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Le citoyen et les liens tribaux à Mohenjo-daro Habitat, parenté, voisinage

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

Résumé

On peut poser pour hypothèse plausible que l’administration harappéenne était une structure duelle : d’une part, des institutions étatiques précoces (royauté, législation royale, organisation du travail, normalisation des poids et mesures, etc.), d’autre part, des institutions « tribales » (poids de la parenté dans les réseaux de production, etc.). Ce dualisme se reflète-t-il dans l’urbanisme de Mohenjo-daro, ville principale de cette civilisation ? La répartition du mobilier archéologique à travers la cité, les habitations, regroupées en blocs, l’emplacement des puits, l’usage de la mitoyenneté et l’intrigante insertion de structures artisanales dans les plus grandes demeures incitent à proposer la conclusion, toujours hypothétique, que les différents quartiers ont pu correspondre à des groupes de parenté ou « maisons ».

Abstract

Abstract

It is a reasonable hypothesis that the Harappan polity consisted of a duality, with early state institutions (kingship, the king's laws, labour mobilization, the regulation of weights and measures, etc.) on the one side, and “tribal” institutions of the previous period (kinship at the relations of production, etc.) on the other. Is this duality reflected in the urban form of Mohenjo-daro, the chief city of that civilization? The distribution of some artefacts across the city, its housing blocks, the locations of wells, the use of party walls, and the curious feature of craft production in large houses point, together, to a tentative conclusion that they may have been neighbourhoods occupied by descent groups or “Houses”.

Type
Processus d’urbanisation
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2004

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References

Je tiens à remercier chaleureusement Himanshu Burte, Hans Claessen, Ken Hammond, Peter Nas, Richard G. Fox, Laurence Bastit et Roshun Birdy, pour leurs observations et remarques. L’article ci-dessous a été rédigé à Leyde, en 2002, dans le cadre d’une bourse de recherches Jan Gonda.

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3- Partout, les petits sites sont trop souvent sous-représentés. Cependant, un site assez grand, Ganweriwala Ther (41 ha), situé dans la vallée aujourd’hui désertique de la Hakra, compte une dizaine de petits établissements dans un rayon de 15 km. Mughal, Mohamad Rafique, Ancient Cholistan, Lahore, Ferozsons, 1997, p. 31,Google Scholar signale la forte probabilité d’une découverte de sites dans cette zone ; pourtant, son projet ne lui a permis de découvrir qu’une vingtaine de sites de moins de 1 ha pour la période située entre 3300 et 500 avant J.-C. On est amené à se demander si les villages les plus petits n’auraient pas disparu dans ces régions où la plaine d’inondation est encore en activité, comme dans les environs de Mohenjo-daro. Mais, en ce qui concerne des sites plus importants, voire de taille moyenne, force est de constater qu’ils sont très peu nombreux autour de Dholavira au Kutch, où il est peu probable que les mouvements de la rivière aient pu détruire les tertres, sauf dans des cas isolés, comme Desalpur où les constructions harappéennes étaient principalement en pierre.

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12- Robert L. Hardgrave jr, « Urbanization and the structure of caste », in Fox, R.G.(dir.), Urban India: society, space and image, Durham, Duke University, 1970, pp. 3950,Google Scholar pointe la différence entre les institutions tribales et le tribalisme qui, dans les villes modernes, peut être revendiqué en termes d’identité de groupe et de loyalisme personnel. Celui-ci peut se manifester alors même que le système ou la structure tribaux de la société se désagrège. Nous ne nous référons pas ici à cette sorte de tribalisme « identitaire ». R. Hardgrave remarque à juste titre que le même phénomène se produit en liaison avec les castes en Inde : le loyalisme de caste devient particulièrement présent face à l’urbanisation moderne.

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14- Négliger le rôle de la filiation n’est cependant pas sans danger car la propriété conjointe n’est possible, pour les ressources de base, que si l’appartenance au groupe est limitée d’une manière ou d’une autre.

15- Les informations sur les systèmes urbains des Yoruba sont tirées de Lloyd, Peter C., « Craft organization in Yoruba towns », Africa, XXIII, 1953, pp. 3044 Google Scholar ; ID., « The Yoruba lineage », Africa, XXV, 1955, pp. 235251 Google Scholar ; Bascom, William R., « Urbanism as a traditional African pattern », The sociological review, 7, 1959, pp. 2943 Google Scholar ; Lloyd, Peter C., « The Yoruba town today », The sociological review, 7, 1959, pp. 4563 Google Scholar; Walter B.Schwab, « Oshogbo: an urban community? », in Kuper, H. (dir.), Urbanization and migration in West Africa, Berkeley-Los Angeles, University of California, 1965, pp. 85109 Google Scholar; Mabogunje, Akin L., Urbanization in Nigeria, Londres, University of London Press, 1968 Google Scholar ; et Eva Askari, Krapf, Yoruba towns and cities. An enquiry into the nature of urban social phenomena, Oxford, The Clarendon Press, 1969.Google Scholar

16- Fox, R.G., Urban anthropology…, op. cit., pp. 6091 Google Scholar.

17- Lignées et concessions ne sont toutefois pas toujours superposables.

18- Schwab, W.B., « Oshogbo… », art. cit., pp. 94 et 101. C’est,Google Scholar selon nous, un trait qui distingue essentiellement l’État de la société organisée autour de la parenté. Et c’est ce qui, chez les Yoruba, citadins et hommes de tribus, contredit – ainsi que les institutions évoquées plus haut – l’affirmation selon laquelle un urbanisme est possible sans État : Gregory L. Possehl, « Sociocultural complexity without the state », in Feinman, G. A. et Marcus, J. (dir.), Archaic states, Santa Fe, School of American Research, 1998, pp. 261 291.)Google Scholar G. Possehl cite La Mecque pré-islamique comme exemple d’urbanisation sans État, mais on a pu lire récemment qu’à l’époque de Mahomet La Mecque n’était peutêtre guère plus qu’une bourgade insignifiante, même si les pèlerins qui se rendaient sur les lieux saints commerçaient assurément ; FRANCIS E. PETERS est parvenu à la conclusion que La Mecque n’était le siège d’aucun commerce international d’importance : Muhammad and the origins of Islam, New York-Albany, State University of New York Press, 1994. Les institutions urbaines nécessitaient, pour fonctionner, une gestion politique assurée par une autorité de tutelle ; les collectivités publiques des États de l’âge du Bronze ont institutionnalisé la stratification sociale, permettant à l’élite de vivre du travail et de la production du peuple, sur les terres de la couronne, du temple et dans les ateliers. Diakonoff, Igor M., Early Antiquity, Chicago, The University of Chicago Press, 1991 CrossRefGoogle Scholar; de Mieroop, Marc Van, The ancient Mesopotamian city, Oxford, The Clarendon Press, 1997 Google Scholar ; John Gledhill, , Barbara Bender et Mogens Trolle Larsen (dir.), State and society, Londres, Unwin Hyman, 1988.Google Scholar

19- Communication personnelle de Ken Hammond.

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22- Aujourd’hui encore, cette séparation n’est pas systématique. Voir Virinder S. Pramar, « An architectural study of rural/urban relations in Gujarat », in Durrans, B. et Blurton, T. R. (dir.), The cultural heritage of the Indian village, Londres, British Museum, 1991, pp. 91100.Google Scholar L’auteur pense moins à une dichotomie entre modèles urbains et ruraux qu’à une adaptation des maisons villageoises à la vie urbaine.

23- A. Sarcina, « Statistical assessement… », art. cit., p. 163.

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25- Les seuls objets qui ne concordent pas avec la théorie des « aménagements destinés aux “visiteurs” et non à usage familial » sont une lourde meule (HR 5825) de même provenance, mais il est vrai qu’ils ont été trouvés à un niveau différent – comme le grand sceau au motif de la licorne, et les blocs et lingots de cuivre (HR 5664). La localisation au même endroit, indiquée par J. Marshall, dans son rapport final, d’un plateau de balance et d’un poids en métal est erronée ; le registre des fouilles montre qu’ils ont été retrouvés à l’est de cette double rangée de constructions et non à l’intérieur, ce qui rend plus improbable encore l’hypothèse selon laquelle il s’agirait de boutiques.

26- Que la plupart des grandes maisons de Mohenjo-daro aient eu un étage est attesté par l’épaisseur des murs (entre 1,20 et 1,50menviron), les canalisations qui descendaient verticalement dans l’épaisseur des murs, le comblement de petites pièces du rez-dechaussée avec de la terre, un blocage de pierres ou des briques en terre crue et par lesescaliers. D’ailleurs, en Mésopotamie, les textes confirment que ce sont les maisons aux murs les plus épais qui sont à étages. Elizabeth C. Stone, « Houses, households and neighbourhoods in the old Babylonian period: the role of extended families », in Veenhof, K.(dir.), Houses and households in ancient Mesopotamia, Leyde, Nederlands Hist.-Arch. Instituut, 1996, pp. 229235 Google Scholar, ici p. 231.

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28- Apparemment, plus d’un millier d’ouvriers venus des campagnes devaient se rendre sur le site les jours ouvrables (M. Jansen et G. Urban, Mohenjo-daro…, Section 1, « Data collection », op. cit., p. XVII).

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34- M. Van De Mieroop, The ancient Mesopotamian…, op. cit., pp. 101-106.

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37- Ibid., p. 52.

38- Voir aussi Igor M. Diakonoff, « Extended family households in Mesopotamia », in K. Veenhof (dir.), Houses and households…, op. cit., pp. 55-60.

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40- J.-J. Glassner, « From Sumer to Babylon… », art. cit., p. 112 ; Postgate, John N., Early Mesopotamia: society and economy at the dawn of history, Londres, Routledge, 1992, p. 99 Google Scholar sqq. M. Bayliss apporte cependant une précision importante : ces rituels domestiques ne s’adressaient pas aux ancêtres au-delà de la génération des grands-parents (” The cult of dead kin in Assyria and Babylonia », Iraq, XXXV, 1973, pp. 115-125).

41- W. B. Schwab, «Oshogbo… », art. cit., p. 93 et n. 16.

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45- E.C. Stone, « Houses, households and neighbourhoods… », art. cit., ici pp. 232-233.

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48- Nous remettons donc en question les prémisses sur lesquelles se fonde P. BRUSASCO, « Family archives and the social use of space in old Babylonian houses at Ur », Mesopotamia, XXXIV-XXXV, 1999-2000, pp. 3-174, quand il associe les différents plans de maisons à des familles simples ou à des organisations sociales plus complexes, pour en conclure que prédominait la famille nucléaire.

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50- P. Brusasco, « Family archives… », art. cit., p. 48.

51- E. F. Henrickson, « Non-religious settlement patterning… », art. cit., pp. 49-55.

52- En revanche, la fabrique de perles de Chanhu-daro mesurait, d’après mes calculs, moins de 60 m2.

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63- On en compte 217 au total, 53 inscrites sur les deux faces, 9 illisibles ; ibid., pp. 398- 401, et E. J. H. Mackay, Further excavations…, op. cit., pp. 363-369.

64- Á Lothal, en revanche, on ne compte que cinq sortes de symboles figuratifs sur les sceaux. 67-E. J. H. Mackay, Further excavations…, op. cit., p. 165.

68- Ibid., p. 55.

69- J.Marshall, Mohenjo-daro and the Indus civilization, op. cit., p. 284.

70- Ibid., pp. 271-272.

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79- Ibid., pp. 124-125.

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81- Á propos du chapitre sur l’architecture du Mohenjo-daro…, op. cit., de J. Marshall, E. J. H. Mackay, Further excavations…, op. cit., p. 274, observa que les pièces démunies de portes donnant sur l’extérieur étaient contiguës à d’autres qui en étaient pourvues, et qu’il pouvait s’agir de caves auxquelles on accédait par une échelle. J. Marshall rejeta cette interprétation, préférant imaginer ces pièces remplies d’un blocage de protection contre les inondations, son explication habituelle pour plusieurs particularités spécifiques à Mohenjo-daro. 82 - Dans la Surat du XVIIe siècle aussi, les mohallas étaient fortifiés en raison de la menace permanente de razzias par les Marathes, mais nous disposons de peu d’informations sur ces regroupements, si ce n’est qu’ils se distinguaient par l’identité et/ou la caste des habitants (Govind Gokhale, Balkrishna, Surat in the seventeenth century, Bombay, Popular Prakashan, 1979)Google Scholar.

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88- A. Sarcina interprète certaines grandes maisons aux agencements particuliers comme des centres d’artisanat et les distingue des habitations. L. Bondioli, M.Tosi et M. Vidale, « Craft activity areas… », art. cit., sont aussi parvenus à la conclusion qu’il existait dans cette ville un réseau de petits ateliers.

89- Takeshi Inomata, , « The power and ideology of artistic creation: elite craft specialists in classic Maya society », Current anthropology, 42-3, 2001, pp. 321349 Google Scholar, a retrouvé des résidus ou des outils liés à une production artisanale à petite échelle dans des demeures importantes, mais il n’envisage pas la possibilité que le maître de maison ne se soit pas lui-même consacré à cette activité, mais l’ait patronnée.

90- Voir K. D. Sharma, « Social morphology… », art. cit.

91- K. L. Gillion, Ahmedabad…, op. cit., p. 26.

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