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Fêtes et Communautés Urbaines dans le Japon Médiéval la fête de Gion à Kyôto

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Wakita Haruko*
Affiliation:
Université départementale de Shiga

Extract

A l'époque médiévale (entre le 12e et le 16e siècle), le Japon comptait quelques grandes villes : Kyoto la capitale impériale, Nara l'ancienne capitale entourée par ses anciens monastères, Kamakura le centre du pouvoir des guerriers, et des villes relais comme Hakata ou Sakai qui avaient des fonctions portuaires. Dans cette contribution, je souhaite examiner les liens qui existent entre d'une part le développement d'une communauté urbaine autonome dans les parties de la capitale Kyoto qu'on appelait Shimogyô, et d'autre part la fête de Gion, moment de rituel festif dédié à la divinité du quartier de Gion, Gozutenno « le roi céleste à tête de taureau ». J'espère ainsi pouvoir éclaircir les rapports entre l'organisation des villes japonaises médiévales avec leurs caractères particuliers, et les divinités qu'elles honoraient ainsi que les rituels festifs qu'elles organisaient.

Summary

Summary

First of all, Wakita Haruko demonstates how and why the Japanese historians of the post war period neglected the field of the urban studies during the Middle Ages. She analyses the process of the birth and growth of the cuit of the deity Gozutennô and the Gion festival with the social transformations of Kyoto. During the end of the Heian period, the god protects the people of the capital against epidemie diseases and the cuit is managed by the Gion's sanctuary. But the deity becomes also the protector of the growing classes of shopkeepers during the Muromachi period. During the festival, each year, the city people organize a parad through the streets of the city and so the deity can visit particular places downtown. The Gion festival describes a symbolic geography of the struggling powers for the control of the capital. But taking control of the parad by the growing urban classes during the 15th and 16th century means also that they expel women and parias groups of the festival, reflecting by the way a keynote of the modem Japanese society.

Type
Ville et Espace
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1997

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References

* Invitée à Paris à l'initiative de l'École française d'Extrême-Orient, Wakita Haruko devait prononcer une conférence à l'EHESS dans le cadre du séminaire d'histoire urbaine de Bernard 1 epetit. C'est le texte de cette intervention remanié pour les besoins de l'édition que nous publions ici. Wakita Haruko est une spécialiste de l'histoire des villes médiévales japonaises et non de l'histoire européenne. Les débats en Occident sur la naissance des villes européennes auxquels elle fait allusion dans cette contribution sont évidemment dans l'état où les traductions en langue japonaise les ont laissés. Les noms japonais sont ici notés selon l'usage au Japon : le nom familial précède donc le nom personnel. Sauf indication contraire, les ouvrages japonais cités en bibliographie sont tous publiés à Tôkyô.

1. Gaspard Vilela, « Rapport annuel sur le Japon des missionnaires de la Compagnie de Jésus », 7 août 1561 (édition en langue japonaise).

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8. Wakita Haruko, Nihon chûsei shôgyô hattatsushi no kenkyû, op. cit., 1969.

9. Nous avons montré ailleurs que la rente foncière perçue par les seigneurs en ville sur les maisons était d'une nature différente de celle perçue sur les habitations dans les campagnes. Cf. Wakita Haruko, Nihon chûsei toshiron, op. cit., 1981.

10. Ibid.

11. Takahashi Kiyotoku, Komyuunron no ichi keikô (Une tendance des études sur les communes), dans Hô to kenryoku no shiteki kôsatsu (Considérations historiques sur le droit et le pouvoir), Sôbunsha, 1977.

12. Takahashi Kiyotoku, Chûsei furansu ni okeru dôgyôkumiai no kanri, uneisôshiki. Pari dngyôkumiai kiyaku no shiryâ teki kenkyû (L'organisation et l'administration des corporations médiévales en France. Recherches documentaires sur les règles des corporations parisiennes), ( hiba daigaku hôkei kenkyû, n° 14, 1983. Cf. aussi cité par le précédent, G. Fagniez, Études sur l'industrie et la classe industrielle à Paris aux XIIIe et XIV” siècles, 1877.

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19. Seta Katsuya, Gion goryôe no ikkôsatsu (Considérations sur la fête de Gion), dans Nihonshi kenkyû, n” 200, 1979.

20. Cf. la fête de Gion, détail du rouleau enluminé Nenchûgyôji emaki. 21. Gomi Fumihiko, Bachô to bajô, dans lnseikishakai no kenkyû (Recherches sur la société à l'époque des empereurs-retirés), Yamakawa shuppansha, 1984.

22. Wakita Haruko, Chûsei no Cion'e. Sono seiritsu to henshit.su, (La fête de Gion au Moyen Age, Naissance et évolution), dans Geinôshi kenkyû (Recherches sur l'histoire des arts populaires), n” 4, 1964.

23. Wakita Haruko, Nihon chûsei shôgyô hattatsushi no kenkyû (Recherches sur l'histoire du développement du commerce au Moyen Age au Japon), Ochanomizu shobô, 1969. Cf. aussi Wakita Haruko, « Dimensions of Development : Cities in Fifteenth- and Sixteenth-Century Japan », dans Hall, John W., Kozo, Yamamura, Nagahara, Keiji, Japan hefore Tokugawa, Princeton UP, 1981.Google Scholar

24. Cf. note 4.

25. SaitÔ Saneumi, « Chûsei Boroonia ni okeru dôseisha kumiai to sono seijitekina kinô » (L.cs associations de fidèles dans la Bologne médiévale et leur fonction politique), Shakai keizai xhigaku, n” 53-3, 1987.

26. Wakita Haruko, « Cities in Médiéval Japan », Acta Asiatica, The Tôhô gakkai, 1983.

27. Kyôgen : intermède comique dans une pièce de Nô (Ndt).

28. Wakita Haruko, op. cit., 1985.

29. Wakita Haruko, « L'émergence du prestige de l'empereur dans le Japon de l'époque Sengoku, 1467-1590», Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 1997.