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La politique hydraulique des rois paléo-babyloniens

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

Dominique Charpin*
Affiliation:
Université de Paris I/EPHE

Résumé

Dans une Mésopotamie où l’agriculture était impossible sans irrigation, l’entretien et le développement du réseau de canaux était traditionnellement à la charge des rois. Ces grands travaux étaient commémorés dans les inscriptions des souverains, ainsi que dans les formules qui servaient alors pour les datations. Les canaux recevaient des noms, dont l’étude révèle la portée idéologique. Les documents d’archives nous livrent l’autre face de l’histoire des relations des rois avec l’eau. Dans la pratique, en raison du calendrier des crues, on craignait autant les pertes dues à un excès d’eau que celles provoquées par une alimentation insuffisante. Par ailleurs, le discours officiel, exclusivement centré sur la prospérité des terres irriguées, laisse dans l’ombre des réalités essentielles comme l’utilisation des canaux comme voies navigables pour le transport par bateaux. L’eau joua enfin un rôle crucial dans bien des guerres, qu’elle ait été l’objet même des conflits ou qu’elle ait été utilisée comme arme.

In a Mesopotamia where agriculture was not possible without irrigation, the maintenance and development of the network of canals was traditionally at the expense of the kings. Those great works were commemorated in the inscriptions of the sovereigns, as well as in the formulae used for dating. Names were given to the canals and their study reveals their ideological bearing. Archival documents provide us with the other side of the history of the kings’ relationship to water. In practice, because of the calendar of the floods, losses due to excess water were feared as much as losses brought on by insufficient supply. Besides, official discourse, centred exclusively around the prosperity of irrigated land, leaves unexplored essential realities such as the use of the canals as waterways for transportation by boat. Finally water played a crucial role in many wars, be it the very object of conflicts or used as a weapon.

Type
Politique et contrôle de l’eau dans le Moyen-Orient ancien
Copyright
Copyright © Les Áditions de l’EHESS 2002 

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References

1 - Pour une synthèse, voir ma contribution « Histoire politique de la Mésopotamie (2004-1595)», in Charpin, D., Edzard, D. O. et Stol, M., Die altbabylonische Zeit, Annäherungen 4, Berne, sous presse Google Scholar.

2 - Les dates utilisées dans cet article sont celles de la chronologie dite « moyenne », qui situe le règne de Hammu-rabi de Babylone de 1792 à 1750. Une étude récente prône l’adoption d’une chronologie ultra-courte, selon laquelle Hammu-rabi aurait régné environ un siècle plus tard, soit de 1696 à 1654; voir Gasche, Hermann et alii, Dating the Fall of Babylon. A Reappraisal of Second-Millennium Chronology, Mesopotamian History andEnvironment Memoirs 4, Gand-Chicago, University of Ghent/Oriental Institute of the University of Chicago, 1998 Google Scholar, à compléter par leur note parue dans Akkadica, 108, 1998, pp. 1-4. La thèse de ces auteurs a reçu un accueil plutôt favorable, comme le montrent les actes d’un colloque récemment consacré à la question; cf. Tanret, Michel (dir.), Just in Time. Proceedings of the International Colloquium on Ancient Near Eastern Chronology (2nd Millennium BC), Ghent, 7-9 July 2000, Akkadica, 119/120, 2000 Google Scholar. Mais on doit observer qu’un tel abaissement de la chronologie ne constitue actuellement qu’une possibilité et certains auteurs préfèrent le limiter à un demi-siècle environ; voir, en dernier lieu, l’étude de Michel, Cecile et Rocher, Philippe, «La chronologie du IIe millénaire revue à l’ombre d’une éclipse de soleil», Jaarbericht van het vooraziatsich-egyptisch Genootschap Ex Oriente Lux, 35/36, 1997-2000, pp. 111-126Google Scholar.

3 - Le corpus des inscriptions commémoratives a été réédité récemment par Frayne, Douglas R., Old Babylonian Period (2003-1595 BC), Toronto, University of Toronto Press, « Royal Inscriptions of Mesopotamia Early Period-4 », 1990 CrossRefGoogle Scholar (ci-dessous RIME-4).

3 - Les lettres ont pour l’historien l’inconvénient de ne pas comporter l’indication du lieu et du moment de leur rédaction; comme elles proviennent souvent de fouilles clandestines ou très anciennes, une détermination précise de leur contexte est souvent difficile. La correspondance retrouvée dans le palais de Mari constitue une exception de taille. Voir Durand, Jean-Marie, Les documents épistolaires du palais de Mari, Paris, Le Cerf, « Littératures anciennes du Proche-Orient-16/17/18 », 1997-2000 (ci-dessous LAPO)Google Scholar.

5 - Les noms d’années ont fait l’objet de plusieurs études selon les dynasties. Voir Sigrist, Marcel, Isin Year Names, Berrien Springs, Andrews University Press, 1990 Google Scholar; ID., Larsa Year Names, Berrien Springs, Andrews University Press, 1990; Horsnell, Malcolm J. A., The Year Names of the First Dynasty of Babylon, Hamilton, McMaster University Press, 1999 Google Scholar; Charpin, Dominique et Ziegler, Nele, Mari et le Proche-Orient à l’époque amorrite: essai d’histoire politique, Paris, Société pour l’étude du Proche Orient ancien Google Scholar, « Florilegium marianum-V », sous presse. Pour les autres dynasties, il n’existe pas encore de liste à jour.

6 - J’emploie volontairement ce terme vague, car « creusement des canaux » serait doublement trompeur. D’abord, parce qu’il s’agit souvent de recreuser des canaux préexistants, ce que les inscriptions précisent parfois, mais pas toujours (voir infra ). Ensuite, parce que les textes ne distinguent pas les canaux des fleuves, employant le même idéogramme ID2 pour désigner des « cours d’eau », qu’ils soient naturels ou artificiels. Les idéogrammes E et PAS désignent des éléments de plus petite envergure, qui font partie du système d’irrigation proprement dit (voir Stol, Marten, « Kanal(isation)», in Edzard, D. O. (dir.), Reallexicon der Assyriologie und vorderasiatischen Archäologie, t. 5, Berlin-New York, Walter De Gruyter, 1980, pp. 355365 Google Scholar, A. Philologisch).

7 - Nom de l’an 27 de Gungunum.

8 - Nom de l’année «E» de Nûr-Adad; faute de liste, la séquence des noms d’années de ce roi est inconnu, d’où l’usage de lettres pour les désigner.

9 - Nom de l’an 9 de Rîm-Sîn.

10 - Nom de l’an 23 de Rîm-Sîn.

11 - Nom de l’an 24 de Rîm-Sîn.

12 - Nom de l’an 27 de Rîm-Sîn.

13 - Renger, Johannes, « Rivers, Watercourses and Irrigation Ditches and Other Matters Concerning Irrigation Based on Old Babylonian Sources (2000-1600 B.C.)», Bulletin on Sumerian Agriculture, V, 1988, pp. 3146 Google Scholar, ici pp. 34-36.

14 - Charpin, Dominique, «La politique immobilière des marchands de Larsa à la lumière des découvertes épigraphiques de 1987 et 1989», in Huot, J.-L. (dir.), Larsa, travaux de 1987 et 1989, Beyrouth, Institut français d’archéologie du Proche-Orient Google Scholar, sous presse.

15 - M. J. A. Horsnell, The Year Names..., op. cit., vol. 2, p. 146.

16 - D. R. Frayne, Rime 4, op. cit., pp. 340-342, n° 7. La provenance de la tablette en calcaire qui porte ce texte est inconnue.

17 - Ibid., pp. 291-293, n° 15.

18 - Voir, à ce sujet, mon livre sur Le clergé d’Ur au siècle d’Hammurabi (XIXe-XVIIIe siècles avant J.-C.), Genève-Paris, Librairie Droz, « Hautes études orientales », 1986, p. 427.

19 - Voir Ellis, Richard S., «Mountains and Rivers», in Levine, L. D. et Young, T. C. (éds), Moutains andLowlands: Essays in the Archaeology of Greater Mesopotamia, Malibu, Undena Publications, 1977, pp. 2934 Google Scholar.

20 - Shannah S. Dalton, Canal, Wall and Temple Names of the Old Babylonian Period, thèse de doctorat inédite, Brandeis University, 1983, rassemble les données d’une manière peu commode (qui aurait pu être compensée par un index, hélas absent).

21 - Le même cas peut être signalé à propos des chars de guerre, présentés comme des animaux sauvages, dotés d’une crinière et de griffes; voir Durand, Jean-Marie, Textes administratifs des salles 134 et 160 du palais de Mari, Paris, Geuther, « Archives royales de Mari-XXI », 1983 Google Scholar. C’est aussi le cas de l’armée, décrite comme possédant un « front », des « ailes », une « queue », mais aussi un « nombril »; voir NELE ZIEGLER, « L’armée, – quel monstre !», in D. Charpin et J.-M. Durand (éds), Recueil d’études à la mémoire de Marie-Thérèse Barrelet, Mémoires de Nabu, 4, Paris, Société pour l’étude du Proche-Orient ancien, « Florilegium marianum-III », 1997, pp. 145-152.

22 - Ces noms se limitent à une épithète descriptive, comme le «Nouveau canal» ou le «Canal médian». Appartiennent à la même catégorie les canaux désignés par un nom de métier, comme le «Canal des artisans»; ce nom renvoie manifestement à un secteur particulier d’un terroir, où se trouvaient les parcelles attribuées à ce groupe professionnel. Il s’agit enfin de canaux désignés par le nom d’un individu, peut-être celui de son responsable, comme le « Canal d’Ilî-imittî »; le phénomène est surtout attesté pour les structures plus petites (PA5 = atappum ), où l’individu ayant donné son nom à l’ouvrage pourrait être le possesseur du champ limitrophe.

23 - J. Renger a proposé une classification dans « Rivers, Watercourses... », art. cit., p. 33; celle que j’ai ici retenue est différente.

24 - Voir D. Charpin, Le clergé d’Ur..., op. cit., pp. 396-402.

25 - Voir notamment Hedrick, Richard M. Jr., The Waters of Babylonia: The Management of Water Resources in the Old Babylonian Period, Ph. D., Cincinnati, The Hebrew Union College-Jewish Institute of Religion, 1997 Google Scholar.

26 - Marten Stol, Letters from Yale, Leyde, Brill, « Altbabylonische Briefe-IX », 1981, n° 78.

27 - Ibid., n° 133.

28 - Kraus, Fritz R., Briefe aus kleineren Westeuropäischen Sammlungen, Leyde, Brill, « Altbabylonische Briefe-X », 1985 Google Scholar, n° 17.

29 - Dans certaines circonstances, le fleuve pouvait ne pas réintégrer son ancien lit au moment de la décrue; voir, à ce sujet, l’article de HERMANN GASCHE et alii, dans ce même numéro.

30 - Anbar, Moshe et Stol, Marten, «Textes de l’époque babylonienne ancienne III», Revue d’assyriologie, 85, 1991, pp. 1348 Google Scholar, ici p. 19, n° 8.

31 - Charpin, Dominique, «Le rôle économique du palais en Babylonie sous Hammurabi et ses successeurs», in Levy, E. (éd.), Le système palatial en Orient, en Grèce et à Rome, Paris, De Boccard, 1986, pp. 111126 Google Scholar.

32 - Klein, Jacob, «Shulgi and Ishmedagan: Runners in the Service of the Gods (SRT 13)», Beer-Sheva, 2, 1985, pp. 7*38*Google Scholar. L’hymne d’Ishme-Dagan est clairement un démarquage d’un texte antérieur du roi d’Ur Shulgi; cf. Frayne, Douglas R., « Shulgi, the Runner», Journal of the American Oriental Society, 103, 1983, pp. 739748 CrossRefGoogle Scholar.

33 - L’article de Rowton, Michael B., « Watercourses and Water Rights in the Official Correspondence from Larsa and Isin», Journal of Cuneiform Studies, 21, 1967, pp. 267274 CrossRefGoogle Scholar, constamment cité, constitue le meilleur exemple d’un tel contresens. Voir à ce sujet mon compte rendu de Cagni, Luigi, Briefe aus dem Iraq Museum, Leyde, Brill, « Altbabylonische Briefe-VIII », 1980 Google Scholar (ci-dessous AbB VIII), paru dans Archiv für Orientforschung, 29/30, 1983, pp. 104-106.

34 - Voir l’exemple très explicite de A.250 (LAPO-17, 813), édité et commenté par Lafont, Bertrand, « Nuit dramatique à Mari», in Durand, J.-M. (dir.), Florilegium marianum, I, Paris, Société pour l’étude du Proche-Orient, 1992, pp. 93106 Google Scholar.

35 - Particulièrement typique est son raisonnement à propos de la lettre TIM I 28, p. 272: « Reference is to the opening [of a canal] which had evidently been closed for maintenance work. » L’ensemble du dossier devra être repris lorsque paraîtront les inédits de Chicago, dont la publication avait été annoncée comme prochaine par Rowton.

36 - Voir Charpin, Dominique et Durand, Jean-Marie, «La suzeraineté de l’empereur (Sukkalmah) d’Élam sur la Mésopotamie et le “nationalisme” amorrite », in Mésopotamie et Élam (Actes de la XXXVIe Rencontre assyriologique internationale, Gand, 10-14 juillet 1989), Mesopotamian History andEnvironment, Occasional Publications, Gand, University of Ghent, 1991, vol. 5, pp. 5966 Google Scholar.

37 - Archives royales de Mari, XXVI/2, n° 468, pp. 21’-24’.

38 - Pour une approche du problème, voir Weiss, Harvey (éd.), The Origins of Cities in Dry-Farming Syria and Mesopotamia in the Third Millennium, Guilford, Four Quarters Publishing Company, 1986 Google Scholar; et ma recension de cet ouvrage dans la Revue d’assyriologie, 82, 1988, pp. 184-185.

39 - Voir Cole, Stephen W. et Gasche, Hermann, «Second- and First-Millennium BC Rivers in Northern Babylonia», in Gasche, H. et Tanret, M. (éds), Changing Watercourses in Babylonia. Towards a Reconstruction of the Ancient Environment in Lower Mesopotamia, Mesopotamian History andEnvironment, Gand-Chicago, University of Ghent/Oriental Institute of the University of Chicago, 1998, pp. 164 Google Scholar, ici pp. 11-13.

40 - Le fait est attesté dans des lettres de Mari inédites; voir Charpin, Dominique et Ziegler, Nele, Mari et le Proche-Orient à l’époque amorrite: essai d’histoire politique, Paris, Société pour l’étude du Proche-Orient Google Scholar, « Florilegium marianum-V », sous presse.

41 - Charpin, Dominique, « Les prêteurs et le palais: les édits de mîsharum des rois de Babylone et leurs traces dans les archives privées», in Bongenaar, A. C. V. M. (éd.), Interdependency of Institutions and Private Entrepreneurs (MOS Studies 2). Proceedings of the SecondMOS Symposium (Leiden 1998), Leyde, Nederlands Historisch-archaeologisch Instituut te Istanbul, 2000, pp. 185211 Google Scholar, à compléter par NABU, 51, 2001.

42 - Pour ce phénomène, voir Gasche, Hermann, La Babylonie au 17e siècle avant notre ère: approche archéologique, problèmes et perspectives, Gand, University of Ghent, « Mesopotamian History and Environment Memoirs-1», 1989 Google Scholar; Charpin, Dominique, «Immigrés, réfugiés et déportés en Babylonie sous Hammu-rabi et ses successeurs», in Charpin, D. et Joannes, F. (éds), La circulation des biens, des personnes et des idées dans le Proche-Orient ancien (Actes de la XXXVIIIe Rencontre assyriologique internationale, Paris, 8-10 juillet 1991), Paris, Éditions Recherche sur les civilisations, 1992, pp. 207218 Google Scholar.

43 - Jean-Marie Durand avait déjà proposé que le nom de l’an ZL 1’ («Bords de l’Euphrate ») ne commémore pas des travaux d’irrigation, mais qu’il ait eu une connotation politique: « Problèmes d’eau et d’irrigation dans la région de Mari», in B. Geyer (éd.), Techniques et pratiques hydro-agricoles traditionnelles en domaine irrigué (Actes du Colloque de Damas, 27 juin-1er juillet 1987), Beyrouth, Institut français d’archéologie du Proche-Orient, 1990, pp. 101-142, ici p. 130, n. 108). Plus récemment, il a même suggéré que l’expression signifie « il a “redressé” les Bords-de-l’Euphrate », c’est-à-dire « il a proclamé une mîsharum dans le royaume de Mari» (LAPO-18, p. 414, n. h). Il ne faut donc pas ici retenir l’interprétation de S. W. Cole et H. Gasche, « Second- and First-Millennium... », art. cit., p. 9, qui proposent de comprendre ce nom d’année comme faisant allusion à des problèmes hydrologiques.

44 - Voir M. B. Rowton, « Watercourses and Water Rights. .. », art. cit., p. 273 et n. 29, et Michalowski, Piotr, « Königsbriefe», in Edzard, D. O. (dir.), Reallexicon der Assyriologie undvorderasiatischen Archäologie, t. 6, Berlin-New York, Walter De Gruyter, 1981, pp. 5159 Google Scholar, ici p. 55.

45 - Pour ce thème en général, voir Frayne, Douglas R., «A Struggle for Water: A Case Study from the Historical Records of the Cities Isin and Larsa (1900-1800 BC)», Bulletin of the Canadian Society of Mesopotamian Studies, 17, 1989, pp. 1728 Google Scholar.

46 - Walters, Stanley D., Water for Larsa. An OldBabylonian Archive Dealing with Irrigation, New Haven-Londres, Yale University Press, « Yale Near Eastern Researches-4 », 1970 Google Scholar, et le compte rendu de Stol, Marten dans Bibliotheca Orientalis, 28, 1971, pp. 365369 Google Scholar, qui a proposé que ce lot d’archives soit originaire de la région de Lagash. Les lettres ont été retraduites par Stol, Marten dans Letters from Yale, Leyde, Brill, « Altbabylonische Briefe-IX», 1981 Google Scholar. Pour un commentaire de ce dossier dans une optique plus large, voir Wright, Henry T., « Recent Research on the Origin of the State», American Review of Anthropology, 6, 1977, pp. 379397 Google Scholar.

47 - Kienast, Burckardt, Die altbabylonischen Briefe undUrkunden aus Kisurra, Wiesbaden, Franz Steiner Verlag, « Freiburger Altorientalische Studien-2 », 1978, n° 153Google Scholar.

48 - Ibid., p. 24: « Ag: mu ka i 7 -da ı`-si-in ba-an-keshda » (année où la bouche du canal d’Isin fut barrée).

49 - Grayson, A. Kirk, Assyrian andBabylonian Chronicles, Locust Valley, Augustin, « Texts from Cuneiform Sources-5 », 1975, p. 156 Google Scholar, Chronicle 20: rev. 8-10 ( Glassner, Jeanjacques, Chroniques mésopotamiennes, Paris, Les Belles Lettres, 1993, p. 220 Google Scholar).

50 - M. J. A. Horsnell, The Year Names..., op. cit., 2, p. 319, n. 176.

51 - J. Renger, « Rivers, Watercourses... », art. cit., p. 36 et n. 17.

52 - « Hammurapi, the king, at the command of An and Enlil and by the cleverness which Marduk gave him, destroyed Eshnunna with a very great flood <and>. .. Sippar (?) » (M. J. A. Horsnell, The Year Names..., op. cit., vol. 2, p. 157, n° 9140).

53 - Pour le caractère instable du cours de la Diyala dans l’Antiquité, voir notamment Nashef, Khaled, « Der Taban-Fluβ», Baghdader Mitteilungen, vol. 13, 1982, pp. 117141 Google Scholar.

54 - Ce sujet a donné lieu à de vastes débats. La mise au point de Powell, Marvin A., « Salt, Seed, and Yields in Sumerian Agriculture. A Critique of the Theory of Progressive Salinization», Zeitschrift für Assyriologie, 75, 1985, pp. 738 Google Scholar, a été elle-même critiquée.