…, op. cit., p. 86 (1613) et p. 32-33 (1625).

104- Ibid., p. 28 (1625).

105- Cette hypothèse est développée dans J. C. Miller, Kings and kinsmen…, op. cit. L’étude de J. Miller reste la meilleure introduction à la société Imbangala, bien que l’interprétation que nous en présentons ici diverge sur différents points.

106- G. A. Cavazzi da montecuccolo, « Missione Evangelica al Regno del Congo… », op. cit., vol. A, liv. 1, p. 97.

107- Cadornega, António de Olivera de, História geral das guerras angolanas (1680), éd. par J. M. Delgado, Lisbonne, Agência-Geral do Ultramar, [1940-1942] 1972, vol. 3, p. 223 Google Scholar ; G. A. Cavazzi da Montecuccolo, « Missione Evangelica al Regno del Congo… », op. cit.

108- Ce sont ces caractéristiques qui nous portent à contester l’affirmation de J. Vansina selon laquelle beaucoup se rallièrent aux bandes Imbangala, du moins après leur formation intitiale, pour renverser des gouvernements oppresseurs ou pour échapper aux exactions du pouvoir politique : Vansina, J., How societies are born…, op. cit., p. 196201 Google Scholar pour son argument.

109- Pour une étude des institutions politiques et sociales dans les États angolais du XVIIe siècle, voir L. Heywood et J. Thornton, Central Africans…, op. cit., chap. 2.

110- Pour une étude approfondie des guerres jusqu’en 1660, y compris des cartes des opérations, ibid., chap. 3.

111- Pour plus de détails et de sources, voir Thornton, John, « The art of war in Angola, 1575-1680 », Comparative Studies in Society and History, 30-2, 1988, p. 360378.CrossRefGoogle Scholar

112- Fernão de Souza à ses fils, 1630, in Heintze, Beatrix, Fontes para a história de Angola do século XVII, Stuttgart, Franz Steiner, 1985-1988, vol. 1, p. 286 Google Scholar ; Ordres de Fernão de Sousa à Paio de Araujo de Azevedo, 14 septembre 1629, ibid., vol. 2, p. 308.

113- Archives secrètes vaticanes (Rome), Misc., Arm. II, vol. 91, f. 126, « Certificats de libération », 25 octobre et 10 novembre 1604.

114- Arquivo da Cúria, Arcebispado de Bahia, 2, boîte 9, Paróquia Conceição da Praia, 1649-1676, f. 17. Ce document, en mauvais état de conservation (il n’est pas possible de lire le nom du mari), est fait de l’assemblage de plusieurs autres textes. Il commence avec les baptêmes en 1647, mais après le f. 13 s’ouvre un registre bien plus ancien de baptêmes, réceptions et mariages qui débute avec une section endommagée de 1600, mais comprend des documents datés jusqu’en 1626. Il se termine avec un registre des baptêmes de la fin de 1604 à octobre 1607.

115- Ibid., f. 25v.

116- Ennes, E., As guerra nos Palmares, op. cit., p. 271 Google Scholar : «Rapport de service de Bertholameu Simões da Fonçequa, nommé au poste de capitaine d’infanterie », 20 décembre 1697 ; tous deux sont des noms propres kimbundu ; le rapport note aussi le campement de Pedro Capacassa (Pakasa est un nom propre kimbundu – voir notes de terrain, Dondo, Angola, 17 août 2004).

117- Ortega, Antonino Vidal, Cartagena de Indias y la región histórica del Caribe, 1580- 1640, Séville, Consejo Superior de Investigaciones Cientifícas, 2002, p. 131166 Google Scholar ; pour les chiffres de la traite, voir E. Vila Vilar, Hispanoamerica…, op. cit., cuadro IV.

118- Archivio General de Indias (Séville), Patronato 234, ramo 7, no 2 (ci-après AGI, Patronato 234), image 284, témoignage de Francisco Angola, qui remarque que ce campement existe depuis sa jeunesse, ce qui, étant donné que son âge est estimé à environ soixante ans, fait remonter sa création à la fin du XVIe siècle ; voir aussi les témoignages des résidents, images 749 et 798. Dans ramo 7, la dernière subdivision d’une collection reliée de documents sur les pirates anglais et français, les Indiens rebelles et les esclaves fugitifs à Panama et à la Nouvelle-Grenade en 1536-1634, les folios sont numérotés successivement depuis le début du livre. Nous avons utilisé la méthode de Kathryn McKnight qui consiste à référencer les numéros des images dans la version photographique en ligne du document (la seule à laquelle les chercheurs ont normalement accès dans l’archive) plutôt que la pagination des folios originaux.

119- Une étude essentielle de certains aspects de ces événements se trouve dans Kathryn Mcknight, J., « Confounded rituals: Spanish colonial and Angolan ‘Maroon’ executions in Cartagena de Indias (1624) », Journal of Colonialism and Colonial History, 5-3, 2004, p. 153.CrossRefGoogle Scholar

120- Arrazola, Roberto, Palenque, primer pueblo libre de América, Bogota, Éd. Hernandez, [1970] 2003.Google Scholar

121- AGI, Patronato, 234 ramo 7, no 2. L’enquête et le procès furent très longs, voir « Testimonio delos Proçessos y castigos que se Hiçieron por el Maestro de Campo Fran. co de Murga Gou. or y Capp. an Gen. l de cartage. na contra los negros cimarrones y alçados delos Palenques de Limon, Polin, y çanaguare que se Remite a su Mag. de », 486 folios, l’enquête de F. de Murga ne commence qu’au folio 667.

122- K. Mcknight, « Confounded rituals… », art. cit., p. 39-42.

123- AGI, Patronato 234, images 550-551, voir le témoignage de Juan de la Mar (un homme généralement hostile aux événements rapportés) pour un récit détaillé.

124- Les sources des États d’Angola au XVIIe siècle sont trop confuses, du fait de l’invasion des Imbangala au Ndongo et dans les alentours, et de l’émergence de la chrétienté au Congo, pour que l’on puisse trouver les traces univoques de sacrifices humains non Imbangala. Cependant, les sacrifices humains étaient pratiqués au Ndongo au XVIe siècle.