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Féminin/masculin: le genre dans l'Angleterre de l'époque moderne*

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Susan Dwyer Amussen*
Affiliation:
Connecticut collège New London

Extract

Entre l'Homme et son Épouse, il n'existe aucune différence dans les devoirs et, donc, dans les termes du Contrat si ce n'est que la Femme doit obéir et servir son mari ; cette distinction n'est pas un fait de notre imagination, c'est un ordre de Dieu dans les Écritures lorsqu'il prescrit aux hommes d'aimer leurs femmes et ordonne aux femmes d'être soumises et obéissantes envers leurs époux… Cependant, nous ne devons pas oublier cette condition des femmes que Dieu aime à exiger et que la nature les somme d'observer : leur qualité de sexe faible ; les règles mêmes de la société la rendent nécessaire car l'égalité entraîne la discorde, et l'un des deux sexes se doit d'être supérieur afin d'éviter une lutte perpétuelle pour le pouvoir.

C'est en 1679 que Thomas Comber, éminent théologien anglican, écrit son commentaire sur le mariage. Il ne présuppose pas seulement la nécessité sociale de la soumission des femmes, mais également son origine divine et naturelle. Pourtant, la complexité même du texte indique le malaise qu'éprouve l'auteur : ses explications élaborées reflètent le caractère anormal des relations qui existent entre les sexes dans l'Angleterre de l'époque moderne, relations qu'il convient d'expliquer, de défendre et de renforcer.

Son traité révélera ensuite les racines de sa gêne, quand il indique que les mots qui désignent la cérémonie du mariage anglican — « avoir et tenir » — sont semblables à ceux qu'on utilise dans la transmission des terres. Coïncidence frappante : le mariage en tant qu'institution sociale consolide la propriété d'une génération et ordonne sa transmission légitime à la génération suivante. T. Comber justifie les structures sociales qui l'entourent en les fondant solidement sur la religion et la « nature ».

Summary

Summary

The roles of men and women in society are not natural ; they are the resuit of expectations that must be taught to each new generation, and which are enforced, formally and informally, by society. This article examines the expectations of women and men in early modern England and the enforcement of those expectations. The focus is on informal enforcement, through the building of reputation on the basis of observation and gossip ; these processes are observed in reference to courtship, relations within marriage, and marital breakdown. This study demonstrates the importance of informal methods of control in the social construction of women and men, and of their relationships with each other.

Type
L'Europe Moderne
Copyright
Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1985

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Footnotes

*

Sauf indication contraire, toutes les références renvoient à des documents provenant des Archives du Norfolk (Norwich, Angleterre). Les documents portant la mention K.L. viennent des Archives de King's Lynn qui sont sous le contrôle de celles du Norfolk.

References

Notes

1. D.D., Thomas Comber, The Occasional Offices of Matrimony; Visitation of the Sick, Burial ofthe Dead, Churching of Women, and the Commination Explained in the Method ofthe Companion to the Temple. Being thefourth and the last part, Londres, 1679, p. 76.Google Scholar

2. Ibid., pp. 93-94 ; la signification du parallèle qui existe entre le mariage et la transmission des terres est expliquée dans l'étude de Gayle Rubdj sur Marx, Lévi-Strauss, et dans, Freud « The Traffic in Women : Notes on the “ Political Economy ” of Sex » dans Toward an Anthropology of Women, Reiter, Rayna R. éd., New York et Londres, 1975, pp. 157210.Google Scholar

3. Sur le rôle du chef de famille, voir Thomas Smith, De Republica Anglorum, première édition 1583 ; nouvelle édition, Cambridge, L. Alston éd., 1906, Liv. 1, ch. 23, p. 45 ; pour une information plus complète sur les espérances des femmes et l'importance croissante du rôle de l'épouse et de la mère au début de l'époque moderne, voir Susan Cahn, Changing Conceptions of Women in Sixteenth and Seventeenth Century England, University of Michigan P. D. Thesis, 1981.

4. Pour la répartition du travail dans la famille selon les sexes, voir Clark, Alice, Working Life of Women in the Seventeenth Century, Londres, 1919,Google Scholar réédité en 1968 et 1982, particulièrement pp. 46-51. En ce qui concerne le service, voir Kussmaul, Ann, Servants in Husbandry in Early Modem England, Cambridge, 1981;Google Scholar proverbe cité par Carroll Camden dans The Elizabethans at Home, Houston, 1952, p. 17 ; voir aussi Ingram, Martin, Ecclesiastical Justice in Wiltshire, 1600- 1640, with spécial référence to cases concerning sex and marriage, Oxford University, D. Phil., 1976, pp. 165166 Google Scholar pour la cour.

5. Gouge, William, Of Domesticall Duties : Eight Treatises, Londres, 1634,Google Scholar S.T.C. 12 121, pp. 361-370 ; un blâme identique se trouve dans l'homélie élisabéthaine sur le mariage dans Certaine Sermons or Homilies, Appointed to be Read in Churches in the time of Queen Elizabeth I, 1626, fac-similé, réédition, Mary Ellen Rickey et Thomas B. Stroup éds, Gainesville, Floride, 1968, pp. 245-246. Amussen, Susan Dwyer, « Gender, Family, and the Social Order, 1560-1725 », dans Order and Disorder in Early Modem England, Cambridge, 1985,Google Scholar John Stevenson et Anthony Fletcher éds.

6. Pour une plus ample discussion sur ce processus, voir Erikson, Kai T., Wayward Puritans : a Study in the Sociology of Déviance, New York, 1966,Google Scholar ch. i, en particulier pp. 10-13.

7. Pour une explication du terme « sex/gender System » — traduit ici par système de division sexuelle des rôles —, voir G. Rtjbin, « The Traffic in Women », en particulier pp. 159, 203-205.

8. Cette étude implique l'hypothèse que toutes les relations sexuelles sont, en fait, des relations sociales et que c'est la société qui définit la nature et l'expérience sexuelles. Les aspects les plus significatifs de la sexualité sont ceux qui attachent de l'importance à ses conséquences ; cela n'est mis en valeur que dans le contexte global des relations entre hommes et femmes. Voir Ross, Ellen et Rapp, Rayna, « Sex and Society : a Research Note from Social History and Anthropology », Comparative Studies in Society and History, 23, 1, 1981, pp. 5172.CrossRefGoogle Scholar La littérature normative du xviie siècle a formulé l'hypothèse que le genre impliquait un savoir pour l'homme et pour la femme : il était aussi important pour l'homme d'apprendre à gouverner son foyer que d'obéir pour la femme. William Whately, The Bride-Bush or a Direction for Married Persons, 1623, S.T.C. 25 298, comprend une étude de quatre-vingt douze pages sur le rôle de l'homme dans la maison alors que le chapitre consacré aux tâches particulières de la femme ne comporte que vingtsept pages.

9. Voir Shanley, Mary, « Marriage Contract and Social Contract in Seventeenth Century England », Western Political Quarterly, 32, 1, 1979, pp. 7991 Google Scholar pour un changement dans le système sans effets probants. Les sectes radicalisantes de la guerre civile elles-mêmes, qui croyaient à l'égalité spirituelle des sexes, ne contestèrent jamais complètement la soumission de la femme bien qu'elles aient souvent soutenu qu'un engagement religieux pouvait justifier la désobéissance au mari : voir Thomas, Keith, « Women in the Civil War Sects », dans Crisis in Europe, 1560-1660, Aston, Trevor éd., Londres, 1965, pp. 317340;Google Scholar Hill, Christopher, The World Turned Upside Down, New York et Londres, 1972, pp. 306323.Google Scholar

10. Wrightson, Keith, « Two Concepts of Order : Justices, Constables and Jurymen in Seventeenth Century England », dans An Ungovernable People, Brewer, John et Styles, John éds, New Brunswick et Londres, 1980, pp. 2146;Google Scholar Wrightson, Keith et Levtne, David, Poverty and Piety in an English Village : Terling, 1525-1700, New York, 1979,Google Scholar en particulier, chap. 5 ; Houlbrook, Ralph, Church Courts and the People During the English Reformation, 1520-1570, Oxford, 1979, pp. 1620, 38-54.Google Scholar

11. Thompson, E.P., « “ Rough Music ” : le charivari anglais », Annales E.S.C., 27, n° 2, 1972, pp. 285312;Google Scholar David Underdown, « TheTamingof theScold », dans Order andDisorder in Early Modem England, op. cit..

12. Miranda Chaytor a montré l'importance du commérage en tant que contrôle social dans « Household and Kinship : Ryton in the Late Sixteenth and Early Seventeenth Centuries », History Workshop Journal, 10, 1980, pp. 25-60. 3. Pour l'échec à reconnaître le contexte social de l'observation et du commérage, voir Quaife, G. R., Wanton Wenches and Wayward Wives : Peasants and Illicit Sex in Early Seventeenth Century England, New Brunswick et Londres, 1979;Google Scholar Stone, Lawrence, The Family, Sex, and Marriage in England, 1500-1800, New York, 1977,Google Scholar et Shorter, Edward, The Making of the Modem Family, New York, 1975,Google Scholar tous deux l'admettent à un certain degré, dans la mesure où ils considèrent le développement de l'intimité comme un signe de l'importance de l'amour dans le mariage. Sur les rapports entre famille et société, voir S. D. Amussen, « Gender and the Social Order ».

14. Sur le rôle de la rumeur publique dans les tribunaux ecclésiastiques, voir Wunderli, Richard, London Church Courts and Society on the Eve of the Reformation, Cambridge, Mass., 1981, pp. 6364;Google Scholar en 1638, les habitants respectables de Livermere (Suffolk) virent avec incrédulité un groupe de pauvres femmes accuser le marguillier, William Noble, de tentatives de viol ou de séduction : ces femmes étaient de peu de crédit, deP/43, Hudson contre Noble, ff. 165-167, 222v- 227v, 247-250v et de P/44, ff. 13-22.

15. deP/42, Fuller contre Cooper, ff. 130v-133, 144-145, 207-216, 250v-251 : l'affaire est compliquée car elle fait suite à une dispute entre Cooper et Robert, le fils de Fuller ; pour sa défense, Cooper prétendit qu'il avait utilisé le mot « bâtard » dans un sens imprécis et qu'il n'avait jamais suggéré que Katherine Fuller avait mis au monde un enfant illégitime.

16. deP/35, Augustin Ransom contre Agnès Lincoln, ff. 368-371 ; ANW/2/78, 1663, comparution d'Edmund Barker de Watton.

17. ANW/1/4, Wighton, octobre 1564.

18. La position confuse de l'Église anglicane renforçait l'attitude populaire : si une promesse de mariage de praesenti liait les deux partenaires — ils ne pouvaient épouser personne d'autre — cela ne constituait cependant pas un mariage : voir R. Houlbrook, Church Courts and People, pp. 56-60.

19. deP/26, Swann contre Cowper, ff. 425v-426v ; cf. deP/35, Beccles contre Moser, ff. 266-69v.

20. British Library Egerton Ms. 2717, f. 355, Elizabeth Norris, fille de John Norris, à M. Monck, 1677.

21. La fête était souvent l'événement principal : John Sendall et Jane Corbould étaient fiancés et une fête était projetée lorsque Sendall refusa de s'engager davantage ; après le mariage de William et Elizabeth Thorne, il y eut « un grand dîner le jour même » : deP/30, Livre 32, officium dmni. contre John Sendall et Jane Corbould, ff. 3-3v ; deP/10, Livre 10, Accusations de William Thorne, 1565.

22. ANW/2/6, Gressenhall, 1570.

23. Guildhall Library Ms. 9057, v. 1, William Banes contre Robert Finch de St. Bridget Fleetstreet, Blacksmith, Jan. 1636, ff. 93-94v, 105-113, 119a-119bv, 129-132, 138-139v, 154-155 ; le simple fait d'appeler quelqu'un « épouse » ne constitue pas un mariage. Cf. Comparution de Thomas Cook et de sa « femme » Audre Tontyngs, qui allèrent de Stokesby à Worsted où ils prétendirent avoir donné naissance à un enfant : ANW/1/4, c. 1564, document imprécis.

24. deP/31, Ex Officio contre Thomas Haddon et Agnès Haddon, ff. 433-441v.

25. C/S2/5, Assises de Norwich, juillet 1703.

26. L'histoire d'Elizabeth Rix peut être reconstituée grâce à P. D. 100/23 et C/S2/6, Assises de Norwich, juillet 1712 ; les marguilliers de Winfarthing dépensent plus de £8 (huit livres) à tenter d'éloigner Rix du village, car ils craignaient qu'elle ne devienne une charge à prélever sur l'assistance aux pauvres : P. D. 78/48, 1712, 1713.

27. Voir C/S3/45, Cas de Jane Taylor de Brancaster, 31 janvier 1662 : Taylor voyagea pendant plus de 32 kilomètres après avoir été congédiée par son patron parce qu'elle était enceinte ; elle échoua dans une ville située à quelque quatre kilomètres de son lieu de départ. Wrightson, Keith, The Puritan Reformation of Manners, with spécial référence to the counties ofEssex and Lancashire, 1640-1660, Cambridge University Ph. D. 1973, p. 66.Google Scholar 28. K. Wrightson, The Puritan Reformation of Manners, op. cit., p. 67 ; deP/33, John Bradford contre Thomas Mower, ff. 289-290, 367-367v.

29. C/S3/44, Cas de Matthew Goodwin de Little Walsingham, 21 mars 1661 ; deP/34, Ex Officio contre William Cates de Cromer, ff. 7v-8 ; en ce qui concerne les hommes qui entamaient des poursuites en diffamation après avoir été accusés d'être les pères de bâtards, voir deP/31 ; Nicholas Hunt contre Alice Lawes, ff. 254v-255 ; ANW 7/4, 1615, Robert Cooke contre Cicely Alexander ; et deP/41, John Hallyet contre Matthew Arborowe, ff. 373-374v ; Dwyer Amussen, Susan, Governors and Governed : Class and Gender Relations in English Villages, 1590-1725, Brown University Ph. D, 1982, en particulier, pp. 265269.Google Scholar

30. Laslett, Peter, « Long Term Trends in Bastardy in England », dans Family Life and Illicit Love in Earlier Générations, Cambridge, 1977, pp. 102159,CrossRefGoogle Scholar en particulier pp. 112-115 ; aussi, Peter Laslett, Karla Oosterveen, et Richard M. Smith éds, Bastardy and its Comparative History, « Introduction » par Peter Laslett, Cambridge, Mass, 1980, pp. 14-15.

31. Il est important de noter que les hommes subissaient les mêmes sanctions : Sir Nathaniel Bacon de Stiffkey (Norfolk), congédia John Lambert lorsque ce dernier fut accusé d'être le père d'un bâtard : deP/35, Golde contre Heade, ff. 276v-278v.

32. Les enquêtes sur la famille révèlent que le taux de grossesse prénuptiale avant le xixc siècle se situe entre 5 Vu et 40 “la avec une moyenne de 15 % à 30 % : P. Laslett et al., Bastardy and its Comparative History, « Family Reconstitution and the Study of Bastardy » par Karla Oosterveen, Richard Smith et Susan Stewart, pp. 108-109 et « The Social Context of Illegitimacy in Early Modem England », par David Levine et Keith Wrightson, pp. 164-165.

33. deP/30, Livre 32, 1598, Searles et Tuck contre Newton, f. 121.

34. deP/33, 1606, Ormesby ex officio contre Anna ux. William Gilbert, Gentilhomme, ff. 359-361 : Gilbert et Marrant étaient tous deux mariés ; Gilbert était femme de gentilhomme ce qui a peut-être permis de régler le conflit à l'amiable ; Duc de Stetin cité par Thomas, Keith, Religion and the Décline of Magic, New York, 1971, p. 528;Google Scholar deP/29, Officium dmi con Vyneor, f. 107v.

35. deP/30, Livre 32, 1598, Smyth contre Sharpe, f. 74v.

36. Pour un autre exemple sur la manière d'utiliser les insultes pour connaître les normes et les tensions sociales, voir Moogk, Peter, « Thieving Buggers and Stupid Sluts : Insults and Popular Culture in New France », William and Mary Quarterly, 3 e série, v. 36, 1979, pp. 524547.CrossRefGoogle Scholar

37. Ces généralisations et celles qui suivent sont basées sur l'étude d'affaires traitées par le tribunal ecclésiastique du diocèse de Norwich qui comprend les comtés de Norfolk et de Suffolk ainsi que sur celle des archives des assises trimestrielles du comté de Norfolk entre 1590 et 1725.

38. ANW/7/2, 1615, Faith Docking contre Alice Kemp de Cawston.

39. deP/49, dossier 25, Richard Wakefield et eius ux. contre Thomas Fawke.

40. deP/10, livre 10, John Wrenham contre William Marleville alias Church, 14 novembre 1565 et 28 février 1566.

41. deP/39,1630, John Smyth contre William Rust, ff. 2v-4 où Smyth se plaignit d'une accusation d'adultère avec la femme d'Henry Calff.

42. ANW/1/7, 1573, verdict sans précision dans le document.

43. Voir deP/41, Mary Symondes contre Clémence Parker, ff. 153-53v, 351-52v : la réconciliation eut lieu au cours d'un repas auquel participèrent les femmes et leurs maris ; elle illustre la manière d'éviter des litiges dans les villages du début de l'époque moderne : le recours à une action judiciaire n'avait lieu qu'après l'échec d'une tentative de réconciliation ; cf. le conflit entre Joan Scruton et Katherine Hubbert dans Anne Smythe contre Katherine Hubbert, deP/17, 287-289v, deP/18, 5v-8v, 77-80 : les conflits entre Scruton (mère de Smythe) et Hubbert avaient déjà été jugés et un règlement avait été accepté par Henry Scruton, mari de Joan.

44. deP/52, Chamberlain contre Chapman ; C/S3/54, Richard Mosse de Briston, 1681 ; S. D. Amussen, Governors and Governed, pp. 265-267.

45. deP/38, Buller contre Twilney.ff. 17-17v, 124v-125 ; cf. une accusation identique faite par Thomas Rayner de Cawston contre Margery Suffïeld : deP/39, Suffield mulier contre Rayner, ff. 333-333v, 336-336v ; S. D. Amussen, Governors and Governed, pp. 252-257.

46. deP/41, London contre London, ff. 147v-148 ; deP/54, 1706, Mary Bridgewell contre Samuel Bridgewell, témoignage d'Elizabeth Gay ; S. D. Amussen, Governors and Governed, pp. 261-264.

47. deP/28, Inquisitionis quoad absentia John Welham de Gunthorpe a consortio Sara Welham eius ux. ff. 69-70 ; c'est là l'unique difficulté rencontrée dans un mariage qui permette de blâmer une femme sans l'accuser d'adultère ou de manque d'argent.

48. ANW/2/3, East Winch contre Elizabeth Alderson et Thomas Black.

49. K. L.C/23/3,1738.

50. ANW/1/4, 1563, affaire Flegg Deanery, Filby ; cf. deP/58, Ellet contre Curtis lorsqu'une accusation d'adultère à rencontre de la femme de Robin Ellet « provoqua un grand malaise entre elle et son mari » ; voir également David Underdown, « The Taming of the Scold », sur le traitement infligé à une mégère au début du xvne siècle.

51. Voir S. D. Amussen, Governors and Governed pp. 263-264 pour une discussion plus complète sur ces points de vue ; voir aussi Susan D. Amussen, « Inheritance, Women, and the Family Economy : Norfolk, 1590-1725 », étude non publiée ; D. Underdown, « The Taming of the Scold » ; le déclin du rôle économique de la femme est très clairement démontré dans l'ouvrage de A. Clark, Working Life of Women.

52. C/S3/40, pétition de Mary Haggard contre Katherine Piggott ; cf. Public Record Office, Stac 8 249/19, Nicholas Rosyer contre James Quarry et al. : Rosyer et sa femme furent victimes d'un charivari après que cette dernière eut battu son mari rentré ivre du cabaret ; la conséquence en fut leur départ d'une ville où la famille de Rosyer vivait depuis deux cents ans ; pour d'autres exemples de personnes rejetées par la communauté, voir E. P. Thompson, « “ Rough Music ” et charivari : quelques réflexions complémentaires », et Natalie Z. Davis, « Charivari, honneur et communauté à Lyon et Genève au xvnc siècle », Le Charivari, actes de la table ronde organisée à Paris, 25-27 avril 1977, par l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et le Centre National de la Recherche Scientifique, Paris, Jacques le Goff et Jean-Claude Schmitt éds, 1981, pp. 207- 220, 273-283.

53. C/S3/17, accusations contre William Wright de Saham Toney, 1613. 5

54. deP/53, femme Robinson contre mari Robinson : un compte rendu très différent de leur relation ressort des plaintes de John Robinson dans CON/41, 1696 ; cependant, malgré l'exactitude possible de ces plaintes, les témoignages tels qu'ils apparaissent dans deP/53 furent considérés comme crédibles.

55. AYL/17, 45, 46, 47, preuve contre John Gosling, gentilhomme.

56. C/S3/27, 1629, accusations contre Thomas Vyollett, gentilhomme et Elizabeth Hewes, sa femme-servante pour leur conduite barbare envers Susan maintenant femme de Thomas.

57. deP/28, Felmingham contre Felmingham, ff. 401-403, 502-502v ; on doit noter, cependant, qu'après s'être finalement séparée de son mari, Anne Felmingham fut recueillie par le prêtre de la paroisse.

58. C/S3/23, accusations contre Henry Crow de Harpley, 1621

59. C/S3/24, plainte de Skoulton re. Robert Kirby.

60. Guildhall Library Ms. 9057, v. 1, ff. 91-92.

61. Schochet, Gordon, Patriarchalism in Political Thought : The Authoritarian Family and Political Spéculation and Attitudes, Especially in Seventeenth Century England, New York, 1975,Google Scholar pour une discussion sur la théorie politique ; voir S. D. Amussen, « Gender, Family and the Social Order », pour une discussion plus complète sur la portée de cette théorie.

62. Outre des attitudes différentes vis-à-vis de l'obéissance, les femmes avaient, plus que les hommes, tendance à nommer leurs filles exécutrices testamentaires et à leur léguer des terres : S. D. Amussen, Governors and Governed, pp. 178-180.